Arabie saoudite: Le rôle déterminant du SAMI dans le secteur national de la défense

Le PDG de Saudi Arabia Military Industries, Walid Abukhaled, inspecte la progression des affaires dans l'un des secteurs SAMI des systèmes aéronautiques et spatiaux à Djeddah (Photo, Sami).
Le PDG de Saudi Arabia Military Industries, Walid Abukhaled, inspecte la progression des affaires dans l'un des secteurs SAMI des systèmes aéronautiques et spatiaux à Djeddah (Photo, Sami).
La nouvelle corvette saoudienne, le HMS Al-Jubail, arrive à la base navale du roi Faisal à Djeddah (Photo, Ministère saoudien de la Défense).
La nouvelle corvette saoudienne, le HMS Al-Jubail, arrive à la base navale du roi Faisal à Djeddah (Photo, Ministère saoudien de la Défense).
SAMI a signé un accord avec le groupe EDGE des EAU pour produire, au sein de l'Arabie saoudite, du véhicule blindé de transport de troupes JAIS 4x4 (Photo, EDGE).
SAMI a signé un accord avec le groupe EDGE des EAU pour produire, au sein de l'Arabie saoudite, du véhicule blindé de transport de troupes JAIS 4x4 (Photo, EDGE).
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Publié le Lundi 21 août 2023

Arabie saoudite: Le rôle déterminant du SAMI dans le secteur national de la défense

  • L'objectif des industries militaires saoudiennes est de réaliser la localisation nationale de 50% des dépenses de défense de l’Arabie saoudite d'ici 2030
  • SAMI vise à réduire la dépendance de l'Arabie saoudite vis-à-vis des importations étrangères en construisant sur le marché intérieur et en embauchant localement

DJEDDAH: L'industrie de la défense de l'Arabie saoudite est relativement nouvelle, remontant au début des années 1970. Cependant, le Royaume a réalisé des progrès significatifs ces dernières années et est maintenant considéré comme un acteur majeur sur le marché mondial.

Au départ, l'industrie de la défense du Royaume était principalement centrée sur l'assemblage et la réparation d'armements et d'équipements importés. Cependant, plus récemment, le pays s'est engagé dans une démarche d'indépendance en matière de fabrication militaire.

Plusieurs facteurs ont motivé ce changement, notamment la vaste richesse pétrolière du pays, sa situation stratégique au Moyen-Orient et son désir de réduire sa dépendance aux importations étrangères.

L'une des principales forces motrices de cette industrie en plein essor est la société aérospatiale et de défense Saudi Arabian Military Industries, ou SAMI - une filiale à part entière du Fonds d'investissement public créée en mai 2017.

L'objectif de SAMI est de localiser 5% des dépenses de défense du Royaume d'ici 2030. Pour y parvenir, SAMI a établi 12 coentreprises avec les plus grands et meilleurs fabricants d'équipements d'origine au monde.

Grâce à ces coentreprises, SAMI a pu assimiler la technologie de pointe et l'expertise indispensables pour élaborer ses propres produits destinés à la défense.

«En collaborant avec des pionniers et des experts de l'industrie, nous faisons de grands pas vers la réalisation de cet objectif», a déclaré SAMI à Arab News.

«En initiant des opportunités pour les talents locaux et en concevant des produits révolutionnaires au sein de l'industrie, SAMI s'engage résolument à soutenir et à habiliter ces compétences tout en favorisant des collaborations à l'échelle mondiale.»

Depuis sa création il y a cinq ans, SAMI a lancé plusieurs produits innovants tels que Hazem, Mulhim et Roaya. Ces produits ont considérablement renforcé l'influence et la position de l'Arabie saoudite dans le secteur de la défense à l'échelle internationale.

«Par conséquent, notre focalisation demeure sur l'évolution et l'optimisation de ces produits, tout en créant des opportunités et en instaurant des partenariats durables tant au niveau local qu'international.»

Grâce à ses investissements stratégiques et à ses alliances avec Navantia, une société d'État espagnole spécialisée dans la construction navale, SAMI a brillamment concrétisé le projet Al-Sarawat. Ce dernier englobe la conception de cinq nouvelles corvettes Avante 2200 destinées aux Forces navales royales saoudiennes, capables de détecter et contrôler des objectifs aériens, maritimes et sous-marins.

Les navires HMS Al-Jubail et HMS Al-Diriyah sont à présent équipés de Hazem, un système de combat intégré qui regroupe les armes et les capteurs en un seul système. Il s'agit là du tout premier système de gestion de combat élaboré par le Royaume.

Mulhim, un autre système de gestion de combat développé par SAMI, est destiné aux soldats à pied, aux centres de commandement fixes et aux centres de commandement mobiles. L'objectif est d'amplifier les capacités de combat des troupes au sol.

