Frankly Speaking: Les chrétiens de Palestine sont-ils en voie d'extinction ?

le pasteur palestinien n’a pas mâché ses mots sur des sujets allant de la position de l’Église au sujet de la guerre à Gaza (Photo, Fournie).
le pasteur palestinien n’a pas mâché ses mots sur des sujets allant de la position de l’Église au sujet de la guerre à Gaza (Photo, Fournie).
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Publié le Lundi 29 janvier 2024

Frankly Speaking: Les chrétiens de Palestine sont-ils en voie d'extinction ?

  • Un pasteur palestinien qualifie la guerre menée par Israël à Gaza de «génocide» et reproche aux gouvernements occidentaux de ne pas protéger les Palestiniens
  • Le pasteur Munther Isaac insiste sur le fait que les chrétiens ne cherchent pas à bénéficier d’un traitement spécia

DUBAÏ: La guerre brutale menée par Israël à Gaza menace de mettre fin à l’existence des chrétiens de Palestine dans l’enclave et en Cisjordanie occupée, selon le pasteur Munther Isaac, de l’église évangélique luthérienne de Noël à Bethléem.

Lors de son passage sur Frankly Speaking, l’émission hebdomadaire d’Arab News, le pasteur palestinien n’a pas mâché ses mots sur des sujets allant de la position de l’Église sur le conflit à la question de savoir si l’Occident a commencé à se retourner contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Le Plaidoyer du Pasteur Isaac

«Il s’agit d’un génocide. Israël a dit au monde ce qu’il fait, ce qu’il veut faire, et les faits parlent d’eux-mêmes», note-t-il.

«En quoi le meurtre de milliers d’enfants relève-t-il de la légitime défense ? Quel est le lien avec le 7 octobre ? En quoi le déplacement de près de 2 millions de personnes relève-t-il de la légitime défense ?»

Des combattants dirigés par le groupe palestinien Hamas ont tué environ 1300 personnes, pour la plupart des civils, lors d’une attaque sans précédent contre des communautés du sud d’Israël le 7 octobre de l’année dernière. D’après Israël, 250 autres personnes ont été prises en otage.

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Ces événements ont déclenché les représailles d’Israël sur Gaza, qui ont fait plus de 26 000 morts parmi les Palestiniens, selon les autorités sanitaires locales, et réduit de vastes pans de l’enclave à l’état de ruines.

«Dès les premières semaines de la guerre, voire les premiers jours, il était évident pour nous, en particulier en tant que Palestiniens, qu’il s’agissait d’une tentative de mettre fin à la vie à Gaza telle que nous la connaissons», déclare Isaac.

La guerre a eu des répercussions au-delà de Gaza, puisque les dizaines de milliers de chrétiens qui vivent en Cisjordanie en souffrent également, précise le pasteur.

«Ici, en Cisjordanie, de nombreuses familles palestiniennes chrétiennes ont déjà fui par peur. Elles regardent ce qui se passe à Gaza et se demandent : “Est-ce que cela pourrait nous arriver un jour ?”»

Isaac estime qu’il est «impossible de prospérer en tant que communauté au milieu d’un conflit, d’une oppression et d’une occupation».

«La vie ici était si difficile avant le 7 octobre, et elle l’est encore plus aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui ont perdu leur emploi parce qu’il n’y a pas de tourisme. Jérusalem est maintenant complètement bloquée, isolée.»

La communauté d’Isaac — les chrétiens de Palestine — était déjà une minorité confrontée à ses propres difficultés avant même le début de la guerre, le 7 octobre, avec seulement un millier de chrétiens résidant à Gaza.

Bien qu’Israël se présente souvent comme protecteur des chrétiens au Moyen-Orient, les campagnes de bombardement à Gaza ont détruit les maisons et les églises des Palestiniens chrétiens.

«Il y a cette illusion qu’Israël traite les chrétiens favorablement ou d’une manière spéciale. Cette guerre a permis de démontrer que ce n’était pas le cas», indique Isaac à Katie Jensen, animatrice de l’émission Frankly Speaking.

