7e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz à Alger

Photos des chefs d'État et du GECF lors du 7e Sommet d'Alger. (Photo fournie)
Photos des chefs d'État et du GECF lors du 7e Sommet d'Alger. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 06 mars 2024

7e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz à Alger

  • Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, s’est félicité de l’adhésion du Mozambique, de la Mauritanie et du Sénégal en qualité de membres observateurs du Forum des pays exportateurs de gaz
  • «Depuis la guerre entre la Russie et l’Ukraine, nous sommes passés d’un monde unipolaire à un monde multipolaire, avec des incidences sur le marché des hydrocarbures et celui du gaz»

ALGER: Le 7e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) s'est déroulé le 2 mars 2024 au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, à Alger, sous le parrainage du président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Étaient présents: Tamim ben Hamad al-Thani, émir du Qatar; les présidents Adel Latif Jamal Rachid (Irak); Mohamed Ould Cheikh al-Ghazouani (Mauritanie); Ebrahim Raïssi (Iran); Mohamed Younes al-Menfi (président du Conseil présidentiel libyen); Kaïs Saïed (Tunisie); Macky Sall (Sénégal) et des ministres de l’Énergie des pays membres et observateurs ainsi que des experts et spécialistes du secteur. 

Lors de son allocution d’ouverture, le président algérien a indiqué que cet événement avait pour objectif «d’élaborer une vision commune pour la préservation des intérêts des producteurs et des consommateurs de gaz et qu’il consacre notre engagement à concrétiser les objectifs du GECF, ainsi que notre détermination à renforcer son rôle et à mettre en avant sa contribution à la sécurité mondiale de l’énergie». Il s’est félicité de l’adhésion du Mozambique, de la Mauritanie et du Sénégal en qualité de membres observateurs du GECF. 

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Travaux de la commission ministérielle du GECF Alger. (Photo fournie)

Les pays membres du GECF, qui détiennent plus de 70% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel et 60% des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL), ont pu débattre du marché mondial ainsi que de la promotion du gaz naturel comme source d'énergie viable et abordable qui répond aux objectifs de développement durable. «Nous avons discuté des sujets en rapport avec l’industrie gazière et de l’importance qu’aura le gaz naturel dans les années à venir, notamment concernant l’accompagnement des énergies futures propres et renouvelables», indique Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines lors de la conférence organisée à l’issue de la réunion ministérielle préparatoire du sommet. 

Relever les défis 

«Ce sommet se déroule dans un contexte géopolitique particulièrement significatif, marqué par des évolutions géostratégiques importantes. Depuis la guerre entre la Russie et l’Ukraine, nous sommes passés d’un monde unipolaire à un monde multipolaire, avec des incidences sur le marché des hydrocarbures et celui du gaz», explique à Arab News en français Ahmed Bensaada, analyste politique. «Cette guerre a montré que le gaz est bien plus qu’un produit de consommation, c’est une arme géostratégique vitale. L’Algérie, grâce à son ancrage en Afrique et à son accès à la Méditerranée, se présente comme une alternative idéale pour suppléer au manque d’approvisionnement russe. Ce forum est très intéressant dans la mesure où ses textes de fondation et sa philosophie progressiste, sans but politique, constituent un centre d’action dans le respect, l’échange et le partage d’expériences entre les pays membres.» 

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Le président algérien, M. Abdelmadjid Tebboune, a réuni de nombreux chefs d’États dont Tamim ben Hamad al-Thani, l’Émir du Qatar. (Photo fournie)

«C’est un événement dédié à la concertation et au partage d’idées, de technologies et de savoir-faire dans l’industrie gazière; l’Algérie souhaite partager avec ses partenaires son expérience et ses compétences avérées dans le secteur depuis plus de cinquante ans.»