En revanche, Roaya est une tourelle légèrement blindée pouvant être équipée d'une mitrailleuse calibre 7,62 ou 12,7 mm, ou d'un lance-grenades calibre 40 mm.

Grâce à des partenariats avec des leaders mondiaux du secteur de la défense, SAMI a développé une gamme de véhicules blindés, de chars, de véhicules de combat d'infanterie, d'avions de chasse et de drones, et a utilisé de nouvelles technologies telles que l'intelligence artificielle et la technologie de véhicules autonomes.

Son succès n'est pas passé inaperçu. SAMI figure parmi les 100 premières entreprises de défense selon la Defense News pour la deuxième année consécutive, ayant gagné 19 places depuis l'année dernière pour atteindre la 79e position. La société a pour objectif de figurer parmi les 25 premières.

Cependant, SAMI ne constitue pas l'unique contributeur à l'essor de l'industrie de la défense saoudienne. D'autres acteurs clés incluent Advanced Electronics Co., Arabian Military Industries et Military Industries Corp.

L'essor de ce secteur découle en grande partie d'un investissement substantiel de la part de l'État. En 2022, l'Arabie saoudite se positionnait au cinquième rang mondial pour ses dépenses militaires, suivant les États-Unis, la Chine, la Russie et l'Inde. Le pays a alloué 75 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) à la défense, équivalant à 3,3 % des dépenses militaires mondiales.

Les États-Unis figuraient en tête du classement avec 877 milliards de dollars, soit 3,5 % de leur produit intérieur brut. Néanmoins, les dépenses de l'Arabie saoudite représentent une proportion plus élevée de son PIB, s'élevant à 7,4 %.

L'investissement dans l'industrie de la défense de l'Arabie saoudite présente plusieurs avantages pour le pays. Tout d'abord, il contribue à réduire la dépendance du Royaume aux importations étrangères. Cela est important pour la sécurité nationale, puisqu’il réduit la vulnérabilité du pays aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement.

Deuxièmement, la croissance du secteur de la défense crée des emplois hautement qualifiés et des opportunités pour les citoyens saoudiens. Enfin, il contribue au développement des capacités technologiques et manufacturières du pays, entraînant la diversification économique et la croissance d'autres secteurs.

Développer les talents et l'expertise locaux 

L'augmentation des dépenses de défense a été dévoilée pour la première fois en 2016 lorsque le prince héritier Mohamed ben Salmane s'est entretenu avec le journaliste vétéran Turki al-Dakhil pour sa toute première interview télévisée, qui a couvert un large éventail de sujets concernant l'avenir du Royaume.

«Comment pouvons-nous justifier le fait que l'Arabie saoudite se classait au quatrième rang mondial en termes de dépenses militaires en 2014, puis au troisième en 2015, alors que nous n'avons pas d'industrie nationale ici-même ?» s'interrogea le prince héritier durant l'entretien.

«Nous avons une forte demande que nous devons satisfaire en Arabie saoudite, qui est la demande pour les industries militaires.»

C'est lors de cette même interview que le prince héritier a évoqué la possibilité de créer une société de portefeuille pour les industries militaires, «entièrement détenue par le gouvernement». Ainsi est née l'idée de SAMI.

Depuis, la croissance rapide de SAMI a conduit à une augmentation significative de l'emploi, l'entreprise comptant désormais plus de 3 000 employés, dont 84 % sont Saoudiens, avec des plans d’embaucher 1500 autres employés au prochain trimestre. La société ne comptait que 63 employés en 2018.

Afint de développer les talents et l'expertise locaux dans le secteur de la défense, SAMI a mis en place plusieurs programmes de formation et de développement, aidant les Saoudiens à acquérir les compétences et les connaissances dont ils ont besoin.

L'aérospatiale, la réglementation des drones et l'industrie spatiale sont d'autres secteurs en croissance sur le marché de la défense qui ont connu un investissement accru. Le gouvernement a signé des contrats avec plusieurs acteurs de ces domaines, dont Boeing, Lockheed Martin, Safran Helicopter Engines, ST Engineering, Airbus et L3 Harris.

Sa dernière signature en date a été avec la société turque Baykar Tech pour la localisation de la fabrication du drone Bayraktar Akinci et de ses systèmes de composants.

«Nous croyons que la création de partenariats locaux et mondiaux est un facteur clé permettant d’atteindre les objectifs de SAMI. Faire partie de l'accord avec Baykar Tech est un grand pas en avant pour y parvenir», a déclaré SAMI à Arab News.

«Ces partenariats nous aident à offrir aux talents locaux les meilleures opportunités de croissance et d'apprentissage.»

En effet, dans le but de favoriser la localisation des emplois au sein du domaine de la défense, SAMI joue un rôle de premier plan au sein de la nouvelle Académie des Industries de Défense du Royaume. Cette initiative contribuera de manière significative à la mission de SAMI, qui vise à devenir le principal moteur du développement des compétences nationales. 

