Sacrée pour la quatrième fois, Taylor Swift entre dans l'histoire des Grammy Awards

Taylor Swift est entrée dans l'histoire des Grammy Awards dimanche en remportant une quatrième fois le prix de l'album de l'année, récompense reine d'une soirée largement dominée par les femmes, où elle a également annoncé la sortie d'un nouvel opus. (AFP)
Taylor Swift est entrée dans l'histoire des Grammy Awards dimanche en remportant une quatrième fois le prix de l'album de l'année, récompense reine d'une soirée largement dominée par les femmes, où elle a également annoncé la sortie d'un nouvel opus. (AFP)
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Publié le Lundi 05 février 2024

Sacrée pour la quatrième fois, Taylor Swift entre dans l'histoire des Grammy Awards

  • Après une année de tous les records, Taylor Swift est entrée de nouveau dans l'histoire de la pop dimanche en remportant un quatrième Grammy pour le titre prestigieux du meilleur album
  • Miley Cyrus a remporté le gramophone de l'enregistrement de l'année pour son tube «Flowers», dont elle a livré une version endiablée sur scène

LOS ANGELES: Taylor Swift est entrée dans l'histoire des Grammy Awards dimanche en remportant une quatrième fois le prix de l'album de l'année, récompense reine d'une soirée largement dominée par les femmes, où elle a également annoncé la sortie d'un nouvel opus.

Honorée pour son œuvre "Midnights", la chanteuse de 34 ans a reçu son prix des mains de Céline Dion. Elle entre ainsi au panthéon de la cérémonie comme l'artiste la plus récompensée pour ses albums, devant Frank Sinatra, Stevie Wonder et Paul Simon.

"J'aimerais vous dire que c'est le meilleur moment de ma vie, mais je me sens aussi heureuse quand je termine une chanson", a-t-elle réagi. "Merci beaucoup de m'avoir donné l'occasion de faire ce que j'aime tant! Je suis époustouflée!"

Egalement récompensée par le prix du meilleur album pop, Taylor Swift a profité de la soirée pour réaliser un gros coup marketing en annonçant la sortie d'un nouvel opus le 19 avril, intitulé "The Tortured Poets Department".

Les Grammy Awards confirment son statut de reine de la pop, après son élection comme personnalité de l'année 2023 par le magazine Time.

Sa tournée "Eras Tour" a rencontré un succès phénoménal. Elle a généré plus d'un milliard de dollars de recettes en 60 dates l'an dernier, un montant jamais vu dans l'histoire de la musique.

Les principales récompenses aux Grammy Awards 2024

Voici les récompenses dans les principales catégories des 66e Grammy Awards, équivalents des Oscars de la musique américaine décernés dimanche à Los Angeles.

Album de l'année

"Midnights" - Taylor Swift

Enregistrement de l'année, attribué pour la performance globale d'un titre 

"Flowers" - Miley Cyrus

Chanson de l'année, attribué aux auteurs et compositeurs

"What Was I Made For?" (du film "Barbie") - Billie Eilish & Finneas O'Connell, auteurs (Billie Eilish)

Révélation de l'année

Victoria Monét

Meilleur album de rap

"Michael" - Killer Mike

Meilleur album de rock

"This is Why" - Paramore

Meilleur album pop

"Midnights" - Taylor Swift

Meilleur album de musique du monde

"This Moment" - Shakti

Les artistes avec le plus de récompenses 

Phoebe Bridgers - 4

boygenius - 3

SZA - 3

Victoria Monét - 3

Killer Mike - 3

Taylor Swift - 2

Billie Eilish 2

Miley Cyrus 2

Jason Isbell 2

Chris Stapleton 2

Miley Cyrus et Billie Eilish

Dans les autres grandes catégories, Miley Cyrus a remporté le gramophone de l'enregistrement de l'année pour son tube "Flowers", dont elle a livré une version endiablée sur scène.

"Ce prix est extraordinaire mais j'espère vraiment qu'il ne changera rien parce que ma vie était belle hier", a réagi la chanteuse de 31 ans en recevant cette récompense qui salue la qualité globale d'un titre.

