Biden plus «prévisible» pour Moscou que Trump, affirme Poutine

Pour le président russe Poutine, les États-Unis dirigés par Joe Biden constituent un meilleur choix du point de vue de la Russie que ceux dirigés par un Donald Trump « imprévisible » (Photo, Reuters/AFP).
Pour le président russe Poutine, les États-Unis dirigés par Joe Biden constituent un meilleur choix du point de vue de la Russie que ceux dirigés par un Donald Trump « imprévisible » (Photo, Reuters/AFP).
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Publié le Jeudi 15 février 2024

Biden plus «prévisible» pour Moscou que Trump, affirme Poutine

  • Moscou «travaillera avec n'importe quel dirigeant américain en qui le peuple américain aura confiance»
  • Le président russe s'est pour autant refusé de commenter les débats aux Etats-Unis sur l'âge de M. Biden

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine a assuré mercredi que son homologue américain Joe Biden était plus "prévisible" pour Moscou que son rival Donald Trump, mais que Moscou était prêt à "travailler" avec le vainqueur de la présidentielle aux Etats-Unis quel qu'il soit.

Interrogé par un journaliste pour savoir quel président serait meilleur pour la Russie, M. Poutine a répondu: "Biden, c'est une personne plus expérimentée. Il est prévisible, c'est un politicien à l'ancienne".

Le président russe s'est pour autant refusé de commenter les débats aux Etats-Unis sur l'âge de M. Biden.

"Lorsque j'ai rencontré M. Biden en Suisse, c'était il y a trois ans il est vrai, on parlait déjà de son incapacité, mais je n'ai rien vu de tel", a-t-il dit.

"Ce que nous devons examiner, c'est la position politique et la position de l'administration (américaine) actuelle est extrêmement néfaste et erronée", a ajouté M. Poutine.

Moscou "travaillera avec n'importe quel dirigeant américain en qui le peuple américain aura confiance", a-t-il encore affirmé.

La campagne pour la présidentielle aux Etats-Unis a été secouée la semaine dernière par des commentaires dévastateurs d'un magistrat sur la mémoire défaillante du président américain, âgé de 81 ans. Ce constat a été rejeté par le camp de Joe Biden.

Le procureur spécial demande à la Cour suprême de confirmer le rejet de l'immunité de Trump

Le procureur spécial Jack Smith, qui instruit le dossier fédéral contre Donald Trump pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020, a demandé mercredi à la Cour suprême américaine de ne pas suspendre une décision d'appel déniant à l'ex-président toute immunité pénale.

Une cour d'appel fédérale a écarté le 6 février l'immunité pénale invoquée par Donald Trump, rouvrant la voie à son procès à Washington, initialement prévu à partir du 4 mars, mais reporté sine die par la juge Tanya Chutkan, qui présidera les débats, en raison de l'appel.

Le favori des primaires républicaines a demandé lundi à la Cour suprême de suspendre la décision d'appel. John Roberts, le président de la Cour suprême à majorité conservatrice, avait donné jusqu'au 20 février à l'accusation pour répondre à cette demande, mais Jack Smith l'a fait dès mercredi.

Rappelant que tous les actes de procédure dans ce dossier pénal ont déjà été suspendus par son appel, il affirme que Donald Trump "n'a aucun droit à une nouvelle suspension pendant qu'il cherche à obtenir une saisie du dossier par la Cour suprême".

L'ex-président républicain Donald Trump a été accusé ces dernières années de faire le jeu de la Russie. Il a suscité l'indignation des Européens en menaçant récemment d'encourager la Russie à s'en prendre aux pays de l'Otan dont les dépenses de défense sont jugées insuffisantes.

Donald Trump a réagi aux propos de Vladimir Poutine lors d'un meeting en Caroline du Sud mercredi soir, les qualifiant "de grand compliment", sans vraiment expliquer pourquoi. "Je m'entendais bien avec lui, mais il ne veut pas de moi, il veut Biden", a-t-il affirmé, assurant que le dirigeant démocrate "offrirait l'Ukraine" au président russe.


L'UE conditionne son aide au Liban à une réforme bancaire et un accord avec le FMI 

La Banque centrale du Liban. (AFP)
La Banque centrale du Liban. (AFP)
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  • Vendredi, la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, a précisé que, sur les fonds alloués, "500 millions avaient déjà été adoptés en août dernier, et 500 millions supplémentaires seront bientôt débloqués"
  • "La principale condition préalable est la restructuration du secteur bancaire (...) ainsi qu'un bon accord avec le FMI", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président Joseph Aoun

BEYROUTH: Une responsable de l'Union européenne (UE) en visite au Liban a déclaré vendredi que le versement d'un demi-milliard d'euros de financement était conditionné à une restructuration du secteur bancaire et à la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).

En mai dernier, l'UE avait annoncé une aide d'un milliard d'euros pour le Liban afin d'endiguer l'immigration clandestine vers l'Europe. Cette aide vise à renforcer les services de base, notamment l'éducation et la santé, alors que le pays traverse une grave crise économique.

Vendredi, la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, a précisé que, sur les fonds alloués, "500 millions avaient déjà été adoptés en août dernier, et 500 millions supplémentaires seront bientôt débloqués, mais certaines conditions doivent être remplies".