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Munther Isaac, de l'Église évangélique luthérienne de Noël de Bethléem, s'est entretenu avec Katie Jensen sur Frankly Speaking. Il a déclaré que les actions d'Israël à Gaza constituent un génocide et n'ont aucun rapport avec l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre. (Photo, Arab News). 

Le bombardement de l'église orthodoxe grecque Saint-Porphyre de Gaza, le 19 octobre, a coûté la vie à au moins 18 civils palestiniens qui s’y trouvaient. Deux mois plus tard, des tireurs d’élite israéliens auraient abattu une mère et sa fille alors qu’elles quittaient la seule église catholique de Gaza.

«Tous ceux qui voient ce qui se passe à Gaza se rendent compte que tout le monde est une cible. Les églises n’étaient pas sûres. Les chrétiens se sont réfugiés dans les églises en pensant qu’ils étaient en sécurité, mais ils se sont visiblement trompés», regrette Isaac.

Bien que la communauté chrétienne de Gaza, déjà peu nombreuse, ait été frappée de plein fouet par la mort de plusieurs de ses membres, Isaac a précisé qu’il ne cherchait pas à obtenir un traitement spécial pour les chrétiens de Palestine.

«Je ne pense pas que nous voulions être traités d’une manière spéciale», souligne-t-il. «Nous voulons la fin de la guerre. Nous voulons la fin de l’occupation. Nous voulons contribuer à une réalité dans laquelle tous les citoyens jouissent des mêmes droits. Nous voulons nous sentir égaux à tous les autres habitants de ce pays, musulmans et juifs.»

La réaction Internationale face au conflit

Concernant la procédure engagée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, Isaac a réaffirmé que les actions d’Israël à Gaza s’apparentaient à un génocide et n’avaient aucun lien avec l’attaque du 7 octobre.

Il s’est dit choqué par «le fait que des pays occidentaux qui se targuent sans cesse de respecter les droits de l’homme et le droit international soient prêts à fermer les yeux sur une chose pareille».

Il a salué la décision de l’Afrique du Sud d’engager la procédure contre Israël, qui a débuté à la fin du mois de décembre de l’année dernière.

La CIJ a rendu sa décision le 26 janvier, ordonnant à Israël «d’empêcher tout acte de génocide et de cesser de tuer, de blesser, de détruire la vie et d’empêcher les naissances», de permettre la fourniture de services humanitaires et de soumettre des rapports réguliers à la Cour.

Bien qu’elle ait donné raison à l’Afrique du Sud sur de nombreux points, la CIJ n’a pas ordonné de cessez-le-feu immédiat, et nombreux sont ceux qui doutent que la décision soit applicable ou qu’elle ait plus qu’une valeur symbolique.

Toutefois, pour Munther Isaac, il est important qu’«Israël se rende compte qu’il existe des pays (et) des dirigeants prêts à faire preuve de fermeté et à adopter des positions courageuses. Israël a fait ce qu’il a fait parce que personne ne lui a jamais demandé de rendre des comptes».

«J’ai été ravi de voir que tous les crimes d’Israël ont été dévoilés au monde entier», dit-il.

«Je suis très heureux que ce soit un pays comme l’Afrique du Sud qui ait mené les efforts, parce qu’il a la crédibilité morale et l’autorité nécessaires pour parler de telles questions. Un pays qui a subi la colonisation et l’apartheid a la crédibilité nécessaire pour s’opposer à la colonisation, à l’apartheid, ainsi qu’à un génocide.» 

Lors de son sermon de Noël de l’année dernière, un plaidoyer émouvant intitulé «Le Christ dans les décombres», Isaac a prononcé un discours cinglant condamnant ce qu’il considère comme l’hypocrisie, les doubles standards et le silence des nations occidentales et de l’Église.

«Dans l’ombre de l’empire, ils transforment le colonisateur en victime et le colonisé en oppresseur», avait-il déclaré à l’époque.