Sa concurrente Billie Eilish a, elle, raflé le prix de la chanson de l'année pour sa balade mélancolique "What Was I Made For?", titre phare de la bande originale du film "Barbie".

"C'est dingue", a réagi la star de 22 ans, en acceptant avec son frère Finneas O'Connell ce prix qui récompense les auteurs-compositeurs. "Merci à Greta Gerwig d'avoir réalisé le meilleur film de l'année."

Avec entre autres Dua Lipa et Nicki Minaj sur sa bande originale, "Barbie" était l'un des invités de marque de la soirée et sa musique a remporté deux autres trophées.

Côté espoirs de la musique, c'est la chanteuse R&B et pop Victoria Monét qui a été élue révélation de l'année. Son premier album "Jaguar II" a été très remarqué en 2023.

Domination féminine 

Trois Grammys pour la chanteuse R&B SZA, le trio féminin boygenius vainqueur de trois catégories rock, sans oublier les nominations de Lana Del Rey, Olivia Rodrigo ou Janelle Monae: ces Grammys Awards ont largement célébré la domination des femmes sur le paysage musical américain.

Reparti les mains vides, le jazzman Jon Batiste était le seul homme en course dans les catégories majeures. Une évolution remarquable, pour une cérémonie qui a longtemps été critiquée pour son manque de diversité.

"Pouvons-nous savourer une seconde le fait que les femmes ont dominé la musique cette année?", a lâché l'humoriste sud-africain Trevor Noah en lançant la soirée.

Cela n'a pas empêché Jay-Z de susciter un petit malaise. Récompensé par un prix pour l'ensemble de son œuvre, le rappeur a ravivé la polémique autour de sa femme Beyoncé, que les Grammy Awards ont toujours ignorée pour la récompense reine du meilleur album.

Un paradoxe, car "Queen B" est l'artiste la plus récompensée de l'histoire de la cérémonie, avec 32 gramophones.

"Réfléchissez à ça, plus grand nombre de Grammys, pas un album de l'année, quelque chose cloche", a-t-il lancé, avec son épouse à ses côtés.

Taylor Swift, plus reine de la pop que jamais

Elle est partout, enchaînant les tubes, les concerts, les records, les couvertures de magazines et compte surtout des fans très fidèles à travers la planète: il s'agit bien sûr de Taylor Swift.

Après une année de tous les records, elle est entrée de nouveau dans l'histoire de la pop dimanche en remportant un quatrième Grammy pour le titre prestigieux du meilleur album.

L'artiste de 34 ans fait ainsi mieux que des légendes américaines de la musique comme Frank Sinatra, Paul Simon ou Stevie Wonder.

Près de 20 ans après s'être lancée, rien ne semble devoir l'arrêter. Son "Eras Tour" devrait engranger un total de deux milliards de dollars de recettes après avoir déjà crevé l'année dernière le plafond symbolique du milliard recueilli, une première dans l'histoire de la musique.

Avec ses centaines de millions d'abonnés sur les réseaux sociaux et sa base de "Swifties" dévoués, elle peut faire osciller la balance de l'opinion sans trop d'efforts, si bien que des politiques spéculent sur son influence potentielle sur la présidentielle américaine de novembre.

«Une Madonna»

"On ne peut pas vivre aux Etats-Unis sans avoir entendu parler de Taylor Swift", s'amuse Kristin Lieb, spécialiste de la pop et des marques au Emerson College.

"Elle a suivi tous les conseils du manuel d'une Madonna et a commencé à écrire son propre livre. C'est incroyable!".

D'après les estimations, son empire pèse plus d'un milliard de dollars. Le film-concert de la superstar américaine a raflé à l'automne plus de 93 millions de dollars de recettes lors de son premier week-end.

La NFL, la ligue professionnelle de football américain, a gagné des légions de nouveaux fans grâce à l'histoire d'amour ultra-médiatisée entre la chanteuse et Travis Kelce, star des Kansas City Chiefs.

Depuis son adolescence, l'artiste a l'habitude de voir sa vie privée étalée au grand jour.

