SAO PAULO: Le président brésilien, Lula da Silva, et son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ont appelé, jeudi, à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et ils ont discuté de l’importance de reprendre le processus de paix au Moyen-Orient.
Lula était en visite officielle au Caire, célébrant cent ans de relations diplomatiques entre les deux pays. Il s’agit de sa deuxième visite en Égypte, la première ayant eu lieu en 2003.
«À l’heure où nous devrions parler d’augmentation de la production alimentaire mondiale, de croissance économique et de répartition des revenus, nous parlons de guerre. La guerre n’est bénéfique pour personne. Elle entraîne la mort, la destruction et la souffrance», déclare Lula, appelant à nouveau à une réforme des institutions de gouvernance mondiale.
«Il est regrettable que les institutions multilatérales créées pour résoudre ces situations ne fonctionnent pas.»
Le président égyptien ajoute: «Nous pensons particulièrement à la phase d’après-guerre, qui nécessite la création d’un État palestinien avec Jérusalem pour capitale. Je tiens à remercier le président brésilien d’avoir reconnu l’État palestinien.»
Lula met l’accent sur la nécessité de modifier la structure du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU), qui a été incapable de prévenir des conflits comme ceux en Ukraine et à Gaza et dans le cadre desquels le droit de veto a été utilisé.
Il soutient qu’un certain nombre des guerres les plus récentes ont été déclenchées par des nations membres du Conseil.
«Un cessez-le-feu définitif permettant l’acheminement d’une aide humanitaire durable et sans entrave, ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des otages, est indispensable», soutient Lula, ajoutant que le Brésil «est opposé aux tentatives de déplacement forcé du peuple palestinien».
«Pour ces raisons, entre autres, le Brésil soutient les procédures engagées devant la Cour internationale de justice (CIJ) par l’Afrique du Sud. Il n’y aura pas de paix sans un État palestinien, vivant côte à côte avec Israël, dans des limites mutuellement convenues et des frontières internationalement reconnues.»
Lula a remercié le gouvernement égyptien pour son aide qui a permis le retour de cent dix-sept Palestino-Brésiliens bloqués à Gaza depuis le début du conflit.
Au cours de la réunion, Abdel Fattah al-Sissi a confirmé qu’il se rendrait au Brésil en novembre, à la fois pour participer en tant que dirigeant invité au sommet du Groupe des vingt (G20) à Rio de Janeiro et pour une visite officielle à l’invitation de Lula.
Cette visite sera la première d’un président égyptien au Brésil en onze ans, depuis la visite de Mohamed Morsi en 2013. L’objectif principal est de développer le commerce bilatéral.
Lula affirme que l’admission de l’Égypte en tant que membre des Brics représente une étape importante dans la collaboration efficace entre les économies émergentes.
«Notre coordination avec d’autres pays en développement est essentielle pour le succès de la Conférence des nations unies sur les changements climatiques (COP30), que nous accueillerons au Brésil en 2025. Nous aurons besoin de l’aide et de l’expertise de l’Égypte, qui a accueilli la COP27 en 2022», ajoute-t-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com