Dans son sermon devenu viral, le pasteur dénonce ce qu’il considère comme l’hypocrisie des États occidentaux: «À nos amis européens, je ne veux plus jamais vous entendre nous faire la leçon sur les droits de l’homme ou le droit international. Et je suis sincère.»

Si les Palestiniens ont bénéficié du soutien du monde entier, depuis la décision de la CIJ jusqu’aux manifestations de masse et aux élans de solidarité dans le monde entier, d’autres n’ont pas souhaité critiquer Israël pour ses actions. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, entre autres, se sont opposés à l’arrêt.

Alors que de plus en plus de civils meurent en raison des bombardements et des opérations militaires à Gaza, certains signes indiquent que même les alliés les plus fidèles d’Israël commencent à prendre leurs distances. Isaac, quant à lui, estime que les signes de soutien de la part des grandes puissances occidentales ne sont que des «paroles en l’air».

«Depuis des mois, nous entendons dire que les États-Unis ont fixé des lignes rouges à Israël quant à ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire. Cependant, toutes ces lignes rouges ont été franchies», constate-t-il. 

Pour Isaac, «tout ce que les États-Unis disent à propos de la guerre semble être des paroles en l’air. Nous n’y croirons pas tant que nous ne l’aurons pas vu. Pour être honnête, cet élément a été le plus important pour donner du pouvoir à Israël et lui permettre de commettre de tels crimes de guerre, parce que personne ne leur demande de rendre des comptes. Vous pouvez dire tout ce que vous voulez dans les conférences de presse, mais ce sont les faits sur le terrain qui nous importent».

Déplorant ce qu’il appelle l’incapacité des pays à majorité chrétienne à soutenir les droits des Palestiniens, il a déclaré : «Pour tout vous dire, c’est très décevant et décourageant, surtout si l’on tient compte des déclarations publiques de nombre de ces pays concernant leur inquiétude au sujet de la présence chrétienne au Moyen-Orient.»

«Pourtant, tout ce qu’ils font, c’est soutenir des politiques qui mettent notre présence en péril. C’est tellement hypocrite et c’est tellement dédaigneux de nos difficultés, de nos opinions et de nos points de vue. Ils ne nous parlent jamais.» 

"Ils ne nous considèrent pas, nous les Palestiniens, comme des égaux, que nous soyons chrétiens ou musulmans. C’est là que réside le problème», poursuit-il.

«Ils ont d’autres projets. Ils ont des ambitions politiques. Ils ont des alliances politiques, et c’est ce qui leur importe le plus (au) détriment de notre présence, de notre réalité sur le terrain.» 

En plus de dénoncer le silence ou les doubles standards des gouvernements, Isaac a critiqué la position des églises, dont beaucoup, en tant qu’institutions, gardent le silence même si les fidèles expriment leur soutien.

«Les chefs d’églises ne parlent pas au nom des fidèles. Je pense que les gens réalisent clairement qu’il y a une grave injustice et qu’ils sont très préoccupés par ce qui se passe à Gaza. Pourtant, les chefs d’églises sont trop paralysés pour parler et pour interpeller Israël sur ce qu’il fait.»

On a demandé à Munther Isaac si la position religieuse avait vraiment de l’importance dans un monde largement séculier, où la politique et les élections à venir ont clairement le dessus.

«J’espère que c’est le cas, et la question est de savoir quelle position religieuse compte», souligne-t-il. «N’oublions pas qu’Israël utilise la Bible pour justifier ses actions.» 

«De nombreux chrétiens soutiennent Israël pour des raisons théologiques et il est certain que beaucoup, et pas seulement les groupes juifs, utilisent la religion pour justifier l’exclusivité, le fondamentalisme et le déni des droits d’autrui.» 

Isaac n’a pas hésité à exhorter les chefs religieux à adopter une position ferme sur Gaza, affirmant qu’«il est temps que les voix qui croient en l’inclusion, en la paix, en la justice et en l’égalité se fassent entendre, et pas d’une manière diplomatiquement gentille».