Et tous les succès engrangés en 2023 ont valu à la pop star d'être sacrée personnalité de l'année par le magazine Time, un titre généralement décerné à des Volodymyr Zelensky, Martin Luther King ou Greta Thunberg. Taylor Swift est ce personnage "rare qui est à la fois l'écrivaine et l'héroïne de sa propre histoire", a salué le magazine.

La chanteuse a fait ses débuts professionnels à l'adolescence, signant avec Big Machine Records, maison de disques de Nashville, en tant qu'artiste country.

Son premier album, sobrement baptisé "Taylor Swift", lui a valu une base solide de supporteurs mais c'est "Fearless", son second opus country/pop publié en 2008 qui l'a propulsée dans la culture populaire, avec des titres comme "Love Story" ou "You Belong with Me".

Dans les albums suivants, "Speak Now" (2010) and "Red" (2012), Taylor Swift emprunte davantage aux influences rock et électro. Son cinquième opus, "1989" est complètement pop.

«Version Taylor»

La mégastar a expliqué récemment dans Time que les années suivantes n'ont pas été simples, évoquant une époque qui n'avait pas encore remis en cause le traitement réservé aux jeunes femmes célèbres, scrutées à la loupe, critiquées au moindre soupçon de faux pas.

Son différend avec Kanye West et Kim Kardashian n'a pas aidé. "Toutes les hyènes ont accouru pour tirer sur la cible", se souvient-elle.

Autre tournant délicat, le moment en 2018 où la star est arrivée en fin de contrat avec Big Machine et a rejoint Universal sans les droits sur ses précédents albums.

Elle a porté sur la place publique son combat pour récupérer la propriété des enregistrements de ses six premiers opus après le rachat de son ancienne maison de disques.

Elle s'en est pris vertement à son ancien manager Scooter Braun, fondateur de la société qui avait acquis son catalogue, le qualifiant de "manipulateur" ayant profité d'elle professionnellement à ses débuts.

Taylor Swift a décidé de réenregistrer les six premiers disques, invitant les "Swifties" à écouter la "version Taylor" de ses œuvres.

Pari audacieux mais gagné. Elle a agrémenté les nouveaux enregistrements d'inédits, comme une version de "All Too Well" de dix minutes de long, ce qui a fait la joie de ses fans de la première heure, séduit de nouveaux admirateurs, et forcé l'admiration de l'industrie musicale.

Parallèlement, l'artiste a sorti quatre albums inédits, "Lover", réalisé avec le producteur Jack Antonoff, "Folklore", "Evermore" et "Midnights".

Tracy Chapman ovationnée 

La soirée a démarré fort avec une standing ovation réservée à Tracy Chapman, qui a interprété son tube "Fast Car" en duo avec Luke Combs, lors d'une très rare apparition sur scène de la légende américaine.

Le chanteur de country a repris ce titre qu'elle avait sorti en 1988, ce qui lui a valu une nomination cette année.

Parmi les autres performances de la soirée, Joni Mitchell a marqué les esprits en interprétant son tube "Both Sides, Now". A 80 ans, cette figure de la génération Woodstock se produisait pour la première fois sur la scène des Grammys et a remporté le prix du meilleur album folk.

Les coulisses de la cérémonie ont aussi été marquées par l'arrestation du rappeur Killer Mike. Il a été menotté par la police dans les couloirs de la Crypto Arena, quelques moments après avoir été récompensé par trois gramophones, dont celui du meilleur album rap pour son opus "Michael".

Sollicitée par l'AFP au sujet du motif de cette interpellation, la police de Los Angeles n'a pas immédiatement répondu.


La calligraphie captive les arabophones comme les non arabophones, affirment des passionnés

Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
Le ministère saoudien de la culture a lancé deux nouvelles polices de caractères basées sur la calligraphie arabe traditionnelle, destinées à être utilisées par les organisations et les particuliers dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques. (Fourni/@mocsaudi_fr)
  • L'écriture traditionnelle est un langage universel apprécié pour son art, même s'il n'est pas compris.
  • Les nouvelles polices de caractères seront utilisées par les particuliers et les organisations dans un cadre formel.

