Les bâtiments historiques de la région d'Asir, témoins éloquents d'un riche patrimoine

Les habitants de la région d’Asir utilisent des pigments provenant de plantes, d’argile et d’oxydes de pierre pour peindre des motifs et des décorations complexes sur leurs maisons. (Agence de presse saoudienne).
Les habitants de la région d’Asir utilisent des pigments provenant de plantes, d’argile et d’oxydes de pierre pour peindre des motifs et des décorations complexes sur leurs maisons. (Agence de presse saoudienne).
Les habitants de la région d’Asir utilisent des pigments provenant de plantes, d’argile et d’oxydes de pierre pour peindre des motifs et des décorations complexes sur leurs maisons. (Agence de presse saoudienne)
Les habitants de la région d’Asir utilisent des pigments provenant de plantes, d’argile et d’oxydes de pierre pour peindre des motifs et des décorations complexes sur leurs maisons. (Agence de presse saoudienne)
Les habitants de la région d’Asir utilisent des pigments provenant de plantes, d’argile et d’oxydes de pierre pour peindre des motifs et des décorations complexes sur leurs maisons. (Agence de presse saoudienne)
Les habitants de la région d’Asir utilisent des pigments provenant de plantes, d’argile et d’oxydes de pierre pour peindre des motifs et des décorations complexes sur leurs maisons. (Agence de presse saoudienne)
Les habitants de la région d’Asir utilisent des pigments provenant de plantes, d’argile et d’oxydes de pierre pour peindre des motifs et des décorations complexes sur leurs maisons. (Agence de presse saoudienne)
Les habitants de la région d’Asir utilisent des pigments provenant de plantes, d’argile et d’oxydes de pierre pour peindre des motifs et des décorations complexes sur leurs maisons. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Jeudi 01 février 2024

Les bâtiments historiques de la région d'Asir, témoins éloquents d'un riche patrimoine

  •  La production de couleurs, tout comme la conception, est complexe
  • Les pigments et les matériaux sont puisés dans la nature, ajoutant une note de durabilité

RIYAD: Nichés entre les pics montagneux, les bâtiments historiques de la région d'Asir sont les témoins éloquents d'un riche patrimoine, tissé par l'artisanat et la décoration artistique. Ils possèdent diverses conceptions architecturales et une palette de sept couleurs naturelles, narrant une histoire fascinante d’opulence culturelle.

Les teintes coordonnées revêtent des caractéristiques uniques en fonction de l’emplacement de chaque maison, que ce soit dans les vallées, sur un plateau, sur les hauteurs de Sarat ou les plaines de Tihamah. Les habitants de la région d’Asir utilisent des pigments provenant de plantes, d’argile et d’oxydes de pierre pour peindre des motifs et des décorations complexes sur leurs maisons.

Au cœur de cette expression artistique se trouve Al-Qatt al-Asiri, une forme d’art indigène qui orne les murs des bâtiments de la région depuis des centaines d’années. Elle a acquis une reconnaissance mondiale lorsqu’elle a été inscrite sur la liste représentative de l’Unesco du patrimoine culturel intangible de l’humanité en 2017.

Ali Marzouq, professeur en archéologie et en arts islamiques au département d’Histoire et d’archéologie de l’université du roi Khaled, soutient que la région d’Asir se distingue par l’abondance de son art et la richesse de ses décorations, qui témoignent de la créativité de ses habitants.

Les embellissements extérieurs sont façonnés par les hommes, tandis que les femmes s’occupent de l’intérieur. Les décorations et les peintures murales variées intègrent des lignes droites, des triangles, des cercles et des carrés. S’inspirant de la culture locale, Al-Qatt al-Asiri adopte des motifs géométriques complexes qui reflètent le paysage et les couleurs vibrantes de la nature.

Le terme arabe «qatt» se traduit par «ligne, sculpture ou coupe» et symbolise le travail minutieux effectué par les femmes à l’intérieur des bâtiments. Les couleurs s’écoulent gracieusement de leurs mains, une pratique connue sous le nom de «qattatah», qui permet de créer des formations et des styles en fonction de la nature de la surface.

Ces artisans qualifiés utilisent des couleurs dérivées du calcaire, d’argiles colorées, de plantes naturelles ou de poudres prêtes à l’emploi. Ils les préparent avec des agents stabilisants et brillants. Les couleurs primaires rouge, jaune et bleu sont complétées par des nuances de vert, d’orange, de blanc et de noir.

La production de couleurs, tout comme la conception, est complexe. Les pigments et les matériaux sont puisés dans la nature, ajoutant une note de durabilité.

Le vert provient des plants de luzerne. Il est pilé avec un maillet en bois avant d’être appliqué à la main. Parfois, il est frotté directement sur les murs, car le vert est une couleur couramment utilisée pour la partie inférieure.

La production de noir implique trois méthodes distinctes. Initialement, il provient des troncs de l’arbre Al-Atm (Olea Europaea) et il subit un processus de distillation qui le transforme en goudron. Il est ensuite utilisé sur les portes et les cadres de fenêtre comme couche protectrice contre la corrosion et les éléments.

La deuxième technique implique du broyage du charbon de bois combiné avec de la résine végétale à partir d’espèces spécifiques d’arbres. Cet additif améliore la cohésion et la stabilité du pigment.

La troisième méthode consiste à écraser la luzerne pour extraire son essence, qui est ensuite filtrée. On place une assiette ou un élément similaire sur une flamme pour produire un résidu noir qui est ajouté au mélange.

De la même façon, la fabrication du rouge implique des processus distincts. Les pierres rouges, riches en oxyde de fer, sont écrasées et mélangées avec de la résine végétale; une autre source est l’argile rouge locale, connue sous le nom d’«Al-Hamra». Elle est écrasée puis mélangée avec de l’eau. Cette teinte est généralement utilisée pour les plafonds.

Le bleu est dérivé d'une poudre de roche sédimentaire à laquelle on ajoute de l'eau. Les artistes d’Asir utilisent ce pigment pour leurs décorations murales, incorporant une résine végétale pour en garantir la stabilité. Il est souvent utilisé autour des fenêtres.

La cinquième couleur, l’orange, occupe une place particulière dans le cœur des résidents d’Asir et elle apporte de la chaleur pour lutter contre la fraîcheur du climat. Historiquement importée sous forme de poudre, la couleur orange est mélangée à de l’eau et de la résine. Le jaune, extrait de la poudre de soufre naturel connue sous le nom de «safra», ajoute une touche vivante et provient des montagnes et des collines, ou il est parfois dérivé de la peau de grenade.

Dans le riche patrimoine architectural d’Asir, la présence de blanc neutre reste constante. Communément appelé «gypse» par les habitants, il occupe une place importante sur les façades extérieures des maisons en terre et sur les murs intérieurs. Son utilisation généralisée est attribuée à sa facilité d’accès et à sa polyvalence pratique.

Tout d'abord, le matériau – de la gomme provenant de certains acacias – est immergé dans l’eau. Il est ensuite pilé jusqu’à ce qu’il soit ramolli avant qu’il ne soit mélangé au gypse raffiné pour créer ce qu’on appelle localement «Al-Shawit». Le composé semblable à de la gomme confère une finition élégante, brillante et d’un blanc éclatant.

Ces expressions artistiques uniques d’Asir sont profondément enracinées dans la croyance de la communauté en l'importance de l'ornementation de leurs demeures traditionnelles. S’inspirant des modèles et des formes complexes de la nature, les styles décoratifs se manifestent dans un éventail varié de motifs populaires, couvrant des éléments géométriques, botaniques, abstraits et calligraphiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com