Aux Etats-Unis, des candidats alternatifs qui pourraient faire basculer la présidentielle

Les Américains l'ont signifié clairement dans les sondages: ils ne veulent pas d'un match retour entre Joe Biden et Donald Trump en novembre (Photo, AFP).
Les Américains l'ont signifié clairement dans les sondages: ils ne veulent pas d'un match retour entre Joe Biden et Donald Trump en novembre (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 19 février 2024

Aux Etats-Unis, des candidats alternatifs qui pourraient faire basculer la présidentielle

  • Joe Biden et Donald Trump sont au coude-à-coude dans la moyenne des sondages établie par RealClearPolitics
  • Toute la difficulté pour ces petits candidats réside dans la capacité à lever des fonds pour ne serait-ce que figurer sur le scrutin, affirme un analyste politique

WASHINGTON: Aucun président sous une étiquette d'"indépendant" n'a été élu aux Etats-Unis depuis... George Washington en 1789. Sans que 2024 ne se dirige vers un tel scénario, un électorat désenchanté par un duel Biden-Trump pourrait se tourner vers une troisième voie, au risque de bousculer l'élection.

Les Américains l'ont signifié clairement dans les sondages: ils ne veulent pas d'un match retour entre Joe Biden et Donald Trump en novembre.

Le système politique aux Etats-Unis, où deux partis écrasent toute concurrence, laisse peu de chances qu'un candidat alternatif s'installe à la Maison Blanche en 2025. Les experts estiment néanmoins que ces candidatures pourraient avoir un impact non négligeable sur une élection qui s'annonce serrée.

Les démocrates se souviennent en particulier comment la candidate du Parti vert Jill Stein avait entamé les chances d'Hillary Clinton de remporter la présidentielle en 2016 face à Donald Trump.

L'écologiste est de retour cette année aux côtés d'autres candidats alternatifs, tels que le militant antiracisme Cornel West, ou encore Robert F. Kennedy Jr., dont le nom résonne à travers le monde comme l'écho d'une dynastie politique.

Le consultant politique Douglas MacKinnon, qui a travaillé à la Maison Blanche sous Ronald Reagan et George Bush père, estime que le neveu de "JFK" a transformé l'élection en véritable compétition à trois candidats. Et pour ceux qui en doutent, il rappelle comment une multitude d'experts et commentateurs se moquaient des chances de Donald Trump en 2016.

"Les paroles et les avertissements de (Robert F.) Kennedy résonnent désormais chez les jeunes électeurs ici aux Etats-Unis", a écrit récemment Douglas MacKinnon dans une tribune de The Hill.

Sondages

Les opinions diffèrent cependant pour savoir quel candidat est le plus menacé par "RFK Jr.", qui partage fréquemment des théories aux tons complotistes sur les vaccins et une aversion pour l'aide à l'Ukraine. Deux thèmes davantage répandus au sein de l'électorat trumpiste.

Joe Biden et Donald Trump sont au coude-à-coude dans la moyenne des sondages établie par RealClearPolitics. Mais si l'on ajoute Robert F. Kennedy Jr. dans l'équation, ce dernier récolte 17% des intentions de vote tandis que l'ex-président républicain compte cinq points d'avance sur son successeur démocrate.

Pour Kyle Kondik, un analyste politique à l'université de Virginie, il faut cependant faire preuve de prudence avec ces sondages, qui gonflent souvent de manière artificielle le soutien envers les candidats indépendants. Ceux-ci débutent habituellement avec de grandes ambitions avant de s'étioler.

Toute la difficulté pour ces petits candidats réside dans la capacité à lever des fonds pour ne serait-ce que figurer sur le scrutin, affirme-t-il.

Mais selon l'analyste, "les sondages qui incluent tous les candidats potentiels montrent généralement que Joe Biden est davantage lésé" par ces candidatures que Donald Trump.

«Zombie»

Robert F. Kennedy Jr., Jill Stein, et Cornel West pourraient être rejoints par d'autres aspirants à la Maison Blanche, comme l'ancienne élue républicaine anti-Trump Liz Cheney.

Un groupé nommé "No Labels" ("Pas d'étiquettes") veut également proposer un candidat de l'"unité" pour novembre, face aux candidats des deux grands partis qui créent la "division", affirme-t-il.

En 2016, Jill Stein n'avait remporté qu'1% des voix mais son total dans plusieurs Etats clés  remportés par Donald Trump était plus important que l'écart des voix entre le républicain et Hillary Clinton.

Un rapport parlementaire américain paru en 2018 avait affirmé que Moscou avait en coulisses promu des publications sur les réseaux sociaux soutenant Jill Stein, menant Hillary Clinton à la qualifier d'"agent russe".

Jill Stein a rejeté en janvier les accusations selon lesquelles elle aurait permis la victoire de Donald Trump en 2016.

"Les électeurs ont le droit de choisir pour qui ils votent", a-t-elle lancé à la chaîne NewsNation.

"Essayer d'enfoncer deux candidats dans le gosier des électeurs -- deux candidats zombie venant de deux partis zombie qui ont été au service des élites économiques -- je trouve ça incroyablement arrogant", a déclaré la candidate écologiste.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.