Brûler les idoles littéraires du XXe siècle, une mode qui agace

Photo prise le 13 novembre 2008 d'une lettre à Victoria Ocampo signée par l'écrivain français Albert Camus sur une étagère de la bibliothèque de la Villa Ocampo, un manoir construit en 1891 combinant des influences d'architecture britannique et française, à San Isidro, à quelque 30 km au nord de la ville de Buenos Aires. (Photo Daniel Garcia AFP)
Photo prise le 13 novembre 2008 d'une lettre à Victoria Ocampo signée par l'écrivain français Albert Camus sur une étagère de la bibliothèque de la Villa Ocampo, un manoir construit en 1891 combinant des influences d'architecture britannique et française, à San Isidro, à quelque 30 km au nord de la ville de Buenos Aires. (Photo Daniel Garcia AFP)
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Publié le Dimanche 11 février 2024

Brûler les idoles littéraires du XXe siècle, une mode qui agace

  • Entre un essayiste qui signait son premier livre et un prix Nobel de littérature, la critique a vite fait son choix, elle a volé au secours de la mémoire d'Albert Camus
  • Pour Luc Fraisse, professeur de littérature à l'université de Strasbourg, s'attaquer aux statues d'auteurs consacrés est un pari difficile

PARIS : «Oublier Camus», «Se méfier de Kafka», «Althusser assassin» et «Achever Sartre»: la conjonction soudaine d'ouvrages qui brûlent des idoles littéraires du XXe siècle agace, même si les éditeurs croient en ce créneau.

«C'est l'époque: foin des nuances et des fignolages (...) Chers éditeurs, maintenant vous avez la recette», s'émeuvait la journaliste Julie Clarini dans un éditorial pour le magazine L'Obs début février.

Elle s'en prenait en particulier au livre qui a le plus fait parler: celui d'un professeur de l'université de Caroline du Nord (Etats-Unis), Olivier Gloag, «Oublier Camus», paru en septembre aux éditions de La Fabrique. «Oublier Camus, sauver Sartre, ou comment faire du vieux avec du vieux», déplorait-elle.

Entre un essayiste qui signait son premier livre et un prix Nobel de littérature, la critique a vite fait son choix. Elle a volé au secours de la mémoire d'Albert Camus, icône nationale, auteur d'un classique entre les classiques, «L'Etranger».

«Cet essai confusément construit piège Camus dans une lecture politique et systématiquement décontextualisée», écrivait par exemple le quotidien Le Monde, l'un des plus mesurés.

- «Déboulonneur de service» -

Pour Luc Fraisse, professeur de littérature à l'université de Strasbourg, s'attaquer aux statues d'auteurs consacrés est un pari difficile. «Il y a un risque que le déboulonneur de service leur soit très inférieur, ce dont il sera peut-être le dernier à se rendre compte», remarque-t-il, interrogé par l'AFP.

«Se méfier de Kafka», du philosophe Geoffroy de Lagasnerie en janvier chez Flammarion, a aussi été très mal accueilli dans les médias. Le site internet d'information culturelle Transfuge a, par exemple, dénoncé «un mépris de la littérature évident».

«Althusser assassin», de Francis Dupuis-Déri, paru au Canada en août, est passé inaperçu jusqu'à ce que le quotidien Libération le mette à sa Une le 26 décembre. Ce bref essai dénonce la clémence envers le philosophe Louis Althusser après le meurtre de sa femme Hélène Rytmann en 1980.

Enfin, «Achever Sartre» de Laurent Touil-Tartour en janvier chez Grasset, ne critique pas vraiment l'auteur de «La Nausée» mais offre une relecture des dix dernières années de sa vie. La personne la plus sévèrement critiquée dans cet ouvrage n'apparaît qu'à l'intérieur: c'est une autre icône, Simone de Beauvoir, qui fut sa compagne.

- «Dormir tranquillement» –

Le genre n'est pas tout à fait nouveau chez les universitaires. Emile Zola se faisait descendre en flammes comme représentant de la bourgeoisie bien-pensante par Paule Lejeune dans «Germinal, un roman antipeuple» en 1978. Jean-Pierre Martin, dans «Contre Céline» en 1997, voyait dans cet écrivain célébré pour son style l'auteur d'un seul roman, puis de pamphlets racistes. Ivan Jablonka, avec «Les Vérités inavouables de Jean Genet» en 2004, a dénoncé un «aigri et antisémite que fascinent les crimes de la Milice et les camps de la mort».

