BEYROUTH: Lors d'une célébration religieuse dans le centre de Beyrouth, Al-Rahi a déclaré que le Liban était un pays où «la constitution est violée en l'absence d'un président, alors que la nation en a besoin pour mettre fin aux pseudo-gouvernements d'unité nationale, confisquer toutes les armes illégales et défier quiconque empiète sur la souveraineté et l'indépendance.»
Al-Rahi a ajouté: «Nous ne savons pas pourquoi le parlement n'est pas appelé à se réunir pour assumer sa mission première qui est d'élire un président. Nous doutons maintenant des intentions et voyons dans l'obstruction de l'élection présidentielle des motifs suspects, inacceptables et condamnables.»
Le vide présidentiel perdure depuis un an et trois mois, au milieu de graves divisions politiques au sein du parlement, sans qu'aucun candidat maronite n'atteigne le second tour des élections présidentielles.
Le Hezbollah et son allié, le mouvement Amal, insistent sur un candidat proche du président syrien − l'ancien ministre Sleiman Frangié − une nomination à laquelle s'opposent les partis chrétiens du Liban.
Le vide s'étend aux postes désignés pour la secte maronite, notamment le poste de gouverneur de la banque centrale, actuellement occupé par le gouverneur adjoint chiite à titre intérimaire, et la prolongation d'un autre poste maronite important, le commandant de l'armée, avant son départ à la retraite pour une année supplémentaire. Ces deux postes nécessitent la présence d'un président pour combler ce vide.
Le pays est dirigé par un gouvernement intérimaire incapable de prendre des décisions. Il a toutefois commencé à nommer des personnes à des postes vacants, comme cela s'est produit lors de la session de jeudi, lorsqu'un chef d'état-major a été nommé sous prétexte que le commandant de l'armée ne pouvait pas se déplacer, compte tenu de la vacance de ce poste.
Après s'être transformé en organe électoral, le parlement a commencé à s'écarter de son devoir constitutionnel d'élire le président et a commencé à légiférer sous le slogan de la «législation de nécessité».
Pendant ce temps, dans le sud du Liban, la guerre lancée par le Hezbollah sous le slogan «soutenir la résistance dans la bande de Gaza» se poursuit. Après quatre mois, elle a causé la mort de plus de 200 combattants du Hezbollah et des partis alliés, ainsi que de civils, et a entraîné des destructions massives dans les villages frontaliers.
Dans son sermon, Al-Rahi a indiqué: «Personne ne doit tenter de transformer les maronites d'apôtres libres en disciples; ils ont une histoire propre qui ne peut être effacée, car ils ont joué un rôle décisif dans l'établissement de l'État du Grand Liban.»
«Le Liban dispose d'un système positif et neutre qui lui confère un rôle de médiation, de rassemblement, de dialogue, d'engagement pour la consolidation de la justice et de la paix, et de protection des droits des peuples», a-t-il ajouté.
Al-Rahi a signalé: «Il semble que nous soyons confrontés à un processus programmé d'exclusion des maronites de l'État, qui commence par la non-élection d'un président et la fermeture du palais présidentiel. En l'absence de président, la constitution est violée et aucune autorité ne peut mettre fin à cette réalité anormale. Sommes-nous devenus un État dont le système est tyrannique, remplaçant le système déclaré dans le préambule de la Constitution?»
Al-Rahi a critiqué «la violation de la constitution à travers l'hérésie de la nécessité adoptée par le parlement et le cabinet pour procéder aux nominations».
Pendant ce temps-là, l'armée israélienne a violé les règles d'engagement pour la deuxième journée, en ciblant des zones situées au nord du fleuve Litani.
Un drone israélien a tiré deux missiles sur une maison dans la ville de Yohmor al-Chaqif dans le gouvernorat de Nabatieh, sans causer de victimes car la maison était inoccupée.
Ce jeudi, un drone israélien a poursuivi une voiture transportant deux membres du Hezbollah dans la région de Nabatieh et a lancé un missile sur la voiture, blessant les deux individus. Ils ont réussi à sauter de la voiture, mais l'un d'entre eux a été gravement blessé et la voiture a été complètement brûlée.
Au cours des dernières 24 heures, le Hezbollah a pris pour cible «des équipements d'espionnage dans les casernes de Doviv avec des armes appropriées», selon le communiqué du parti. Il a également pris pour cible «la base aérienne de Meron avec des missiles Falaq 1», après avoir visé «le quartier général de la deuxième brigade d'infanterie sur la base israélienne d'Ein Zeitim avec des dizaines de roquettes Katioucha.»
Les attaques du Hezbollah ont également touché trois casernes israéliennes sur le plateau du Golan, en utilisant des missiles Falaq-1, ainsi qu'à Branit et Kiryat Shmona. Israël a confirmé que ces attaques avaient fait trois victimes israéliennes, dont un officier.
Le Hezbollah a également attaqué le site israélien de Birkat Risha avec deux missiles Burkan, un bâtiment dans la colonie de Metula, le site du radar dans les fermes occupées de Chebaa, et le site de Zaoura.
Les tirs d'artillerie et les frappes aériennes israéliennes ont visé la ville de Maroun Al-Ras, une maison dans la ville d’Aïta ach-Chab dans le district de Bint Jbeil, et une maison inhabitée à Markaba, et ont mené une frappe aérienne qui a détruit une maison dans la ville de Tayr Harfa dans la région de Tyr.
La ville de Kfar Kila a été la cible de tirs d'obus d'un char israélien Markeva, et les frappes aériennes ont touché les villes de Kfar Kila et Al-Khiyam dans les régions de Marjayoun et Hasbaïa, ne causant que des dégâts matériels.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, est arrivé à Beyrouth pour s'entretenir avec des responsables libanais.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com