Syrie: au moins trois combattants pro-iraniens tués dans une frappe israélienne

Les gens pleurent les cercueils de trois membres du Corps des Gardiens de la révolution iraniens (CGRI) tués à Damas lors d'une frappe imputée à Israël le 20 janvier, lors de leurs funérailles dans la capitale iranienne, Téhéran, le 22 janvier 2023. (AFP)
Les gens pleurent les cercueils de trois membres du Corps des Gardiens de la révolution iraniens (CGRI) tués à Damas lors d'une frappe imputée à Israël le 20 janvier, lors de leurs funérailles dans la capitale iranienne, Téhéran, le 22 janvier 2023. (AFP)
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Publié le Vendredi 02 février 2024

Syrie: au moins trois combattants pro-iraniens tués dans une frappe israélienne

  • A Téhéran, l'agence iranienne Mehr a indiqué que l'un des conseillers des Gardiens de la révolution, Saïd Alidadi, a été tué dans la frappe
  • Selon l'OSDH, cette frappe a visé «un site relevant du Hezbollah libanais» au sud de Damas

BEYROUTH: Un conseiller militaire iranien a été tué, selon un média à Téhéran, dans une frappe israélienne en Syrie vendredi à l'aube, qui a fait au moins trois morts et visé un site relevant du Hezbollah libanais, selon une ONG.

Une source militaire syrienne citée par les médias officiels a annoncé de son côté que "l'ennemi israélien avait mené un raid aérien sur plusieurs positions au sud de Damas vers 04H20 (01H30 GMT)", sans faire état de victimes.

A Téhéran, l'agence iranienne Mehr a indiqué que "l'un des conseillers des Gardiens de la révolution, Saïd Alidadi, était tombé en martyr" dans la frappe.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "au moins trois combattants de groupes pro-iraniens alliés au régime, incluant un Iranien et un Irakien, ont été tués" dans cette frappe qui a visé "un site relevant du Hezbollah libanais" au sud de Damas.

L'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, a précisé que le site visé se situait "sur la route menant à Sayeda Zeinab", un sanctuaire chiite.

Une autre position située sur la route de l'aéroport international de Damas, également au sud de la capitale, qui avait été évacuée par les combattants pro-iraniens, a également été visée, selon l'OSDH.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a répondu "ne pas commenter les informations de médias étrangers".

La source militaire israélienne a indiqué que la DCA des forces syriennes était entrée en action et avait "abattu certains missiles", ajoutant que les raids avaient fait "des dégâts matériels".

Depuis 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie, visant essentiellement les forces pro-iraniennes, notamment le mouvement islamiste libanais Hezbollah, alliées du régime syrien, ainsi que l'armée syrienne.

Lundi, huit personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne contre une base du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime iranien, dans ce même secteur selon l'OSDH.

Le complexe de Sayeda Zeinab, important lieu de pèlerinage chiite, est défendu depuis le début de la guerre en Syrie en 2011 par des miliciens pro-iraniens du Hezbollah, aux côtés de l'armée de Damas.

Des bases du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution iraniens sont établies dans le quartier, selon l'OSDH.

Depuis fin décembre, deux autres frappes ont visé des objectifs iraniens en Syrie, dans un contexte régional tendu, sur fond de guerre entre le Hamas et Israël à Gaza.

Par ailleurs, les Etats-Unis ont menacé de représailles des groupes pro-iraniens opérant en Syrie et en Irak, après une attaque de drone qui a tué dimanche trois soldats américains en Jordanie, près de la frontière avec la Syrie et l'Irak.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.