Kafka et Sartre s'en sortent mieux cette fois-ci. En revanche, la charge contre Althusser est violente: «Il s'agit d'un homme qui s'estime propriétaire des femmes et qui est prêt à les faire souffrir», lit-on entre autres.

Olivier Gloag a aussi subi la foudre après avoir décrit Camus, très apprécié en France, comme un chantre de la colonisation, machiste et partisan de la peine de mort. Le citer très rigoureusement n'a pas suffi à convaincre.

«Que les œuvres des grands auteurs fassent débat est une bonne chose, même s'il est un peu triste que seul le mode polémique entoure ces parutions», commente Dominique Vaugeois, professeure de littérature à l'université de Rennes 2.

Elle trouve «nécessaire de ne pas laisser dormir tranquillement au Panthéon les classiques et de les faire vivre dans leur temps, mais aussi dans le nôtre»


Rencontrez la styliste russe qui vit « heureuse » en Arabie saoudite

Depuis son arrivée, Margo Marsden décrit son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les réseaux sociaux. (Fourni)
Depuis son arrivée, Margo Marsden décrit son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les réseaux sociaux. (Fourni)
Margo Marsden, citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, une citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, une citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
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  • Notre installation en Arabie saoudite est la meilleure décision que nous ayons prise pour notre famille, et nous n'avons aucun regret, » a déclaré à Arab News Marsden, styliste professionnelle
  • Margo Marsden a vécu dans plusieurs pays avant de s'installer en Arabie saoudite, notamment en Malaisie, à Singapour, en Italie, en Turquie, au Liban, en Thaïlande, au Royaume-Uni et en Norvège

RIYAD : Margo Marsden s'est installée en Arabie saoudite il y a deux ans, lorsque son mari - un ingénieur britannique spécialisé dans le pétrole et le gaz - a accepté un emploi dans le Royaume. Depuis son arrivée, elle témoigne de son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les médias sociaux. Son profil TikTok indique qu'elle est une « mère russe mariée à un père britannique [...] vivant heureuse en Arabie saoudite ».

« Conformément à nos attentes, nous avons trouvé une immense satisfaction à vivre en Arabie saoudite. Nous considérons que c'est la meilleure décision que nous ayons prise pour notre famille et nous n'avons aucun regret » a déclaré à Arab News Marsden, styliste professionnelle. « Vivre ici est incroyablement revigorant ; on peut sentir de manière tangible les transformations positives qui ont lieu dans le pays, en accord avec l'ambitieux plan Vision 2030. À mon avis, l'Arabie saoudite est idéale pour y vivre pour 2024. »

Mme Marsden est née et a grandi au Kazakhstan avant de s'installer en Russie avec ses parents à l'âge de 14 ans. Elle a vécu dans plusieurs pays avant de s'installer en Arabie saoudite, notamment en Malaisie, à Singapour, en Italie, en Turquie, au Liban, en Thaïlande, au Royaume-Uni et en Norvège.

Vivre ici est incroyablement revigorant ; on peut sentir de manière tangible les transformations positives qui ont lieu dans le pays, en accord avec l'ambitieux plan Vision 2030.

Margo Marsden, styliste russe en Afrique du Sud

Marsden a travaillé à Riyad pendant un mois en 2019 pour le magasin de mode Zara pendant le ramadan, et lorsque son mari lui a parlé de son offre d'emploi, elle a été enthousiasmée par la perspective de visiter à nouveau le Royaume.

« J'adore être ici, et j'ai hâte de partager mes connaissances avec les femmes locales et expatriées, afin d'élever leur niveau de confiance et peaufiner leur identité en matière de mode », a-t-elle déclaré.

Mme Marsden a maintenant plus de vingt ans d'expérience dans la mode. C'est une passion qui a débuté dans son enfance, lorsqu'elle confectionnait méticuleusement des tenues pour ses poupées Barbie avec les conseils de sa mère.

Mme Marsden explique qu'elle a été mannequin – et défilé en Russie, au Kazakhstan, à Hong Kong, en Malaisie, à Singapour, au Sri Lanka, au Liban, en Turquie, à Trinité-et-Tobago et en Thaïlande - avant de se tourner vers l'aspect commercial du secteur, et étudier le stylisme à l'Accademia Italiana de Bangkok et le stylisme personnel au London College of Style. Elle a travaillé comme acheteuse, créatrice de contenu et styliste.