RIYAD : La calligraphie arabe occupe une place artistique mondiale qui captive aussi bien les arabophones que les non arabophones, ont déclaré des passionnés à Arab News.

La semaine dernière, le ministère de la culture a introduit deux polices de caractères basées sur la calligraphie arabe et destinées à être utilisées par des particuliers et des organisations dans des contextes formels et pour des œuvres artistiques : Al-Awwal et Saudi.

Abdulrahman Al-Shahed, membre fondateur de l'Association saoudienne de calligraphie arabe, a déclaré à Arab News que l'introduction de ces polices était "une étape bienvenue qui contribue à renouveler la présence de la calligraphie arabe dans les contextes numériques et contemporains, sans la séparer de ses racines spirituelles et esthétiques".

Il a décrit l'introduction de ces polices comme "un appel à redécouvrir la calligraphie en tant qu'identité vivante".

La calligraphie arabe "émerveille les spectateurs par sa beauté abstraite et son esprit contemplatif", a déclaré M. Al-Shahed.

Il a noté que "de nombreux non-Arabes ne lisent pas les lettres, mais ils les ressentent, ainsi que leur beauté", ajoutant que la calligraphie arabe était par conséquent un langage visuel universel.

La calligraphie arabe évolue depuis plus de 1 400 ans, et chaque génération y ajoute sa propre influence, exprimant ainsi son propre esprit et sa propre époque.

Abdul Adeem Al-Shali, membre du groupe des beaux-arts de Qatif, a déclaré à Arab News qu'un grand nombre de non-arabophones s'intéressaient de plus en plus à la langue arabe, à ses lettres et à ses mots.

Il a ajouté : "Cet intérêt démontre la magie de la lettre arabe et l'attrait qu'elle exerce sur l'œil du destinataire moyen, sans parler de celui d'une personne ayant une sensibilité artistique."

De nombreux étrangers ont réalisé des calligraphies magistrales. Le calligraphe américain Mohamed Zakariya, qui s'est converti à l'islam et a appris la calligraphie à Istanbul, a par exemple acquis une grande notoriété.

Il a organisé de nombreuses expositions de calligraphie en Amérique et dans d'autres pays occidentaux, recevant les éloges de ceux qui s'intéressent à cet art, a déclaré Al-Shali.

Ce passionné d'art est optimiste quant à l'avenir de la calligraphie arabe et exhorte les responsables des écoles d'art, des instituts de calligraphie et des écoles de langue arabe dans les universités à "préserver ce grand héritage et à l'enseigner aux générations actuelles avec le plus grand soin".

Le prince Badr bin Abdullah bin Farhan, ministre de la culture, a déclaré que les nouveaux caractères étaient un hommage au riche patrimoine culturel et artistique du Royaume, son ministère ajoutant qu'ils étaient basés sur des "inscriptions et des manuscrits coraniques" historiques.

La conception d'Al-Awwal met en évidence l'esprit de la calligraphie dans les anciennes inscriptions de la péninsule arabique.

Le Saoudien tient compte des principes artistiques de l'écriture d'Al-Awwal et la rend plus contemporaine.

Un groupe d'experts locaux et internationaux a été chargé de leur conception, avec le soutien de l'Autorité saoudienne pour la propriété intellectuelle, de la Fondation du roi Abdulaziz pour la recherche et les archives, et du Centre mondial du prince Mohammed bin Salman pour l'initiative de la calligraphie arabe.

La calligraphie arabe est née dans la péninsule arabique et a été influencée par les conditions culturelles et politiques de la région ainsi que par l'art rupestre des civilisations et des langues préislamiques. Elle s'est répandue avec la migration des Arabes au cours de l'expansion islamique.

Les nouveaux caractères "reflètent la profondeur historique du Royaume d'Arabie saoudite, qui est considéré comme le berceau d'anciennes civilisations humaines et le foyer de diverses calligraphies et inscriptions, allant du musnad au nabatéen et au thamudique", a déclaré le ministère de la culture, en faisant référence à certaines des anciennes civilisations de la péninsule.

