BEYROUTH: La branche armée du Hamas palestinien a annoncé mercredi avoir lancé des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël à partir du Liban, alors que les violences s'intensifient entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne.
Dans un communiqué, les Brigades al-Qassam ont affirmé avoir lancé deux volées de roquettes Grad sur deux sites militaires dans le nord d'Israël.
Ces attaques interviennent "en riposte aux massacres sionistes contre les civils dans la bande de Gaza et à l'assassinat" d'un haut responsable du Hamas le 2 janvier au Liban, a ajouté le communiqué.
Saleh Arouri avait été tué ainsi que six autres membres du Hamas dans une attaque de drone imputée à Israël sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah.
Le 10 février, un responsable du Hamas avait été blessé dans une attaque de drone qui visait sa voiture, à quelque 40 km au nord de la frontière israélo-libanaise.
L'armée israélienne a fait état mercredi de tirs depuis le Liban sur le nord d'Israël, précisant que la défense antiaérienne avait "intercepté un nombre" de projectiles et avait riposté aux sources de tirs.
La police israélienne a de son côté rapporté la chute de fragments de roquettes dans la localité frontalière de Kyriat Shmona, faisant état de dégâts matériels.
Mardi, le Hezbollah pro-iranien avait bombardé à deux reprises une base militaire israélienne, en riposte à des frappes inédites la veille de l'aviation israélienne sur l'est du Liban.
La coordinatrice spéciale de l'ONU au Liban Joanna Wronecka avait demandé "instamment l'arrêt immédiat de ce dangereux cycle de violence".
Les Etats-Unis avaient de leur côté appelé à privilégier la diplomatie pour résoudre les tensions entre Israël et le Hezbollah.
Au moins 284 personnes, pour la plupart des combattants du Hezbollah et de formations qui lui sont alliées, et environ 44 civils, ont été tuées au Liban depuis le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP.
Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l'armée.