«De plus, la nomination de M. Walid A. Abukhaled, PDG de SAMI, en tant que président de la nouvelle Académie des Industries de Défense, garantit que ces opportunités soient mises à disposition des profils adéquats. L'unique objectif de cette académie est d'identifier, préparer et introduire de jeunes talents dans le secteur de l'industrie de la défense», a ajouté SAMI.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le Royaume lance des forfaits Hajj pour les pèlerins nationaux via l'application Nusuk

Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
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  • Priorité donnée aux musulmans qui entreprennent le Hajj pour la première fois.
  • Seules les personnes ayant reçu le vaccin obligatoire contre la méningite peuvent réserver des forfaits.

RIYAD : le ministère du Hadj et de l'Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année à l'intention des citoyens et des résidents du Royaume. Ceux-ci peuvent désormais être réservés via l'application Nusuk et son portail électronique dédié.

Conformément à l'engagement de l'Arabie saoudite d'élargir l'accès au pèlerinage annuel, le ministère a lancé des forfaits Hajj avec une réservation prioritaire pour les pèlerins qui viennent pour la première fois, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Selon le ministère, les pèlerins doivent avoir effectué la vaccination obligatoire contre la méningite pour accéder aux forfaits, les rendez-vous étant disponibles via l'application Sehhaty.

La plateforme Nusuk offre une expérience conviviale, permettant aux pèlerins de parcourir et de réserver des forfaits avec diverses options de paiement.

L'application Nusuk permet également aux pèlerins d'acheter des articles essentiels pour le Hajj, notamment des vêtements d'ihram et des articles de première nécessité, ainsi que de réserver des billets d'avion dans le cadre de leurs forfaits, ce qui simplifie l'ensemble du voyage de pèlerinage.

Arif Anwar, un habitant d'Alkhobar, s'est félicité de cette annonce auprès d'Arab News : « C'est une excellente nouvelle, je l'attendais. Je vais maintenant faire la réservation via Nusuk pour moi et ma famille, et (nous sommes) impatients d'y être, car la priorité sera donnée aux personnes qui n'ont jamais effectué ce pèlerinage unique, afin de permettre à davantage de musulmans d'accomplir l'un des cinq piliers de l'islam dans un environnement spirituellement inclusif et accessible. »

Abdulrahman Qahtani, originaire de Jeddah, a déclaré : « C'était attendu. Je souhaite accomplir le Hajj cette année, et en remplissant les conditions mentionnées par le ministère, je vais maintenant faire une demande via Nusuk pour accomplir l'un des cinq piliers clés de l'Islam. »

Wissam Dekmak, un Libanais résidant à Riyad, a déclaré : « C'est une bonne nouvelle pour tous les résidents d'entendre cette annonce, qui nous permet de planifier et de réserver le Hajj longtemps à l'avance. Nous pouvons désormais facilement réserver des forfaits via l'application et le portail Nusuk. C'est une initiative étonnante qui simplifie le processus et donne la priorité à ceux qui n'ont pas encore fait l'expérience du Hajj. »

Les forfaits sont accessibles via le portail électronique à masar.nusuk.sa/individuals/local-pilgrims.

« Nous offrons aux pèlerins une variété de forfaits Hajj fournis par des fournisseurs de services autorisés, garantissant une expérience Hajj sans faille », selon le portail Nusuk.

Le forfait Hajj commence à SR8 092 ($2 157) pour le camp Al-Diyafah à Mina avec hébergement partagé. Le deuxième forfait est proposé à SR10 366 pour un camp amélioré offrant des services de haute qualité.

Le troisième forfait coûte SR13 150 pour les six tours de Mina, situées près du pont de Jamarat. Le quatrième forfait, Kidana Al-Wadi Towers, est évalué à SR12 537, offrant un hébergement luxueux dans des tours modernes avec des installations et des repas de pointe.

Ce lancement s'inscrit dans le cadre d'une transformation numérique plus large de l'expérience du Hadj, la plateforme Nusuk servant de compagnon numérique complet.

Le ministère reçoit les demandes des pèlerins par l'intermédiaire du Centre d'assistance aux pèlerins au 1966 (disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) ou du compte d'assistance aux bénéficiaires sur X (@MOHU_Care).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Une nouvelle technologie de purification de l'eau potable sera développée en Arabie saoudite

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
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  • Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.
  • La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

RIYAD:  Une nouvelle technologie permettant de purifier l'eau potable à l'aide d'une charge électrique sera développée après la signature d'un accord visant à accroître son utilisation au cours des quatre prochaines années.

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.

L'entreprise suédoise a également proposé d'utiliser cette technologie pour traiter les eaux usées dans le Royaume afin qu'elles puissent être utilisées pour l'agriculture.