«Je suis fatigué, pour être honnête, des chefs religieux qui se contentent d’appeler à la paix et de prier pour la paix», confie-t-il.

«Nous devons appeler les choses par leur nom. Il existe un système d’apartheid dans notre pays. Il est temps de parler pour faire respecter ces principes.»

En tant que personnalité religieuse, quelle est la position d’Isaac sur le droit des juifs à vivre en paix, d’autant plus que Jérusalem est un lieu saint commun aux trois religions abrahamiques ?

«Tout le monde a le droit de vivre en paix partout dans le monde», lance-t-il. «Lorsque les dirigeants chrétiens occidentaux nous interrogent à ce sujet, je leur réponds que les juifs devraient avoir le droit et la liberté de vivre en paix partout, aux États-Unis, en Europe, et même dans les pays arabes.»

«Nous devrions  pouvoir faire en sorte que les juifs ne se sentent menacés nulle part.»

Développant ce point, il a ajouté : «Il semble que le monde entier soit déterminé à faire en sorte que les juifs soient en sécurité, mais pas sur leur terre, sur notre terre. Ensuite, c’est nous qu’ils accusent, comme si nous étions des antisémites, alors que c’est l’antisémitisme qui a poussé les juifs à quitter l’Europe pour venir sur notre terre.»

Isaac a affirmé qu’il ne voulait pas «voir Israël détruit ou les juifs partir», ajoutant qu’il souhaitait un avenir dans lequel ses enfants «auraient des amis israéliens».

Bien que la sécurité et l’égalité pour tous soient une priorité, Isaac a insisté sur le fait que le droit à l’existence des Palestiniens ne devait pas être refusé.

«Le monde a accepté qu’Israël bascule de plus en plus à droite, qu’il dise ouvertement qu’un État palestinien ne sera jamais créé, qu’il dise ouvertement que seuls les juifs ont droit à la terre, puis qu’il élise des dirigeants ouvertement racistes, qu’il poursuive la construction de colonies pendant toutes ces années, qu’il s’assure qu’un État palestinien ne puisse jamais être créé et qu’il en accuse les Palestiniens», fait-il remarquer. 

«Pour moi, cela n’a aucun sens. Donc, à moins que la communauté internationale et les chefs religieux ne s’unissent et ne réclament cette idée de justice et d’égalité des droits, cela n’arrivera jamais.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Royaume lance des forfaits Hajj pour les pèlerins nationaux via l'application Nusuk

Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
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  • Priorité donnée aux musulmans qui entreprennent le Hajj pour la première fois.
  • Seules les personnes ayant reçu le vaccin obligatoire contre la méningite peuvent réserver des forfaits.

RIYAD : le ministère du Hadj et de l'Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année à l'intention des citoyens et des résidents du Royaume. Ceux-ci peuvent désormais être réservés via l'application Nusuk et son portail électronique dédié.

Conformément à l'engagement de l'Arabie saoudite d'élargir l'accès au pèlerinage annuel, le ministère a lancé des forfaits Hajj avec une réservation prioritaire pour les pèlerins qui viennent pour la première fois, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Selon le ministère, les pèlerins doivent avoir effectué la vaccination obligatoire contre la méningite pour accéder aux forfaits, les rendez-vous étant disponibles via l'application Sehhaty.

La plateforme Nusuk offre une expérience conviviale, permettant aux pèlerins de parcourir et de réserver des forfaits avec diverses options de paiement.

L'application Nusuk permet également aux pèlerins d'acheter des articles essentiels pour le Hajj, notamment des vêtements d'ihram et des articles de première nécessité, ainsi que de réserver des billets d'avion dans le cadre de leurs forfaits, ce qui simplifie l'ensemble du voyage de pèlerinage.

