Le forum du secteur privé du Fonds d'investissement public saoudien met en lumière les alliances stratégiques

La deuxième édition du Forum du Fonds d'investissement public-secteur privé à Riyad prend fin. (X/@PIF_fr)
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Publié le Jeudi 08 février 2024

Le forum du secteur privé du Fonds d'investissement public saoudien met en lumière les alliances stratégiques

  • Plus de 8 000 personnes étaient présentes au Forum, notamment des ministres, des décideurs de premier plan, des PDG et de hauts responsables des secteurs public et privé
  • Les réunions ont inclus des discussions sur les questions stratégiques liées au fonds, qui est considéré comme un moteur de développement économique et de diversification dans le Royaume

RIYAD: Le deuxième forum annuel du secteur privé du Fonds d'investissement public (PIF) a pris fin mercredi, après deux jours de réunions destinées à promouvoir et développer des alliances stratégiques entre le fonds souverain saoudien et le secteur privé.

Plus de 8 000 personnes ont assisté à cet événement qui s’est tenu au Centre international de congrès King Abdulaziz à Riyad, notamment des ministres, un groupe de décideurs de premier plan, des PDG, et de hauts responsables des secteurs public et privé.

Les sessions ont inclus des discussions sur de nombreuses questions stratégiques clés liées au fonds, considéré comme un moteur fondamental du développement économique et de la diversification dans le Royaume ainsi qu'un examen de son rôle et de celui de son portefeuille d’entreprises dans l'autonomisation du secteur privé local, et l’optimisation de sa contribution en tant que fournisseur, investisseur et partenaire dans les secteurs prioritaires et les projets stratégiques. Le forum comprenait également des ateliers couvrant les demandes actuelles et futures des entreprises du fonds dans divers secteurs.

La deuxième journée l’événement a débuté par une réunion axée sur le renforcement des mesures favorisant la production locale au profit de l’économie saoudienne. Jerry Todd, directeur de la division de développement national du PIF, a présenté une analyse des actions du fonds et de ses diverses entreprises pour aider à atteindre cet objectif, et a précisé que les dépenses consacrées au contenu local avaient considérablement augmenté depuis 2021. Le fonds s'est efforcé d’élaborer des politiques, des programmes et des stratégies pour soutenir ce mouvement et améliorer les résultats, a-t-il ajouté.

Abdelrahmane al-Sammari, PDG de l'Autorité du contenu local et des marchés publics du Royaume, a parlé du rôle de la production locale dans les efforts visant à renforcer l'économie saoudienne, à créer des opportunités et à améliorer l'efficacité des chaînes d'approvisionnement.

Il a également évoqué l’importance des partenariats entre les secteurs public et privé dans les démarches visant à atteindre l’objectif du fonds d’augmenter sa contribution au contenu local à 60 % d’ici à la fin 2025.

Jerry Inzerillo, PDG de Diriyah Gate, l'un des plus grands projets du PIF, a souligné l'importance de Diriyah en raison de ses valeurs historiques et humaines. Il a évoqué l'attention portée par les promoteurs du projet aux préoccupations de qualité de vie, et à la nécessité d’être utile aux communautés locales. Il a indiqué que dans la mesure où Diriyah Gate relevait du PIF, il existait une opportunité de renforcer le partenariat public-privé, et que l'intérêt du secteur privé à participer et à investir dans le projet s'était accru.

D'autres discussions ont réuni des personnalités publiques bien connues, ainsi que des experts et des cadres supérieurs du secteur privé. L’une des plus importantes a été une séance ministérielle au cours de la première journée de l’événement, qui a abordé le rôle important du secteur privé dans la réalisation des objectifs du plan de développement et de diversification de la Vision 2030 du Royaume.

Au cours de cette réunion, le ministre de l'Investissement, Khaled al-Faleh, a affirmé que les efforts visant à dynamiser le secteur privé constituaient un élément majeur de la Vision 2030, dont l'un des objectifs est d'augmenter la contribution du secteur privé au produit intérieur brut à 65 %.

D’ici à 2030, a-t-il précisé, le secteur privé pourra bénéficier du travail du gouvernement visant à améliorer l’environnement des affaires et adopter la législation nécessaire pour y parvenir. Il a comparé le rôle du PIF à un moteur de l'économie locale.

Bandar Alkhorayef, ministre de l'Industrie et des Ressources minérales, a annoncé la création de l'Association des constructeurs automobiles. Il a affirmé que cela contribuerait à développer et faire croître le secteur, à protéger les intérêts des constructeurs et de leurs employés, à ouvrir des canaux de communication avec les secteurs gouvernementaux, et à renforcer les capacités humaines dans les domaines de la construction et de la maintenance automobiles, via l'utilisation de systèmes techniques avancés.

Alkhorayef a félicité le PIF pour ses activités dans le secteur automobile saoudien, et a indiqué que le développement de ce secteur n'aurait pas été possible sans le travail du fonds et ses investissements.