Exposition: Écrire ou calligraphier? L’alphabet arabe sublimé
Par Arab News en français -
Calligraphie arabe: Une esthétique à mettre en lumière
Par El Moudjahid -

Le 11e festival du film saoudien s'ouvre sur une nuit de cinéma, de culture et de stars

Le tapis rouge a été déroulé pour la 11e édition du festival du film saoudien jeudi. (Fourni)
Le tapis rouge a été déroulé pour la 11e édition du festival du film saoudien jeudi. (Fourni)
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  • Le tapis rouge a été déroulé jeudi pour la 11e édition du Festival du film saoudien, qui a confirmé son rôle de pierre angulaire de la culture cinématographique en plein essor du Royaume
  • L'événement était organisé par l'Association du cinéma en partenariat stratégique avec Ithra - une initiative d'Aramco - et bénéficiait du soutien de la Commission saoudienne du cinéma du ministère de la culture

DHAHRAN : Le tapis rouge a été déroulé jeudi pour la 11e édition du Festival du film saoudien, qui a confirmé son rôle de pierre angulaire de la culture cinématographique en plein essor du Royaume.

Animée par le dynamique duo d'acteurs saoudiens Aixa Kay et Khaled Saqer, la célébration au Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra) à Dhahran débordait de glamour et de drame.

Le chanteur d'opéra saoudien Mohammed Khayran Al-Zahrani et la célèbre soprano française Fabienne Conrad ont donné la sérénade à la foule, tandis qu'un orchestre jouait un pot-pourri d'interprétations classiques de musiques de films populaires sous la direction du maestro Gevorg Sargsyan.

L'événement était organisé par l'Association du cinéma en partenariat stratégique avec Ithra - une initiative d'Aramco - et bénéficiait du soutien de la Commission saoudienne du cinéma du ministère de la culture.

Le festival de cette année, dont le thème est "Le cinéma de l'identité", se penche sur le pouvoir de la narration pour refléter et façonner les récits culturels, personnels et collectifs.

Lors de l'ouverture, la présidente de l'Association du cinéma, Hana Al-Omair, a souligné l'importance du thème.

"Nous présentons l'édition de cette année à un moment où la production cinématographique saoudienne connaît une croissance notable. Les films saoudiens ne sont plus de rares apparitions ; ils se disputent désormais les places de choix dans les cinémas arabes. Cela témoigne d'un élan artistique qui mérite que l'on s'y arrête et que l'on y réfléchisse", a-t-elle déclaré.

Elle a également mis l'accent sur l'intérêt particulier du festival.

"En plus des activités habituelles du festival, nous mettons en lumière l'expérience du cinéma japonais, qui a eu un impact profond sur le cinéma mondial, grâce à ses écoles artistiques, à sa riche expérience et à son histoire globale", a-t-elle déclaré.

Lors de la soirée d'ouverture, les visiteurs ont pu assister à la première de "Siwar" d'Osama Al-Khuraiji.

Le programme, qui se poursuit jusqu'au 23 avril, est rempli d'événements, notamment un flot continu de stars, des projections de films, des séminaires, des ateliers, des classes de maître et la très convoitée Palme d'or.

Depuis sa création en 2008, le festival du film saoudien est devenu l'événement cinématographique le plus ancien du Royaume.

Cette année, 36 des 68 projections sont des films saoudiens et du Golfe, dont huit longs métrages narratifs, 21 courts métrages et sept documentaires. Certaines parties des débats, ainsi que d'autres événements du festival, sont retransmis en direct.

Pour plus d'informations sur l'achat de billets, visitez le site web d'Ithra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jassim Al Dhamin, un artiste saoudien aux multiples talents

Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)
Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai Elkelawy)
Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)
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  • Jassim Al Dhamin a révélé à Arab News : « J’ai commencé à peindre à un jeune âge, influencé par son environnement culturel riche. C'est une passion qui a évolué au fil des années, se transformant en une véritable vocation.
  • il a expliqué : « Cette figure représente à la fois l'individu et la collectivité, soulignant l'importance des liens humains dans le contexte moderne.