"La principale condition préalable est la restructuration du secteur bancaire (...) ainsi qu'un bon accord avec le FMI", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président Joseph Aoun.

"Une fois ces conditions remplies, nous poursuivrons bien sûr le versement" des fonds, a-t-elle ajouté.

La communauté internationale réclame depuis longtemps que le Liban mette en oeuvre des réformes pour débloquer des milliards de dollars d'aide et relancer son économie, après la crise financière de 2019, imputée à la gabegie et la corruption.

Le mois dernier, le Liban a élu un nouveau président après plus de deux ans de vacance du pouvoir, et un gouvernement a été formé ce mois-ci, remplaçant l'administration intérimaire.

Cette semaine, le FMI a déclaré être ouvert à un nouvel accord de prêt avec le Liban après des discussions avec son nouveau ministre des Finances.

Mme Suica a également dit avoir discuté avec Joseph Aoun d'un "nouveau pacte pour la Méditerranée", ce qui signifie, selon elle, que "nous allons entamer des accords globaux de partenariat stratégique bilatéraux avec des pays, dont le Liban".

L'UE cherche à stabiliser le pourtour méditerranéen afin d'éviter d'importants flux migratoires vers l'Europe. Le Liban affirme accueillir environ deux millions de Syriens, soit le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde, et constitue également un point de départ pour les migrants en route vers l'Europe.

 


Le pape François a passé une nouvelle «bonne nuit et s'est levé», selon le Vatican

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  • "La nuit s'est bien passée. Ce matin, le pape François s'est levé et a pris son petit déjeuner", indique un bref communiqué, une semaine après son hospitalisation
  • Le Vatican avait fait savoir jeudi soir que l'état de santé du pape était en légère amélioration

CITE DU VATICAN: Le pape François, 88 ans, a passé une nouvelle nuit calme à l'hôpital Gemelli de Rome où il est soigné pour une pneumonie touchant les deux poumons, a indiqué vendredi le Vatican.

"La nuit s'est bien passée. Ce matin, le pape François s'est levé et a pris son petit déjeuner", indique un bref communiqué, une semaine après son hospitalisation.

Le Vatican avait fait savoir jeudi soir que l'état de santé du pape était en légère amélioration.

"L'état clinique du Saint-Père s'améliore légèrement. Il est apyrétique (sans fièvre, ndlr) et ses paramètres hémodynamiques (circulation sanguine) restent stables", a annoncé le Vatican dans un bulletin de santé.

"Ce matin, il a reçu l'Eucharistie et s'est ensuite consacré à ses activités professionnelles", selon la même source.

Selon une source vaticane, il s'agit de contacts avec ses plus proches collaborateurs, la lecture et la signature de documents et des appels téléphoniques.

Dans la journée déjà, des cardinaux s'étaient montrés encourageants sur l'état de santé du pape argentin, assurant que ce dernier était "sur la bonne voie".

François a été admis à l'hôpital Gemelli de Rome vendredi dernier pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu'il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle.

Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d'opérations du côlon et de l'abdomen à des difficultés à marcher.

Messages de soutien 

Ces préoccupations sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.

"Quelle perte de temps", a déploré le cardinal espagnol Juan José Omella, qui assure que le pape va "beaucoup mieux". "L'important est de savoir comment il réagit aux médicaments. Mais je pense qu'il y a de l'espoir", a-t-il affirmé aux journalistes.

Aucune indication n'a toutefois été fournie sur la durée de ce séjour et le Vatican n'a pas précisé si François, qui n'est plus apparu en public depuis le 14 février, pourrait présider dimanche la prière hebdomadaire de l'Angélus.

L'hospitalisation du pape, à la fois leader spirituel de 1,3 milliard de catholiques et chef de l'Etat de la Cité du Vatican, a relancé les spéculations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

L'évêque de Rome a reçu de nombreux messages de sympathie du monde entier, de la part de responsables politiques et religieux, de fidèles ou des dessins d'enfants.

Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années, Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, a maintenu un rythme effréné, au grand dam de ses médecins qui ne cessent de lui répéter de ralentir la cadence.


Poutine remercie le prince héritier saoudien d'avoir accueilli les pourparlers américano-russes

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (SPA/AFP)
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  • Le président russe a fait l'éloge de la profondeur des relations entre leurs pays et de sa volonté de les développer dans divers domaines
  • Le prince Mohammed a souligné l'engagement du Royaume à déployer tous les efforts possibles pour renforcer la paix et la sécurité mondiales

RIYAD: Le président russe Vladimir Poutine a remercié, jeudi, le Royaume et son prince héritier d'avoir accueilli mardi à Riyad les pourparlers américano-russes.

Lors d'un appel téléphonique entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et M. Poutine, le président a également fait l'éloge de la profondeur des relations entre leurs pays et de sa volonté de les développer dans divers domaines.

Le prince Mohammed a souligné l'engagement du Royaume à déployer tous les efforts possibles pour renforcer la paix et la sécurité mondiales, fermement convaincu que le dialogue est le seul moyen de résoudre toutes les crises internationales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com