La deuxième circonscription de l'Illinois adopte une résolution pour un cessez-le-feu humanitaire à Gaza

Centre-ville de Bolingbrook – The Promenade.
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Publié le Jeudi 15 février 2024

La deuxième circonscription de l'Illinois adopte une résolution pour un cessez-le-feu humanitaire à Gaza

  • Le maire et le Conseil municipal de la ville de Bolingbrook défendent la paix et appellent au retour des otages et des prisonniers
  • La résolution prône «une cessation durable et soutenue des hostilités, la reconstruction de la vie des civils et la relance du développement économique»

CHICAGO: Le Conseil municipal de Bolingbrook, une ville de la banlieue sud-ouest de Chicago, a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire à Gaza.

La maire de Bolingbrook qui, avec une population de 73 755 habitants, est la 16e plus grande agglomération de l’Illinois, est Mary Alexander-Basta, une Américaine d'origine égyptienne. Elle occupe cette fonction depuis le mois d’août 2020.

Elle soutient que cette résolution, approuvée à l’unanimité mardi, est une déclaration rejetant toute la violence, y compris les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre et l’assaut militaire israélien continu sur Gaza qui en a découlé.

«En tant que maire de Bolingbrook, je suis une fervente partisane de la diversité si riche de notre communauté», ajoute Mme Alexander-Basta. «C’est notre plus grande force, favoriser l’innovation, la compréhension et l’unité entre tous les résidents.»

«En soutenant cette diversité, nous faisons en sorte que chaque voix soit entendue et chaque individu valorisé, créant ainsi une communauté dynamique et inclusive où chacun peut s’épanouir.»

«Il est impératif que l’aide humanitaire parvienne à ceux qui en ont besoin et que les efforts de reconstruction des infrastructures soient prioritaires afin de restaurer la stabilité et l’espoir pour l’avenir. Nos pensées vont à toutes les personnes touchées par le conflit. Nous sommes déterminés à soutenir la paix et la justice dans la région.»

La résolution «condamne toute violence» et stipule: «Le maire et le Conseil municipal de la ville de Bolingbrook défendent la paix et appellent au retour des otages et des prisonniers.»

Elle prône «une cessation durable et soutenue des hostilités, la reconstruction de la vie des civils et la relance du développement économique», ainsi qu’«une paix durable, permanente et viable associée à la dignité et au respect des Israéliens, des Palestiniens et de toutes les communautés ethniques et religieuses impliquées dans le conflit actuel».

Cette résolution, qui n'a qu'une valeur consultative et n'est pas juridiquement contraignante, a été approuvée à l’unanimité par le Conseil municipal de la ville lors d’un vote qui s’est tenu mardi soir. La discussion respectueuse lors de la réunion de Bolingbrook contrastait fortement avec l’hostilité à laquelle les partisans du cessez-le-feu ont été confrontés ailleurs à Chicago et dans d’autres villes de l’Illinois, un État majoritairement démocrate.

Le Conseil municipal de Chicago, à titre d’exemple, a approuvé une résolution le 31 janvier, à l’issue d’une réunion controversée. Après un mois de querelles politiques et d’opposition de la part des élus pro-israéliens, la résolution a été adoptée de justesse par vingt-quatre voix contre vingt-trois.

Le maire de Chicago, Brandon Johnson, qui a exprimé sa sympathie pour toutes les victimes de la violence, a été contraint d’émettre le vote décisif en faveur de cette résolution, qui appelait également à la «libération immédiate et inconditionnelle» de tous les otages israéliens détenus par le Hamas.

Une résolution similaire, présentée le 5 février au Conseil municipal de la ville d’Orland Park, située également dans la banlieue sud-ouest de Chicago, a conduit le maire Keith Pekau à agresser verbalement l’importante population arabe et musulmane de la ville.

Après qu’un groupe de quelque soixante-quinze propriétaires a remis au maire une pétition signée par huit cents habitants, celui-ci s’est lancé dans une longue diatribe au cours de laquelle il a remis en question leur «patriotisme». Ayant anticipé la réception de la pétition, il a lu un long discours faisant fi des droits humains des Palestiniens. Il a également demandé que dix policiers soient présents lors de la réunion, soit plus que d’habitude, ce que certains participants ont décrit comme un environnement «hostile» et «intimidant».

Après avoir condamné les actions des résidents et des contribuables, M. Pekau a ordonné une interruption de séance et il a exigé le départ de ceux qui y assistaient. Une fois que la salle s’est vidée, il a poursuivi son discours, dans lequel il a indiqué aux résidents arabes et musulmans qu’ils pouvaient «se rendre dans un autre pays» s’ils n’aimaient pas la manière dont les responsables de la ville se comportaient.

«Les actions du maire Pekau ont été très irrespectueuses», soutient Shad Mohammed, qui était présent lors de la réunion.

Les actions du maire ont incité certains membres de la communauté à organiser des réunions pour contester sa campagne de réélection en avril 2025 et à initier une campagne d’inscription sur les listes électorales.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.