Dans un entretien accordé à Arab News en français, Boudjemaa Hamada, expert en énergie et doyen de la faculté des hydrocarbures de la chimie (université de Boumerdès), affirme que les recommandations de ce sommet, très attendues, reflètent son caractère stratégique. «C’est un événement dédié à la concertation et au partage d’idées, de technologies et de savoir-faire dans l’industrie gazière. L’Algérie souhaite partager avec ses partenaires son expérience et ses compétences avérées dans le secteur depuis plus de cinquante ans. Les compétences algériennes se situent dans tous les segments de l’industrie gazière notamment en matière de recherche, de prospection, de transports, de commercialisation et cadre juridique relatifs aux accords et aux contrats de vente et achat.» 

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Mohemed Hamel, secretaire général du GECF et Mohamed Arkab, ministre algérien de l'Énergie et des Mines. (Photo fournie)

 

en bref

Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), créé en 2001, compte douze membres permanents (Algérie, Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, Émirats arabes unis, Venezuela) et sept membres observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, Pérou).

La Déclaration d’Alger 

 Selon le GECF, la Déclaration d’Alger démontre la détermination à «renforcer le rôle du forum tout en soulignant sa contribution à la sécurité énergétique mondiale, à l’équité et la durabilité». Il compte poursuivre ses efforts pour «gérer et encourager efficacement les ressources naturelles et ressources gazières» et il œuvre pour «le développement durable qui profite aux producteurs et aux consommateurs». 

 Dans la Déclaration d’Alger, les pays exportateurs de gaz appellent à «adopter des pratiques fondées sur l’innovation et la recherche scientifique pour renforcer le rôle important du gaz naturel dans l’amélioration de l’accès à l’énergie et la réduction de la précarité énergétique». 

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Inauguration de l'institut de recherche sur le gaz à Alger. (Photo fournie)

 Dans un entretien accordé à Arab News en français en marge de la cérémonie de lecture de la Déclaration d’Alger, Leghlil Noureddine, analyste boursier basé en Suède, affirme que «le sommet a été couronné de succès». Selon lui, «la conclusion concernant la coordination entre les pays membres comme prélude à la création d’une Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) du gaz est positive». 

 Il avertit cependant: «Le chemin est encore long en raison des obstacles et des défis majeurs, comme celui de la financiarisation des matières premières. Des financiers tiennent les marchés pétrolier et gazier et les prix sont contrôlés par les Américains qui disposent de grandes bourses sur les matières premières comme celles de Chicago ou de New York. Ces paramètres rendent la tâche difficile, mais pas impossible.» 


L’Arabie saoudite et la Chine discutent de leur collaboration en matière de développement urbain lors d’une réunion à Pékin

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
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  • Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque
  • «Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises»

RIYAD: L’Arabie saoudite et la Chine ont tout à gagner en partageant leur expertise en matière d’urbanisme, de développement urbain durable et de technologies de construction, comme l’ont indiqué des responsables des deux pays lors d’une réunion à Pékin.

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong, se sont entretenus afin d’explorer les possibilités de coopération dans l’élaboration de politiques et de programmes de logement pour les communautés résidentielles.

Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque.

«Nos dirigeants se sont accordés sur l’importance de renforcer le partenariat et d’aligner la Vision 2030 de l’Arabie saoudite sur la Belt and Road Initiative (Nouvelles routes de la soie), ce qui se reflétera positivement sur les aspirations et la position économique de l’Arabie saoudite et de la Chine à l’échelle mondiale.», a écrit M. Al-Hogail sur X à la suite de la réunion à Pékin.

 

«Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises. Nous souhaitons bénéficier de leur expertise dans l’amélioration des unités de logement dans diverses régions du Royaume, dans le but d’atteindre les objectifs du programme de logement – l’un des programmes de la Vision 2030 du Royaume – en proposant diverses options de logement et de financement aux citoyens», ajoute-t-il.

