BEYROUTH: Un jeune couple français qui s’est lancé dans une aventure cycliste d’une durée d’un an a affirmé que leur arrivée en Arabie saoudite après plus de quatre mois et 5 000 km en selle leur avait fait «chaud au cœur».
Ariane Prodon, 25 ans, et Léo Fourure, 26 ans, ont traversé huit pays avant d’arriver à Tabouk pour la neuvième étape de leur voyage épique.
«Étant donné que nous sommes si loin de chez nous, cela nous fait chaud au cœur d’être ici en Arabie saoudite», explique Mme Prodon, qui travaille comme animatrice, à Arab News. «Nous sommes partis de France et avons traversé l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, la Serbie, la Bulgarie, la Turquie, la Jordanie et le Royaume. Nous avons parcouru plus de 5 000 km à vélo.»
«Dans tous ces pays, nous avons ressenti l’importance de l’hospitalité dans les cultures islamiques et nous nous sentons plus que jamais les bienvenus et en sécurité en Arabie saoudite. Comme le pays vient de s’ouvrir au tourisme, les gens sont très curieux de voir des étrangers faire du vélo et cela crée de nombreuses possibilités de partage. Nous sommes impatients de découvrir davantage ce beau pays et ses habitants», souligne M. Fourure, physiothérapeute.
Interrogé sur les raisons qui les ont poussés à se lancer dans un tel voyage, M. Fourure a expliqué qu’ils voulaient «découvrir le monde et rencontrer les peuples et les cultures qui le composent et qui en font un environnement si nuancé et si fascinant».
«Nous avons décidé d’utiliser des bicyclettes car nous trouvons que c’est un moyen juste de traverser les pays et de tracer notre trajet sur la carte», précise-t-il. «Cela nous permet de ressentir l’environnement dans lequel nous évoluons dans notre peau et notre esprit. Nous apprenons beaucoup en nous adaptant chaque jour, grâce aux personnes que nous rencontrons et aux difficultés du terrain».
«Nous avons tracé notre itinéraire tout au long de notre parcours et, lorsque nous sommes arrivés en Turquie, nous avons été confrontés à des situations géopolitiques tendues dans le pays», raconte Mme Prodon. «Nous étions également en hiver et il était donc logique que nous nous dirigions vers le sud, vers la Jordanie et l’Arabie saoudite, où la situation est plus stable et le climat plus chaud, afin de nous sentir plus à l’aise dans nos esprits et dans nos corps.»
Le couple a traversé le nord du Royaume en passant par Haql, sur la côte de la mer Rouge. «Dès notre premier jour en Arabie saoudite, nous avons été surpris par l’hospitalité et la gentillesse des Saoudiens», confie M. Fourure.
Mme Prodon, évoquant leur prochaine destination, explique vouloir «essayer d’éviter les grandes villes surpeuplées (...) Nous aimons découvrir les zones naturelles, les montagnes et les déserts de ce pays qui sont tout simplement époustouflants.»
«Nous allons traverser principalement des petits villages de Tabouk vers Djeddah pour rester le plus longtemps possible sur la partie montagneuse de l’Arabie saoudite avant de nous rendre à l’est vers de nouveaux horizons qui restent à définir.»
Le couple qui se trouve actuellement à Wadi al-Disah dispose d’un visa de trois mois dans le Royaume. «Jusqu’à présent, nous nous plaisons ici», affirment-ils. C’est pourquoi ils ont décidé de rester jusqu’à la fin du ramadan.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com