Le président palestinien rejette catégoriquement le plan d’après-guerre du Premier ministre israélien

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, rencontre Sigrid Kaag, coordonnatrice des Nations unies pour l’aide humanitaire et la reconstruction à Gaza, à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 29 février 2024. (AFP)
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, rencontre Sigrid Kaag, coordonnatrice des Nations unies pour l’aide humanitaire et la reconstruction à Gaza, à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 29 février 2024. (AFP)
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Publié le Vendredi 01 mars 2024

Le président palestinien rejette catégoriquement le plan d’après-guerre du Premier ministre israélien

  • Selon M. Abbas, le plan confirme les intentions du gouvernement israélien de recoloniser la bande de Gaza
  • Il perpétue l’occupation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est à travers des projets de construction de milliers d’unités de peuplement

LE CAIRE: Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a réitéré le «rejet palestinien catégorique» des principes du prétendu plan d’après-guerre pour Gaza annoncé par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. 

Ce dernier souhaite qu’Israël conserve son contrôle sécuritaire sur les zones palestiniennes et que la reconstruction dépende de la démilitarisation. 

Son plan, qui rassemble une série de positions israéliennes bien établies, souligne la résistance de Netanyahou à la création d’un État palestinien qu’il considère comme une menace pour la sécurité. 

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a reçu un message écrit du président Abbas qui appelle à une conférence mondiale pour adopter un plan de paix global assorti de garanties internationales et d’un calendrier pour mettre fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens. 

Mahmoud Abbas appelle la Ligue à soutenir la candidature de la Palestine pour qu’elle devienne membre à part entière de l’ONU. 

Le message exhorte les pays qui n’ont pas encore reconnu la Palestine à le faire. 

M. Aboul Gheit a reçu l’ambassadeur Mohannad al-Aklouk, représentant de la Palestine auprès du bloc, au siège du secrétariat général. M. Al-Aklouk apportait un message de la part de M. Abbas. 

Jamal Rushdi, porte-parole du chef de la Ligue arabe, indique que le message en question inclut le rejet catégorique, de la part de la Palestine, des principes annoncés par le Premier ministre israélien dans le cadre du prétendu «plan d’après-guerre». Il comprend en outre une mise en garde sur le danger que posent ces principes – en particulier le déni de l’existence du peuple palestinien et l’insistance à imposer la souveraineté israélienne sur les territoires s’étendant de la mer Méditerranée au Jourdain. 

Selon M. Abbas, le plan confirme les intentions du gouvernement israélien de recoloniser la bande de Gaza et de perpétuer l’occupation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est à travers des projets de construction de milliers d’unités de peuplement. 

Le message avertit que l’objectif du gouvernement israélien n’est pas seulement de saper les chances d’une paix basée sur la solution à deux États, mais aussi d’intensifier le nettoyage ethnique et le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza, de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, précise M. Rushdi. 

Le message du président affirme également que la bande de Gaza fait partie intégrante de l’État de Palestine. 

L’Autorité palestinienne est prête à porter les responsabilités de gouvernance dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ainsi qu’à œuvrer pour rétablir la sécurité, la paix et la stabilité au sein de la région dans le cadre d’un plan de paix globale. 

Le message appelle le chef de la Ligue arabe à continuer d’œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu, de la fourniture d’une aide humanitaire, du retour des personnes déplacées dans leurs foyers dans le nord, de la prévention de leur déplacement, et pour l’arrêt des plans et des pratiques expansionnistes d’Israël dans la bande de Gaza. 

M. Aboul Gheit a confirmé à M. Al-Aklouk qu’il continuerait de déployer les efforts nécessaires pour atteindre tous les objectifs soulignés dans le message du président – parmi lesquels un cessez-le-feu immédiat – en s’efforçant d’apporter une aide urgente et durable, tout en s’opposant de toutes ses forces au plan de déplacement. 

M. Aboul Gheit insiste sur le fait que mettre fin à la guerre demeure une priorité fondamentale pour la Ligue arabe et ses États membres. 

Il rappelle que les Palestiniens, les Arabes et le monde ont toujours rejeté le plan de déplacement. 

M. Aboul Gheit soutient que pour mettre un terme à la catastrophe humanitaire provoquée par l’agression israélienne, il faudrait à tout prix ériger un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza. 

Il affirme que les Palestiniens sont capables de se gouverner eux-mêmes. 

M. Aboul Gheit ajoute que la poursuite de l’occupation n’est plus possible et que la solution à deux États reste la seule formule capable d’assurer la sécurité, la paix et la stabilité entre Palestiniens et Israéliens dans la région et à travers le monde. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
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  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
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  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.

 


Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis

Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
Yémen : les Houthis font état de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis
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  • « Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa ».
  • Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

SANNA, YEMEN : Les rebelles houthis du Yémen ont fait état lundi de 12 morts dans des bombardements imputés aux États-Unis sur la capitale Sanaa, et annoncé de nouvelles attaques contre des navires de guerre américains et israéliens.

« Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans les frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire du même nom, dans le centre de Sanaa », a rapporté l'agence de presse officielle des rebelles Saba, en citant un communiqué du ministère de la Santé de l'administration houthie.

Des bombardements aériens ont également visé dimanche soir les provinces de Marib, dans le centre du pays, Hodeida, dans l'ouest, et Saada, bastion des Houthis, dans le nord, selon la même source.

Le 15 mars, les États-Unis ont lancé une campagne de bombardements contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, afin de les contraindre à cesser de menacer les navires au large du pays. 

Les insurgés yéménites, soutenus par l'Iran, ont commencé à mener des attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, ainsi que contre le territoire israélien après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

Les attaques des Houthis contre le trafic maritime en mer Rouge, par où transite environ 12 % du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic vers la pointe de l'Afrique australe, engendrant ainsi des coûts de transport supplémentaires.

Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024, mais elles se sont intensifiées sous la présidence de Donald Trump.

En réponse aux derniers bombardements sur Sanaa, les Houthis ont affirmé lundi avoir mené des attaques de missiles et de drones contre deux porte-avions américains en mer Rouge et en mer d'Arabie : le Harry S. Truman et le Carl Vinson.

Ils ont également affirmé avoir lancé plusieurs drones en direction d'Israël.

Vendredi, les Houthis avaient fait état de la mort de 80 personnes et de 150 blessés dans le bombardement du port pétrolier de Ras Issa, dans la province de Hodeida, qualifiant cette attaque de la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains au Yémen.