Les deux pays ont ensuite fait le point sur les expériences couronnées de succès en matière de solutions et d’options de logement, et ils ont discuté des moyens de permettre aux citoyens de posséder plus facilement leur propre logement. Ils ont par ailleurs étudié les moyens de faciliter l’échange d’expériences en matière de gestion urbaine et l’application des meilleures pratiques dans ce domaine.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle de M. Al-Hogail dans la capitale chinoise. Au cours de sa visite, il est prévu qu’il s’entretienne avec des hauts responsables du gouvernement chinois, des dirigeants d’entreprises de construction et des représentants de différentes banques afin de renforcer la collaboration dans le secteur de la construction. Cette visite a également pour but d’attirer des entreprises internationales de premier plan dans le domaine de la promotion immobilière.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien appelle à une collaboration mondiale pour bâtir une économie mondiale résiliente

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
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  • Le prince héritier a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région
  • Il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité

RIYAD: Dimanche, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a appelé à une collaboration mondiale pour contribuer à la construction d’une économie mondiale plus résiliente et intégrée.

Lors d’une table ronde spéciale dans le cadre de la réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF) à Riyad, le prince héritier a discuté des défis géopolitiques et économiques auxquels le monde est actuellement confronté, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Il a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région et il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité.

L’Arabie saoudite a créé diverses opportunités pour les investisseurs de la région et du monde en s’appuyant sur des décennies de croissance robuste alimentée par ses exportations d’énergie, indique le prince héritier.

Il a également mis en lumière les réalisations du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, notant que le pays continue de créer des opportunités d’investissement transformatrices dans les secteurs émergents de son économie en pleine évolution.

Lors de la table ronde spéciale à laquelle ont participé des représentants du gouvernement, des chefs d’entreprise et des universitaires, le prince héritier a évoqué l’ensemble des réformes mises en œuvre dans le Royaume au cours des huit dernières années pour permettre au secteur privé de devenir un moteur de la croissance. Il a déclaré que la croissance du Fonds public d’investissement (PIF) d’Arabie saoudite et son intention de devenir un fonds souverain doté de mille milliards de dollars en étaient un exemple.

En ce qui concerne la diversification rapide de l’économie saoudienne, le prince héritier précise que l’activité économique non pétrolière en Arabie saoudite a contribué à hauteur de 50% au produit intérieur brut du Royaume en 2023, soit le niveau le plus élevé jamais atteint par le pays.

Il insiste par ailleurs sur l’importance d’investir dans la recherche et le développement, notant que de tels investissements ont fortement dynamisé la croissance de géants nationaux tels que Acwa Power, Ceer Motors et Alat.

Ces initiatives créent une base permettant à ces entreprises d'intégrer les technologies émergentes dans leurs modèles d'entreprise et de favoriser la croissance du secteur dans le Royaume, explique le prince héritier. Il ajoute que cela avait contribué à la croissance rapide de l’économie numérique du Royaume, à un rythme trois fois plus rapide que le taux de croissance mondial.

Il a ensuite mentionné que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite avait contribué à l’émergence d’une société civile florissante et à l’amélioration considérable de la qualité de vie ainsi qu’à la mobilité et l’inclusion sociales. En effet, la participation des femmes à la main-d’œuvre a doublé depuis 2016.

En collaboration avec des partenaires mondiaux, l’Arabie saoudite est en train de bâtir une économie du futur fondée sur l’innovation, la croissance et les opportunités, déclare le prince Mohammed.

Il a conclu en soulignant que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite est un voyage, pas une destination, et que bien que le Royaume ait accompli d’énormes progrès, il y a encore beaucoup à faire.

