RABAT: Vendredi, depuis l'Institut du monde arabe à Paris (IMA), Journalism & Citizenship (J&C), Reporters Sans Frontières (RSF) et la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) se sont réunis pour «une journée de dialogue entre journalistes des deux rives de la Méditerranée».
L'objectif principal de cette rencontre a été de lancer un «appel solennel» à la communauté internationale pour mettre fin à la détérioration du journalisme à Gaza et permettre un accès libre aux médias internationaux pour «documenter la réalité brutale de cette guerre».
Depuis plus de quatre mois, les journalistes palestiniens risquent leur vie quotidiennement pour informer le monde de la situation à Gaza et en Cisjordanie, rappellent les signataires de cet appel. Près de 100 d'entre eux ont déjà été tués affirment ces ONG. Et de rappeler que d’autres journalistes «ont été gravement blessés, ont perdu des membres de leur famille, ont vu leurs maisons détruites ou ont été contraints de se déplacer». Des défis qui n’empêchent pas les journalistes toujours vivants de «continuer héroïquement d'exercer leur métier», estiment les signataires.
«Exercer des pressions sur Israël»
Dans une déclaration commune, les organisations et les journalistes des deux rives de la Méditerranée ont fermement condamné les actions de l'armée israélienne visant à «éradiquer le journalisme palestinien et le droit à l'information à Gaza». Elles ont appelé les gouvernements et les organisations internationales à «exercer des pressions sur Israël pour mettre fin à ces attaques».
Les principales exigences adressées au gouvernement israélien incluent: «émettre des instructions claires et strictes à ses forces armées pour qu'elles respectent les obligations en matière de protection des journalistes selon le droit international humanitaire» ; «permettre l'entrée des médias internationaux à Gaza en ouvrant les portes du passage frontalier de Rafah et faciliter l'évacuation des journalistes palestiniens qui souhaitent quitter la zone de conflit» ; «définir des zones de sécurité pour protéger les journalistes travaillant depuis Gaza» ; et «faciliter la livraison d'équipements de protection et de matériel professionnel».
Depuis l'IMA, les organisations et les journalistes présents ont exprimé leur solidarité avec leurs collègues journalistes palestiniens et ont rendu hommage à ceux qui ont perdu la vie en essayant de tenir le monde informé.