NEW YORK: Le dollar se repliait mercredi après s'être emballé la veille à la suite d'un indice d'inflation américaine plus soutenu qu'attendu, tandis que la livre pâtissait au contraire d'une hausse des prix moins marquée que prévu au Royaume-Uni.
Vers 19H15 GMT, le billet vert cédait 0,18% face à l'euro à 1,0728 dollar.
La veille, il avait conclu à 1,0709 dollar un plus haut en trois mois, porté par une soudaine et vive hausse des taux obligataires à la suite d'un baromètre d'inflation tenace aux Etats-Unis.
"La poussière retombe après le choc de l'indice d'inflation" mardi aux Etats-Unis, a commenté Shaun Osborne de Scotiabank.
L'indice des prix à la consommation CPI s'est affiché à 3,1% sur un an en janvier, soit davantage que les 2,9% annoncés par les économistes, ce qui a brouillé les espoirs d'une rapide baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed).
La devise américaine restait par ailleurs au-dessus du seuil symbolique de 150 yens pour un dollar, franchi mardi pour la première fois depuis mi-novembre. La devise nippone se redressait de 0,22% mais s'inscrivait encore à 150,47 yens pour un dollar.
La livre britannique quant à elle baissait face au dollar et davantage face à l'euro après une stagnation de l'inflation au Royaume Uni.
Cela renforce les pronostics de baisse de taux imminentes de la Banque d'Angleterre (BoE), sans que les commentaires de son gouverneur ne tempèrent les attentes des investisseurs.
Ces chiffres de l'inflation britannique "plus faibles que prévu ont accru les attentes des investisseurs d'une possible réduction imminente des taux d'intérêt par la Banque d'Angleterre", résume Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill.
Les économistes, s'attendaient en effet à une légère hausse des prix en janvier, à 4,2%.
"Nous avons vraiment besoin de davantage de preuves" d'un ralentissement de la croissance des salaires "pour attester que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre une inflation à 2% de manière durable", a répété le gouverneur de la BoE Andrew Bailey mercredi, qui s'exprimait devant le Comité des affaires économiques de la Chambre des Lords.
S'il envisage toujours que l'inflation revienne à la cible fixée par l'institution au printemps, il s'est aussi dit préoccupé par une inflation dans les services encore trop élevée pour envisager de réduire les taux.
Ces commentaires n'ont eu que peu d'effet sur la livre, qui poursuivait son retrait mercredi.