BEYROUTH: Un conseiller militaire iranien a été tué, selon un média à Téhéran, dans une frappe israélienne en Syrie vendredi à l'aube, qui a fait au moins trois morts et visé un site relevant du Hezbollah libanais, selon une ONG.
Une source militaire syrienne citée par les médias officiels a annoncé de son côté que "l'ennemi israélien avait mené un raid aérien sur plusieurs positions au sud de Damas vers 04H20 (01H30 GMT)", sans faire état de victimes.
A Téhéran, l'agence iranienne Mehr a indiqué que "l'un des conseillers des Gardiens de la révolution, Saïd Alidadi, était tombé en martyr" dans la frappe.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "au moins trois combattants de groupes pro-iraniens alliés au régime, incluant un Iranien et un Irakien, ont été tués" dans cette frappe qui a visé "un site relevant du Hezbollah libanais" au sud de Damas.
L'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, a précisé que le site visé se situait "sur la route menant à Sayeda Zeinab", un sanctuaire chiite.
Une autre position située sur la route de l'aéroport international de Damas, également au sud de la capitale, qui avait été évacuée par les combattants pro-iraniens, a également été visée, selon l'OSDH.
Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a répondu "ne pas commenter les informations de médias étrangers".
La source militaire israélienne a indiqué que la DCA des forces syriennes était entrée en action et avait "abattu certains missiles", ajoutant que les raids avaient fait "des dégâts matériels".
Depuis 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie, visant essentiellement les forces pro-iraniennes, notamment le mouvement islamiste libanais Hezbollah, alliées du régime syrien, ainsi que l'armée syrienne.
Lundi, huit personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne contre une base du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime iranien, dans ce même secteur selon l'OSDH.
Le complexe de Sayeda Zeinab, important lieu de pèlerinage chiite, est défendu depuis le début de la guerre en Syrie en 2011 par des miliciens pro-iraniens du Hezbollah, aux côtés de l'armée de Damas.
Des bases du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution iraniens sont établies dans le quartier, selon l'OSDH.
Depuis fin décembre, deux autres frappes ont visé des objectifs iraniens en Syrie, dans un contexte régional tendu, sur fond de guerre entre le Hamas et Israël à Gaza.
Par ailleurs, les Etats-Unis ont menacé de représailles des groupes pro-iraniens opérant en Syrie et en Irak, après une attaque de drone qui a tué dimanche trois soldats américains en Jordanie, près de la frontière avec la Syrie et l'Irak.