RIYAD : Dans le paysage dynamique de l'art contemporain, la peinture continue de revêtir une importance cruciale, servant de miroir aux préoccupations sociétales et aux émotions humaines. Les artistes contemporains explorent des techniques variées et des styles divers, souvent en réponse aux défis et aux transformations de notre époque. La peinture, avec sa capacité à capturer des instants, des sentiments et des récits, s'affirme comme un moyen d'expression puissant, transcendant les frontières culturelles.

Dans ce contexte, Arab News a eu l'opportunité de rencontrer, Jassim Al Dhamin un artiste saoudien qui a récemment participé à la Semaine artistique de Riyad. Cet événement phare en Arabie Saoudite vise à promouvoir la créativité et l'expression artistique dans la région.

Jassim Al Dhamin a révélé à Arab News : « J’ai commencé à peindre à un jeune âge, influencé par son environnement culturel riche. C'est une passion qui a évolué au fil des années, se transformant en une véritable vocation.

Lors de l’exposition de ses dernières créations, nous avons noté la présence récurrente des formes humaines allongées exagérément aux couleurs claires. À cet effet, il a expliqué : « Cette figure représente à la fois l'individu et la collectivité, soulignant l'importance des liens humains dans le contexte moderne.

Pour moi, les couleurs comme étant intuitive, je cherche à transmettre des émotions et des ambiances apaisantes à travers mes choix chromatiques. Chaque œuvre d'art peut être perçue en fonction de nos propres expériences, de sorte que les œuvres perturbent le temps et se placent devant une scène visuelle pour nous raconter quelque chose que nous avons déjà vécu, ce qui nous aide à comprendre à nouveau le symbole, l'image et tout ce qui se trouve entre les deux. » 

En évoquant son parcours artistique, Jassim a révélé à Arab News : « J'ai été influencé par de nombreuses expériences importantes dans le domaine de l'art visuel, qui est un processus important dans la construction d'une identité visuelle. Mais ce qui importe le plus, c'est que c'est ma personnalité elle-même qui m'inspire pour comprendre mon moi le plus profond et me permettre de le découvrir dans des dimensions philosophiques.

Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)
Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)

Jassim s’est distingué lors de cette exposition par la présentation d’un tableau intitulé « Drive Thru », un tableau qui a attiré l’attention de tous. À cet effet il confie : « À travers ce tableau, je souhaite dire que nous vivons dans un système global si rapide dans tous les domaines de la vie, que même la tasse de café, associée à la dégustation lente et à la contemplation du moment présent, est devenue partie intégrante d'un système accéléré, grâce notamment aux stations-service et aux tasses à usage unique. Ainsi, nous continuons à concevoir notre mode de vie dans un système accéléré qui n'aide pas l'individu à se calmer, à méditer et à profiter de la vie à un rythme tranquille. «  

D’ailleurs, plusieurs figures emblématiques ont marqué mon parcours, tant saoudiennes qu'internationales. Ces influences m’ont aidé à forger mon propre style et à explorer de nouvelles techniques. Et je dois reconnaitre que l'artiste Marwan Kassab Bashi a joué un rôle important de ce côté.

Je m'entraîne simplement à peindre ; les projets sont comme des plans qui passent et repassent comme le vent. Le plus important est de continuer à dessiner. »  

Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)
Jassim Al Dhamin, la Semaine artistique de Riyad (Photo loai  Elkelawy)

Jassim affirmé que la Semaine artistique de Riyad joue un rôle crucial dans la mise en lumière des talents locaux et internationaux. Cet événement crée un espace de dialogue et d'échange entre les artistes, favorisant ainsi une meilleure compréhension de la diversité culturelle.

La volonté d'explorer de nouvelles formes d'expression et de créer des connexions humaines à travers l'art témoigne d'une société en pleine mutation, où la créativité est célébrée comme un moteur de transformation. Alors que le secteur culturel continue de s'épanouir, il est clair que l'art, sous toutes ses formes, jouera un rôle essentiel dans la narration de l'identité saoudienne et dans la promotion d'une culture ouverte et inclusive.