L'entreprise a indiqué dans un communiqué que cette proposition comprenait un plan visant à éliminer les micropolluants tels que les pesticides, les produits pharmaceutiques et d'autres produits chimiques des eaux usées traitées.

En faisant passer un courant électrique dans l'eau, cette technologie permet d'éliminer les contaminants sans qu'il soit nécessaire de recourir à des filtres à membrane ou à un traitement chimique.

Actuellement, l'Arabie saoudite utilise principalement deux techniques de dessalement pour produire de l'eau potable : le dessalement thermique et l'osmose inverse.

Le dessalement thermique utilise des combustibles fossiles pour chauffer et évaporer l'eau de mer, puis recueillir la condensation propre, tandis que l'osmose inverse fait passer l'eau à travers une membrane filtrante pour éliminer les contaminants.

La déionisation capacitive pourrait permettre de minimiser les déchets et de réduire la consommation d'énergie dans le cadre de la purification de l'eau.

« Le marché du traitement de l'eau en Arabie saoudite est à la pointe des pratiques durables, motivé par le besoin urgent d'une eau propre et sûre dans toutes les industries et par l'importance croissante accordée au recyclage et à la réutilisation de l'eau », a déclaré Karthik Laxman, PDG de Stockholm Water Technology, dans un communiqué.

Husam Aljarba, directeur du développement stratégique de DRC-ChemTec, a ajouté : « DRC prévoit une forte croissance dans les segments résidentiel et industriel, où la flexibilité des systèmes de traitement de l'eau de SWT apportera une valeur unique aux clients ».

La société suédoise fournira 1 750 de ses systèmes et se concentrera dans un premier temps sur la fourniture d'eau potable. Elle se lancera ensuite dans le traitement des eaux usées industrielles et municipales.

DRC-ChemTec installera et entretiendra la technologie et fabriquera les pièces associées, renforçant ainsi la capacité de production locale.

Le dessalement représente environ 75 % de l'approvisionnement en eau de l'Arabie saoudite, qui produit plus de 13,2 millions de mètres cubes par jour.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: des patients meurent faute de matériel médical, selon un chirurgien américain

Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
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  • Le Dr Mark Perlmutter a passé trois semaines à soigner des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser
  • Il se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum

LONDRES: Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux.

Le Dr Mark Perlmutter, qui a passé trois semaines à traiter des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser, a déclaré à la BBC que les médecins opéraient sans savon, sans antibiotiques et sans appareils de radiographie.

«Le petit hôpital communautaire, Al-Aqsa, est dix fois moins grand que n'importe quel établissement de mon État d'origine – peut-être encore moins – et il a bien géré ces horribles blessures», a-t-il déclaré à la chaîne après son deuxième voyage dans l'enclave palestinienne.

«Néanmoins, en raison du manque d'équipement, beaucoup de ces patients sont morts, alors qu'ils ne seraient certainement pas morts dans un hôpital mieux équipé.»

Il a expliqué avoir soigné des enfants gravement blessés, notamment une jeune fille de 15 ans touchée par des tirs de mitrailleuse israélienne alors qu'elle faisait du vélo, et un garçon du même âge qui se trouvait dans une voiture avec sa grand-mère après avoir reçu l'ordre d'évacuer le nord du pays.

«Ils ont tous deux été déchiquetés par des hélicoptères de combat Apache», a déclaré M. Perlmutter. «La fille aura de la chance si elle conserve trois de ses membres.»

Le Dr Perlmutter se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum.

Il a déclaré que Barhoum recevait un traitement médical et qu'il avait le droit d'être protégé en vertu de la Convention de Genève. L'armée israélienne a déclaré qu'il se trouvait à l'hôpital «dans le but de commettre des actes de terrorisme».

La plupart des hôpitaux de Gaza fonctionnant à peine, le Dr Perlmutter a salué l'engagement et le dévouement du personnel médical palestinien, qui, selon lui, vont au-delà des efforts déployés par les médecins étrangers comme lui.

«Ils abandonnent tous leur famille, se portent volontaires et travaillent souvent sans salaire. Nous rentrons chez nous au bout d'un mois, ce qui n'est pas le cas pour eux», a-t-il déclaré.

Le secrétaire adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, a qualifié la situation à Gaza de «désastreuse», notant que l'aide humanitaire reste bloquée aux postes frontières.

L'assaut d'Israël a tué plus de 15 000 enfants palestiniens à Gaza, a déclaré le ministère de la Santé, ajoutant que depuis qu'Israël a rompu le cessez-le-feu et repris ses frappes le 18 mars, 921 Palestiniens ont été tués.

Le Dr Perlmutter a prévenu que si les attaques israéliennes se poursuivaient, les hôpitaux fonctionnant sans fournitures médicales urgentes verront davantage de blessés palestiniens mourir de blessures qui auraient pu être soignées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com