« Mes activités artistiques s'étendent également à la photo ; j'ai coordonné des séances photos pour des clients personnels et professionnels », a-t-elle ajouté.

En tant que styliste, son principal objectif est de « mettre en valeur la beauté naturelle de mes clientes et d'inspirer confiance à chacune d'entre elles ». Bien que Mme Marsden n'ait pas encore de clients dans le Royaume, elle espère, à terme, pouvoir créer sa propre entreprise.

« Je suis impatiente d'offrir mon expertise aux personnes désireuses d'améliorer leur apparence. Aider les autres à paraître et à se sentir au mieux de leur forme me comble énormément », a-t-elle ajouté.

Pour suivre le parcours de Marsden en Arabie saoudite, rendez-vous sur son Instagram @margo.marsden.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Mort à 87 ans de l'Américain Frank Stella, figure du minimalisme

Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain (Photo, AFP).
Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain (Photo, AFP).
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  • Il avait lancé sa carrière en réalisant des peintures contrastant avec l’expressionnisme abstrait de l’époque, avec peu de couleurs
  • Frank Stella a été reconnu comme un artiste américain majeur avant d’avoir 25 ans et a poursuivi sa carrière pendant plus de six décennies

WASHINGTON: Frank Stella, peintre américain devenu une figure de l’art américain d’après-guerre, notamment avec ses premières œuvres minimalistes, est décédé à l’âge de 87 ans, ont rapporté samedi des médias américains.

Frank Stella s'est éteint dans sa maison de Manhattan, victime d'un lymphome, a rapporté le New York Times.

Il avait lancé sa carrière en réalisant des peintures contrastant avec l’expressionnisme abstrait de l’époque, avec peu de couleurs.

Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain, et au-delà.

Artiste majeur 

Frank Stella a été reconnu comme un artiste américain majeur avant d’avoir 25 ans et a poursuivi sa carrière pendant plus de six décennies.

Il a exploré par la suite la couleur et la forme, réalisant occasionnellement des peintures de forme irrégulière avec des motifs géométriques. Dans les années 1970 et 1980, Stella se tourne de plus en plus vers les œuvres tridimensionnelles, incorporant de l’aluminium et de la fibre de verre dans ses œuvres, avant d'exécuter des sculptures monumentales.

Le musée d'Art moderne de New York lui a consacré deux rétrospectives en 1970 et 1987.


Imane Alaoui, auteure de «Flavors of Morocco Transcended», rejoint E& Beach Canteen pour un cours culinaire en direct ce dimanche

Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
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  • Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï
  • Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe

DUBAÏ : Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended », invite les aficionados de la cuisine à embarquer pour un voyage culinaire sans précédent.

Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï.

Au cours de cette expérience immersive, les participants visiteront la cuisine marocaine, découvrant et savourant des recettes exquises adaptées aux palais et aux styles de vie modernes. Au cœur de l'événement se trouve le célèbre tajine marocain, pour s'adapter à l'emploi du temps trépidant des habitants de Dubaï.

Flavors of Morocco Trenscended par Imane Alaoui (fournie)
Flavors of Morocco Transcended par Imane Alaoui (fournie)

Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe, en veillant à ce qu'elle soit accessible à tous ceux qui ont une passion pour la cuisine et un amour pour les saveurs diverses. Grâce à ce cours culinaire, les participants acquerront des connaissances inestimables, des compétences pratiques et une nouvelle appréciation de la riche tapisserie de la gastronomie marocaine.

Pour vous lancer dans cette aventure culinaire, rendez-vous sur : www.breakbread.com/experiences .

À propos d'Imane Alaoui :

Passionnée de cuisine et par le partage de son héritage, Imane Alaoui est connue pour son approche innovante de la cuisine marocaine. Elle cherche à inspirer les autres pour embrasser la richesse et la diversité de la gastronomie marocaine.

À propos de « Flavors of Morocco Transcended » (Les saveurs du Maroc transcendées)

« Les saveurs du Maroc transcendées » est un livre de recettes qui réinvente les plats marocains traditionnels pour un public moderne. Le livre présente un mélange harmonieux de saveurs authentiques et de tournures contemporaines, invitant les lecteurs à un voyage culinaire captivant à travers le paysage culinaire vibrant du Maroc.