Le ministre du Tourisme, Ahmed al-Khatib, a souligné le rôle important du secteur privé dans le soutien des objectifs touristiques de la Vision 2030, notamment à travers des partenariats et des projets majeurs conçus pour renforcer le secteur touristique, qui, a-t-il souligné, connaît une forte croissance, et fait des progrès vers la réalisation de son objectif d’augmenter sa contribution au PIB à 10 %.

Le prince Turki ben Talal, président du conseil d'administration d'Aseer Investment Company, l'une des sociétés du fonds, a indiqué que «la région connaît une transformation sans précédent pour devenir une destination touristique mondiale, avec ses ressources naturelles et sa propre culture».

Le PIF a créé le forum l'année dernière afin de dynamiser le secteur privé saoudien et renforcer la coopération avec le secteur public, afin d'aider à accroître sa contribution à la croissance économique et au développement durable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Démission de Lecornu: les banques françaises dévissent en Bourse

L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
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  • Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu
  • "Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez

PARIS: L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française.

BNP Paribas (-4,35% vers 12H10), la Société Générale (-5,91%) et le Crédit Agricole (-4,35%) ont immédiatement plongé après l'annonce, survenue peu après l'ouverture de la Bourse.

Vers 12H10, le CAC 40 dans son ensemble plongeait de 1,49%, après avoir brièvement chuté de plus de 2% peu après la démission de Sébastien Lecornu.

La chute des banques est "100% attribuable à cette décision politique", a indiqué à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marché chez IG France.

Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu.

"Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez.

Or sur le taux d'intérêt de la France à dix ans, "si le seuil des 3,60% est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés", s'est inquiété Antoine Andreani, qui dirige la recherche chez XTB France.

L'écart entre les taux d'emprunt français et allemand sur les marchés a quant à lui atteint 89 points de base dans la foulée de la démission du Premier ministre, au plus haut depuis janvier. La veille, l'écart était de 81 points de base.

"La démission de Lecornu plonge la scène politique dans l'incertitude. Les investisseurs craignent un effet domino sur la politique économique et budgétaire", a encore commenté Antoine Andreani.


Eolien en mer: TotalEnergies et EDF pourraient devenir partenaires dans la Manche

Cette photographie montre les éoliennes de TotalEnergies dans le parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île française de la Réunion, le 22 janvier 2025. (AFP)
Cette photographie montre les éoliennes de TotalEnergies dans le parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île française de la Réunion, le 22 janvier 2025. (AFP)
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  • TotalEnergies, lauréat du projet éolien Centre Manche 2, pourrait s’allier à EDF après le désistement de son partenaire RWE, qui se retire du secteur des renouvelables
  • EDF, déjà impliqué dans le projet voisin Centre Manche 1, devient un partenaire stratégique potentiel

PARIS: Le géant français des hydrocarbures TotalEnergies, qui a remporté la semaine dernière l'appel d'offres pour le plus grand parc éolien en mer du pays, dans la Manche, pourrait finalement s'allier avec EDF sur ce projet, a-t-il indiqué vendredi, confirmant une information des Echos.

TotalEnergies a emporté la semaine dernière, face à EDF, l'appel d'offres pour le parc éolien Centre Manche 2, mais son partenaire au sein du consortium victorieux, RWE, a fait part de son intention de jeter l'éponge. Le groupe allemand, candidat lors du lancement de l'appel d’offres en 2022, a depuis décidé de réduire ses investissements dans les renouvelables.

EDF Renouvelables avait de son côté remporté en 2023 l'appel d'offres pour le parc Centre Manche 1, qui doit jouxter celui de TotalEnergies. Mais ses conditions financières sont moins favorables, avec un prix d'achat de l'électricité fixé à 44,9 euros le mégawattheure (MWh) contre 66 euros pour celui de TotalEnergies.

"Pour TotalEnergies, EDF est un partenaire naturel" en cas de départ de RWE, a déclaré un porte-parole du géant pétro-gazier à l'AFP. Le groupe a pour habitude de gérer en partenariats ses grandes infrastructures de production d'énergie, renouvelable ou de pétrole et de gaz.

Contacté par l'AFP, EDF Renouvelables n'a pas fait de commentaire.

Un observateur du dossier fait valoir que l'entreprise publique "a tout intérêt" à entrer dans le second parc "pour améliorer sa rentabilité" alors que son projet voisin est à la peine.

Selon Les Echos, qui cite une source proche du dossier, un abandon du projet Centre Manche 1 "n'est pas envisagé, mais dans les conditions actuelles, prendre une décision finale d'investissement n'est pas possible".

Centre Manche 1 doit avoir une puissance de 1 gigawatt (GW), soit la consommation électrique d’environ 800.000 foyers, tandis que celle de Centre Manche 2, de 1,5 GW, alimentera en électricité verte plus d'un million de foyers.


