Les présidents brésilien et égyptien appellent à un cessez-le-feu immédiat à Gaza

Lula da Silva et Abdel Fattah al-Sissi. (Ricardo Stuckert/Bureau présidentiel du Brésil)
Lula da Silva et Abdel Fattah al-Sissi. (Ricardo Stuckert/Bureau présidentiel du Brésil)
Lula da Silva et Abdel Fattah al-Sissi. (Ricardo Stuckert/Bureau présidentiel du Brésil)
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Publié le Vendredi 16 février 2024

Les présidents brésilien et égyptien appellent à un cessez-le-feu immédiat à Gaza

  • Lula était en visite officielle au Caire, célébrant cent ans de relations diplomatiques entre les deux pays
  • Lula a remercié le gouvernement égyptien pour son aide qui a permis le retour de cent dix-sept Palestino-Brésiliens bloqués à Gaza depuis le début du conflit

SAO PAULO: Le président brésilien, Lula da Silva, et son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ont appelé, jeudi, à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et ils ont discuté de l’importance de reprendre le processus de paix au Moyen-Orient.

Lula était en visite officielle au Caire, célébrant cent ans de relations diplomatiques entre les deux pays. Il s’agit de sa deuxième visite en Égypte, la première ayant eu lieu en 2003.

«À l’heure où nous devrions parler d’augmentation de la production alimentaire mondiale, de croissance économique et de répartition des revenus, nous parlons de guerre. La guerre n’est bénéfique pour personne. Elle entraîne la mort, la destruction et la souffrance», déclare Lula, appelant à nouveau à une réforme des institutions de gouvernance mondiale.

«Il est regrettable que les institutions multilatérales créées pour résoudre ces situations ne fonctionnent pas.»

M. Al-Sissi déclare: «Nous sommes fermement convaincus de l’importance de la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat et durable et de la nécessité d’acheminer une aide humanitaire à la population de Gaza.»

Le président égyptien ajoute: «Nous pensons particulièrement à la phase d’après-guerre, qui nécessite la création d’un État palestinien avec Jérusalem pour capitale. Je tiens à remercier le président brésilien d’avoir reconnu l’État palestinien.»

Lula met l’accent sur la nécessité de modifier la structure du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU), qui a été incapable de prévenir des conflits comme ceux en Ukraine et à Gaza et dans le cadre desquels le droit de veto a été utilisé.

Il soutient qu’un certain nombre des guerres les plus récentes ont été déclenchées par des nations membres du Conseil.

«Un cessez-le-feu définitif permettant l’acheminement d’une aide humanitaire durable et sans entrave, ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des otages, est indispensable», soutient Lula, ajoutant que le Brésil «est opposé aux tentatives de déplacement forcé du peuple palestinien».

«Pour ces raisons, entre autres, le Brésil soutient les procédures engagées devant la Cour internationale de justice (CIJ) par l’Afrique du Sud. Il n’y aura pas de paix sans un État palestinien, vivant côte à côte avec Israël, dans des limites mutuellement convenues et des frontières internationalement reconnues.»

Lula a remercié le gouvernement égyptien pour son aide qui a permis le retour de cent dix-sept Palestino-Brésiliens bloqués à Gaza depuis le début du conflit.

Au cours de la réunion, Abdel Fattah al-Sissi a confirmé qu’il se rendrait au Brésil en novembre, à la fois pour participer en tant que dirigeant invité au sommet du Groupe des vingt (G20) à Rio de Janeiro et pour une visite officielle à l’invitation de Lula.

Cette visite sera la première d’un président égyptien au Brésil en onze ans, depuis la visite de Mohamed Morsi en 2013. L’objectif principal est de développer le commerce bilatéral.

Lula affirme que l’admission de l’Égypte en tant que membre des Brics représente une étape importante dans la collaboration efficace entre les économies émergentes.

«Notre coordination avec d’autres pays en développement est essentielle pour le succès de la Conférence des nations unies sur les changements climatiques (COP30), que nous accueillerons au Brésil en 2025. Nous aurons besoin de l’aide et de l’expertise de l’Égypte, qui a accueilli la COP27 en 2022», ajoute-t-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.