TÉHÉRAN: Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a tweeté qu'en Irak, « des agents provocateurs israéliens sont en train de préparer des attaques contre des Américains (pour placer le président) Trump dans une impasse avec un casus belli fabriqué ».
«Attention au piège», a-t-il en s'adressant au président américain, avertissant que « tout feu d'artifice connaîtra un sérieux retour de flamme, notamment contre votre meilleur ami (Israël, NDLR)».
Ses commentaires sont intervenus après ses accusations jeudi contre le président américain sortant Donald Trump de vouloir fabriquer un "prétexte de guerre".
Jeudi, M. Zarif avait accusé le président américain sortant Donald Trump de chercher à fabriquer « un prétexte » pour lancer « une guerre » avant son départ le 20 janvier de la Maison Blanche, après un mandat durant lequel il a mené une campagne de « pression maximale » contre Téhéran.
L'Iran ripostera à « toute action de l'ennemi », avait averti samedi le chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique d'Iran, en référence aux tensions croissantes avec les États-Unis, lors d'une inspection des troupes stationnées sur une île clé dans le Golfe.
« Nous sommes ici aujourd'hui pour nous assurer de notre puissance navale contre les ennemis qui fanfaronnent et nous menacent », a déclaré le général de division Hossein Salami sur l'île d'Abou Moussa, selon Sepahnews, le site internet officiel des Gardiens de la révolution.
« Nous répondrons avec la même force (...) à toute action de l'ennemi contre nous », a-t-il lancé.
L'île d'Abou Moussa est située près de l'entrée du stratégique détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.
Les tensions entre les États-Unis et l'Iran ont augmenté à l'approche de l'anniversaire de l'assassinat du puissant général iranien Qassem Soleimani, chef des opérations extérieures des Gardiens, tué par une frappe américaine à Bagdad le 3 janvier 2020.
L'Iran avait alors riposté en tirant des missiles sur des bases irakiennes abritant des soldats américains.
Fin novembre, le porte-avions américain USS Nimitz a été déployé dans le Golfe, et deux bombardiers américains B-52 ont survolé la région le 10 décembre dans une démonstration de force.
Selon le New York Times, le ministre américain de la Défense Christopher Miller a depuis ordonné le retour du Nimitz. Un signal de "désescalade" envoyé à Téhéran pour éviter un conflit écrit le quotidien américain, citant un responsable.