La réunion spéciale du Forum économique mondial à Riyad s’est achevée lundi soir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Bourses nerveuses au milieu de données économiques et de résultats d'entreprises

Un tableau électronique affiche le taux de change du yen japonais par rapport au dollar américain à Tokyo le 30 avril 2024. (AFP)
Un tableau électronique affiche le taux de change du yen japonais par rapport au dollar américain à Tokyo le 30 avril 2024. (AFP)
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  • En Europe, excepté Londres qui progressait de 0,52%, les places boursières sont orientées à la baisse
  • Selon un analyste d'ActivTrades, «le sentiment du marché reste incertain suite aux données macroéconomiques inégales en provenance de Chine, avant d'autres résultats d'entreprises aujourd'hui»

PARIS: La nervosité gagne les marchés boursiers mardi, qui ont accueilli des résultats d'entreprises mitigés et des indicateurs économiques plus solides qu'attendu en zone euro, tout en se préparant à la réunion de la banque centrale américaine.

En Europe, excepté Londres qui progressait de 0,52%, les places boursières sont orientées à la baisse: vers 11H40 GMT, Paris cédait 0,15%, Francfort 0,44% et Milan 0,46%.

La croissance économique de la zone euro a rebondi plus que prévu au premier trimestre avec un PIB en hausse de 0,3% par rapport au trimestre précédent, tandis que l'inflation est restée stable à 2,4% sur un an en avril, a annoncé mardi Eurostat.

L'inflation sous-jacente - c'est-à-dire corrigée des prix volatiles de l'énergie et de l'alimentation -, un indicateur particulièrement scruté par les marchés financiers et la BCE, a poursuivi sa baisse à 2,7% en avril, après 2,9% en mars.

"Cette publication constitue une justification supplémentaire pour une première baisse des taux de la Banque centrale européenne à son comité du 6 juin", commente Juliette Cohen, stratégiste chez CPR AM.

Mais selon Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades, "le sentiment du marché reste incertain suite aux données macroéconomiques inégales en provenance de Chine, avant d'autres résultats d'entreprises aujourd'hui".

La Bourse de Hong Kong a grappillé 0,09% et Shanghai a cédé 0,26%. L'activité manufacturière en Chine a poursuivi sa hausse en avril pour le deuxième mois d'affilée mais à un rythme moins robuste, selon des chiffres officiels.

Les indices de Wall Street devraient ouvrir en légère baisse de 0,1% selon leurs contrats à terme, avant le début de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine qui commence mardi et aboutira à un communiqué ainsi qu'à une conférence de presse mercredi.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats-Unis sont stables par rapport à lundi. Celui de l'emprunt de l'Etat allemand à dix ans montait à 2,56%, contre 2,53% la veille.

Sur le plan microéconomique, les investisseurs digèrent une nouvelle salve de résultats d'entreprises. Aux Etats-Unis, les actions de Coca-Cola et McDonald's devraient réagir négativement aux résultats publiés par les groupes, selon les échanges précédant l'ouverture de Wall Street.

Amazon publiera ses comptes après la clôture.

Le secteur automobile accidenté

Les constructeurs automobiles Volkswagen, Mercedes-Benz et Stellantis ont tous les trois publié des résultats plombés par des ventes faibles au premier trimestre.

Volkswagen (-2,53% à Francfort) a subi au premier trimestre une baisse de 21,6% de son bénéfice net sur un an, à 3,71 milliards d'euros. Mercedes-Benz (-4,65% à Francfort) a annoncé une chute de 24,6% de son bénéfice net. Et Stellantis (-3,58% à Paris) a publié un chiffre d'affaires en baisse sur un an de 12%.

BMW perdait aussi 2,72% et Renault 1,15%.

Le pétrole hésitant

Les prix du pétrole sont hésitants vers 11H35 GMT, les investisseurs attendant l'issue de la réunion de la Fed et scrutant la situation au Moyen-Orient et les espoirs de trêve à Gaza.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, grappillait 0,15% à 88,55 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, progressait de 0,48% à 83,03 dollars.

Sur le marché des changes, le yen reculait de 0,36% par rapport au dollar à 156,92 yens pour un dollar. L'euro était stable (+0,01%) contre le billet vert, à 1,0722 dollar pour un euro.

Le bitcoin perdait 2,55% à 61.340 dollars.