PARIS: En Inde, une affaire singulière impliquant un vrai pigeon présumé coupable d'espionnage a abouti à la libération de l’animal, selon l’organisation de défense des animaux People for the Ethical Treatment of Animals (Peta).
Après une détention de huit mois dans une clinique vétérinaire de Bombay, ville de la côte ouest du pays, l’«espion» présumé a été relâché.
L'oiseau finalement blanchi a été intercepté en mai dernier alors qu'il transportait un «message illisible» en chinois, selon le journal The Times of India. Cet incident avait soulevé des soupçons parmi les autorités.
Malgré l'ouverture d'une enquête pour espionnage, les investigations ont finalement conduit à la clôture du dossier par la police, indique le journal.
Message menaçant
En Inde, l’«arrestation» de pigeons voyageurs est une pratique loin d’être exceptionnelle. En 2016, en effet, l’un d’eux avait été «incarcéré» après avoir été intercepté près de la frontière pakistanaise. Il portait un message menaçant à l’endroit du Premier ministre du pays, Narendra Modi.
Ce cas n'est pas sans rappeler d'autres incidents au cours desquels des animaux ont été utilisés ou suspectés d'être utilisés à des fins d'espionnage. En 2013, des responsables égyptiens avaient capturé un aigle qui avait été doté d’un dispositif de surveillance électronique sur une île de la mer Rouge. Cette affaire avait soulevé des inquiétudes quant à une possible implication dans des activités d'espionnage israéliennes.
De même, lors de la guerre froide, les États-Unis et l'Union soviétique ont tous deux exploré des programmes qui visaient à utiliser des animaux dans le cadre de missions d'espionnage. Les dauphins, par exemple, ont été formés pour détecter des mines sous-marines ainsi que d'autres objets dangereux, tandis qu’on a envisagé d’utiliser des chats et des pigeons qui portaient des dispositifs de surveillance.