Riyad, nouveau laboratoire mondial de l’innovation beauté chez L’Oréal

La synergie entre innovation commerciale et attentes des consommateurs influence la stratégie de L’Oréal à l’échelle de la région SAPMENA, positionnant l’Arabie saoudite comme un véritable moteur régional. (Photo: fournie)
La synergie entre innovation commerciale et attentes des consommateurs influence la stratégie de L’Oréal à l’échelle de la région SAPMENA, positionnant l’Arabie saoudite comme un véritable moteur régional. (Photo: fournie)
La synergie entre innovation commerciale et attentes des consommateurs influence la stratégie de L’Oréal à l’échelle de la région SAPMENA, positionnant l’Arabie saoudite comme un véritable moteur régional. (Photo: fournie)
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  • Grâce à des innovations en Beauty Tech et des campagnes ciblées pour les jeunes, l’Arabie saoudite devient un centre d’innovation pour le groupe dans la région SAPMENA
  • L’Oréal soutient 8 765 emplois et a touché plus de 35 000 personnes à travers des programmes d’impact social en Arabie saoudite, selon une nouvelle étude Asterès

RIYAD: Alors que l’Arabie saoudite accélère sa transformation sous l’impulsion de la Vision 2030, l’industrie de la beauté ne fait pas que suivre le rythme – elle contribue activement à cette dynamique. En première ligne : L’Oréal, dont la nouvelle étude d’impact socio-économique, menée par le cabinet Asterès, révèle un engagement fort à façonner l’avenir de la beauté.

À l’occasion de la présentation des résultats, Vismay Sharma, Président de L’Oréal SAPMENA (Asie du Sud, Pacifique, Moyen-Orient et Afrique du Nord), a partagé, dans un entretien accordé  à Arab News en français, sa vision d’une Arabie saoudite devenue un épicentre mondial de l’innovation beauté, de la transformation digitale et de l’autonomisation des jeunes. 

« L’Arabie saoudite est l’un des marchés de la beauté les plus dynamiques et à la croissance la plus rapide au monde. L'Oréal considère le Royaume comme une pierre angulaire de son avenir, un marché de 2 milliards de dollars avec un immense potentiel de croissance », a déclaré Vismay.

Une puissance beauté ultra-connectée

Avec un taux de pénétration d’internet de 99 % et 134 % de connectivité mobile, l’Arabie saoudite figure parmi les sociétés les plus connectées au monde. Ce socle numérique bouleverse les habitudes de consommation et fait des expériences omnicanales et de la Beauty Tech des standards incontournables.

« Une femme saoudienne utilise en moyenne neuf produits de maquillage par jour – c’est plus que la moyenne de sept produits en Europe », note Vismay.

« Les consommateurs saoudiens sont très connectés et à l’aise avec le numérique, ce qui stimule la croissance du commerce social et l’intérêt pour la beauté tech, » ajoute-t-il.

Des diagnostics capillaires basés sur l’IA aux essais virtuels en réalité augmentée, L’Oréal intègre les technologies les plus innovantes dans le quotidien des consommateurs. Le site web de Lancôme Arabie saoudite propose déjà ces expériences immersives, permettant aux clientes de trouver en ligne leur fond de teint, rouge à lèvres ou mascara idéal.

Un commerce beauté instantané et omnicanal

L’Oréal tire pleinement parti de la révolution numérique pour offrir des expériences beauté premium, tant en ligne qu’en magasin.

« Trois quarts des consommateurs saoudiens achètent leurs produits de beauté à la fois en ligne et en magasin, ce qui reflète cette tendance omnicanale », explique Vismay.

« Nous collaborons avec les principaux acteurs du e-commerce pour créer des expériences exceptionnelles… par exemple, avec noon Minutes, les essentiels beauté peuvent être livrés en seulement 10 minutes. »

Cette synergie entre innovation commerciale et attentes des consommateurs influence également la stratégie de L’Oréal à l’échelle de la région SAPMENA, positionnant l’Arabie saoudite comme un véritable moteur régional.

Les jeunes au cœur de la transformation beauté

Avec près de 50 % de la population âgée de moins de 30 ans, les jeunes en Arabie saoudite ne sont pas seulement les principaux consommateurs de beauté – ils en sont aussi les futurs acteurs.

« Les consommateurs de la Génération Z redéfinissent les dynamiques culturelles et les tendances de consommation, et exigent des expériences personnalisées et 100 % numériques », précise Vismay.

La campagne “Ramadaniyat” de Garnier, qui a pris la forme d’une émission originale durant le Ramadan, illustre parfaitement comment la marque s’adresse à la nouvelle génération. Côté formation, l’Académie L’Oréal Professionnel de Coiffure a déjà formé plus de 100 femmes saoudiennes, avec pour ambition d’atteindre 1 000 diplômées d’ici 2029.

Impact social : autonomisation, sécurité et science

L’impact de L’Oréal va bien au-delà de l’économie. L’entreprise a touché plus de 35 000 personnes à travers des programmes ciblés sur l’autonomisation des femmes, l’éducation, le développement des compétences, et l'entrepreneuriat.« Nous sommes extrêmement fiers qu’à ce jour, plus de 100 femmes saoudiennes aient déjà été diplômées dans cinq académies à travers le Royaume », a déclaré Vismay.

« Ces programmes soutiennent directement l’objectif de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à augmenter la participation des femmes dans la population active.