Réunion à Doha d'émissaires pour l'Afghanistan sous l'égide de l'ONU

Le rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Afghanistan, Richard Bennett, présente son rapport lors de la 52e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève, le 6 mars 2023 (Photo, AFP).
Le rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Afghanistan, Richard Bennett, présente son rapport lors de la 52e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève, le 6 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 19 février 2024

Réunion à Doha d'émissaires pour l'Afghanistan sous l'égide de l'ONU

  • Des émissaires pour l'Afghanistan ont entamé une réunion dimanche à Doha sous l'égide de l'ONU pour discuter de l'engagement de la communauté internationale dans ce pays
  • Lors de la première journée, la participation du gouvernement de Kaboul est restée incertaine

DOHA: Des émissaires pour l'Afghanistan ont entamé une réunion dimanche à Doha sous l'égide de l'ONU pour discuter de l'engagement de la communauté internationale dans ce pays, mais l'incertitude plane sur la participation des autorités talibanes à cette rencontre qui se tient à huis-clos.

Les participants, réunis pendant deux jours dans la capitale qatarie par le secrétaire général de l'ONU, devait aborder le renforcement de l'engagement de la communauté internationale de manière plus coordonnée en Afghanistan.

Lors de la première journée, la participation du gouvernement de Kaboul est restée incertaine, le ministère des Affaires étrangères afghan n'ayant pas immédiatement répondu à la question de savoir s'il participerait.

Mais le chef du Norwegian Refugee Council (NRC), Jan Egeland, a écrit sur X qu'il était "décevant que les talibans aient refusé d'assister à la réunion".

"Nous exhortons toutes les parties à faire davantage d'efforts pour conclure des accords qui pourraient bénéficier au peuple afghan, qui souffre depuis longtemps", a encore dit Jan Egeland.

Les participants, réunis par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, devaient aborder pendant deux jours le renforcement de l'engagement de la communauté internationale de manière plus coordonnée en Afghanistan.

Sur une liste des participants partagée par l'ONU figurent notamment les Etats-Unis, la Chine, le Pakistan et l'Union européenne, mais pas les autorités talibanes.

L'ONU avait adressé une invitation aux autorités talibanes pour participer, après leur exclusion d'une première réunion qui s'était tenue à Doha en mai 2023, à laquelle aucun Afghan n'avait été invité.

Le gouvernement taliban n'a été officiellement reconnu par aucun pays depuis sa prise de pouvoir, après le retrait chaotique des troupes américaines en août 2021.

Et l'Afghanistan, où les Talibans appliquent une interprétation ultra-rigoriste de la charia (loi islamique), est sous sanctions internationales et très isolé.

De nombreux gouvernements et organisations d'aides ont suspendu ou réduit leurs financements dans ce pays d'Asie, où la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et où 15 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire, selon la Banque mondiale.

A la veille de l'ouverture de la réunion dans l'émirat du Golfe, qui a longtemps accueilli des négociations de paix entre les Talibans et les Etats-Unis, le gouvernement taliban a fixé des conditions à une participation dimanche aux pourparlers de Doha.

Droits des femmes

"Si l'Emirat islamique (d'Afghanistan) participe en tant qu'unique représentant officiel de l'Afghanistan et s'il existe une possibilité de tenir des discussions franches" avec les Nations unies, "la participation serait bénéfique", a stipulé samedi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une source diplomatique de haut rang a déclaré à l'AFP que la délégation talibane avait exigé un tête-à-tête avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et ne souhaitait pas la présence d'autres Afghans, alors que des représentants de la société civile ont été aussi conviés aux pourparlers.

Les 25 émissaires et autres délégations conviés à Doha doivent se pencher aussi sur les recommandations d'une évaluation indépendante de l'ONU sur l'Afghanistan, qui lie une éventuelle reconnaissance des Talibans à la levée des restrictions sur les droits des femmes et l'accès à l'éducation.

Depuis 2021, les autorités afghanes ont multiplié les mesures liberticides à l'encontre des femmes, une politique qualifiée d"'apartheid de genre" par les Nations unies.

L'évaluation indépendante, soutenue par les pays occidentaux, recommande également la nomination d'un représentant spécial de l'ONU pour l'Afghanistan, une proposition rejetée par les Talibans.

Le rapporteur spécial de l'ONU Richard Bennett a dit espérer que la réunion de Doha "aboutisse à une série de rencontres significatives et inclusives entre les principaux acteurs", qui "prioriseraient les discussions sur les droits de l'homme, en particulier les droits des femmes".

Avant la réunion de Doha, le représentant spécial de l'Union européenne pour l'Afghanistan, Tomas Niklasson, avait estimé qu'il s'agissait d'une "occasion significative de se rencontrer pour tenir des discussions importantes" et de "s'engager sur une voie à suivre".

Le groupe de travail des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, lui, y a vu "une occasion importante pour les Nations unies, le Conseil de sécurité et la communauté internationale de réaffirmer que les droits des femmes afghanes n'étaient pas négociables".

"Le respect des droits des femmes doit être un objectif central de l'engagement de la communauté internationale en Afghanistan et un point prioritaire de l'ordre du jour des discussions à Doha", a indiqué le groupe de travail dans un communiqué.


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com