L’Afrique du Sud lance un appel urgent à la CIJ concernant l’offensive à Rafah

Une femme est assise à côté de ses affaires près d’une tente dans un camp avant de fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 février 2024 (Photo, AFP).
Une femme est assise à côté de ses affaires près d’une tente dans un camp avant de fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 février 2024 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 14 février 2024

L’Afrique du Sud lance un appel urgent à la CIJ concernant l’offensive à Rafah

  • Selon Johannesburg, un assaut militaire israélien sur la ville constituerait une violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et de l’arrêt de la CIJ du 26 janvier sur la guerre à Gaza
  • Plus de la moitié des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza sont aujourd’hui entassés à Rafah; le Premier ministre israélien a annoncé la semaine dernière que les troupes se préparaient à une offensive terrestre dans cette région

NEW YORK: L’Afrique du Sud a adressé mardi une requête urgente à la Cour internationale de justice (CIJ) afin d’examiner si la décision des autorités israéliennes d’étendre leurs opérations militaires à Rafah exige qu’elle use de ses pouvoirs pour empêcher d’autres violations imminentes des droits des Palestiniens de Gaza.

Rafah, le dernier refuge pour les Palestiniens déplacés dans le territoire, a été la cible de frappes aériennes israéliennes ces derniers jours et au moins 74 personnes auraient été tuées.

La semaine dernière, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a ordonné à ses troupes de se préparer à une offensive terrestre dans la ville du sud.

Lundi, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a prévenu que tout assaut sur place serait «terrifiant, étant donné la perspective qu’un nombre extrêmement élevé de civils, encore une fois principalement des enfants et des femmes, sera probablement tué et blessé».

«Israël doit se conformer aux ordonnances juridiquement contraignantes émises par la CIJ, ainsi qu’à l’ensemble du droit humanitaire international. Ceux qui bafouent le droit international ont été mis en garde: ils doivent rendre des comptes», a-t-il ajouté.

«Le monde ne doit pas permettre que cela se produise. Ceux qui ont de l’influence doivent restreindre et non permettre. Un cessez-le-feu immédiat doit être instauré. Tous les otages restants doivent être libérés.»

Ordonnances de la CIJ

Plus de la moitié des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza sont aujourd’hui entassés à Rafah, une ville proche de la frontière égyptienne qui ne comptait que 250 000 habitants avant le début de la guerre en octobre.

De nombreuses personnes déplacées vivent dans des abris de fortune ou des tentes dans des conditions sordides, avec peu ou pas d’accès à l’eau potable ou à la nourriture.

Le règlement de la CIJ dispose que «la Cour peut à tout moment décider d’examiner d’office si les circonstances de l’affaire exigent l’indication de mesures conservatoires que les parties ou l’une d’elles devraient prendre ou exécuter».

Dans sa requête à la Cour, soumise lundi, le gouvernement sud-africain affirme qu’il est gravement préoccupé par le fait que l’offensive «militaire sans précédent» à Rafah a déjà provoqué et provoquera «d’autres meurtres, dommages et destructions à grande échelle».

«Cela constituerait une violation grave et irréparable de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et de l’ordonnance de la Cour du 26 janvier 2024», ajoute-t-il.

Dans son arrêt rendu le mois dernier, la CIJ a ordonné la prise de six mesures provisoires, y compris l’obligation pour les autorités israéliennes de s’abstenir d’actions contraires à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, d’empêcher et de punir l’incitation directe et publique au génocide, et de prendre des mesures immédiates pour assurer l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de Gaza.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Short Url
  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Short Url
  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.