PARIS: Marine Le Pen arrive en tête des intentions de vote pour le premier tour de l'élection présidentielle si celle-ci avait lieu dimanche prochain, et fait jeu égal au second tour, que son adversaire soit Gabriel Attal ou Edouard Philippe, selon un sondage paru mercredi.
Dans cette étude Ifop pour Valeurs actuelles, la leader d'extrême droite recueille 36% d'intentions de vote au premier tour (+3 points en un mois), devant le candidat macroniste, à 22%, que celui-ci soit l'actuel Premier ministre (-1 point) ou son prédécesseur Edouard Philippe (-3 points).
Jean-Luc Mélenchon arrive troisième, à 14% (+1 point) dans les deux hypothèses.
Eric Zemmour (6%), Laurent Wauquiez (4,5 à 5,5%), Fabien Roussel (4 à 4,5%), Jean Lassalle (3%), Nicolas Dupont-Aignan, Marine Tondelier, Olivier Faure, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud sont loin derrière.
Au second tour, dans l'hypothèse Edouard Philippe, celui-ci et Marine Le Pen recueillent chacun 50% des intentions de vote.
Gabriel Attal obtient pour sa part 49% contre 51% pour la députée RN, une différence comprise dans la marge d'erreur.
Dans ces duels, Mme Le Pen obtient ses meilleurs scores parmi les 50-64 ans (61% face à M. Philippe, 63% face à M. Attal), les artisans et commerçants (66 à 71%), les ouvriers (73 à 74%) et les personnes ayant pour diplôme le plus élevé un BEP ou un CAP (69 à 73%).
Dans l'hypothèse d'un second tour opposant Marine à Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, la première recueille 64% des intentions de vote, contre 36% pour le leader LFI.
C'est la première fois que Mme Le Pen, triple candidate à la présidentielle et double finaliste, obtient un score aussi élevé dans un sondage de premier tour, par ailleurs 13 points supérieur à son score de 2022.
Celle qui s'était inclinée face à Emmanuel Macron en recueillant 41% des voix a en revanche déjà été désignée gagnante d'un scrutin présidentiel dans une étude d'opinion: en septembre 2014, dans un sondage Ifop, elle recueillait 54% d'intentions de vote dans un duel face au président sortant François Hollande (46%) si l'élection avait lieu le dimanche suivant.
Enquête menée par questionnaire auto-administré en ligne du 31 janvier au 1er février, auprès d'un échantillon de 1.081 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d'un échantillon de 1.216 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.