Arif Anwar, un habitant d'Alkhobar, s'est félicité de cette annonce auprès d'Arab News : « C'est une excellente nouvelle, je l'attendais. Je vais maintenant faire la réservation via Nusuk pour moi et ma famille, et (nous sommes) impatients d'y être, car la priorité sera donnée aux personnes qui n'ont jamais effectué ce pèlerinage unique, afin de permettre à davantage de musulmans d'accomplir l'un des cinq piliers de l'islam dans un environnement spirituellement inclusif et accessible. »

Abdulrahman Qahtani, originaire de Jeddah, a déclaré : « C'était attendu. Je souhaite accomplir le Hajj cette année, et en remplissant les conditions mentionnées par le ministère, je vais maintenant faire une demande via Nusuk pour accomplir l'un des cinq piliers clés de l'Islam. »

Wissam Dekmak, un Libanais résidant à Riyad, a déclaré : « C'est une bonne nouvelle pour tous les résidents d'entendre cette annonce, qui nous permet de planifier et de réserver le Hajj longtemps à l'avance. Nous pouvons désormais facilement réserver des forfaits via l'application et le portail Nusuk. C'est une initiative étonnante qui simplifie le processus et donne la priorité à ceux qui n'ont pas encore fait l'expérience du Hajj. »

Les forfaits sont accessibles via le portail électronique à masar.nusuk.sa/individuals/local-pilgrims.

« Nous offrons aux pèlerins une variété de forfaits Hajj fournis par des fournisseurs de services autorisés, garantissant une expérience Hajj sans faille », selon le portail Nusuk.

Le forfait Hajj commence à SR8 092 ($2 157) pour le camp Al-Diyafah à Mina avec hébergement partagé. Le deuxième forfait est proposé à SR10 366 pour un camp amélioré offrant des services de haute qualité.

Le troisième forfait coûte SR13 150 pour les six tours de Mina, situées près du pont de Jamarat. Le quatrième forfait, Kidana Al-Wadi Towers, est évalué à SR12 537, offrant un hébergement luxueux dans des tours modernes avec des installations et des repas de pointe.

Ce lancement s'inscrit dans le cadre d'une transformation numérique plus large de l'expérience du Hadj, la plateforme Nusuk servant de compagnon numérique complet.

Le ministère reçoit les demandes des pèlerins par l'intermédiaire du Centre d'assistance aux pèlerins au 1966 (disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) ou du compte d'assistance aux bénéficiaires sur X (@MOHU_Care).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Une nouvelle technologie de purification de l'eau potable sera développée en Arabie saoudite

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
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  • Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.
  • La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

RIYAD:  Une nouvelle technologie permettant de purifier l'eau potable à l'aide d'une charge électrique sera développée après la signature d'un accord visant à accroître son utilisation au cours des quatre prochaines années.

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.

L'entreprise suédoise a également proposé d'utiliser cette technologie pour traiter les eaux usées dans le Royaume afin qu'elles puissent être utilisées pour l'agriculture.

L'entreprise a indiqué dans un communiqué que cette proposition comprenait un plan visant à éliminer les micropolluants tels que les pesticides, les produits pharmaceutiques et d'autres produits chimiques des eaux usées traitées.

En faisant passer un courant électrique dans l'eau, cette technologie permet d'éliminer les contaminants sans qu'il soit nécessaire de recourir à des filtres à membrane ou à un traitement chimique.

Actuellement, l'Arabie saoudite utilise principalement deux techniques de dessalement pour produire de l'eau potable : le dessalement thermique et l'osmose inverse.

Le dessalement thermique utilise des combustibles fossiles pour chauffer et évaporer l'eau de mer, puis recueillir la condensation propre, tandis que l'osmose inverse fait passer l'eau à travers une membrane filtrante pour éliminer les contaminants.

La déionisation capacitive pourrait permettre de minimiser les déchets et de réduire la consommation d'énergie dans le cadre de la purification de l'eau.

« Le marché du traitement de l'eau en Arabie saoudite est à la pointe des pratiques durables, motivé par le besoin urgent d'une eau propre et sûre dans toutes les industries et par l'importance croissante accordée au recyclage et à la réutilisation de l'eau », a déclaré Karthik Laxman, PDG de Stockholm Water Technology, dans un communiqué.

Husam Aljarba, directeur du développement stratégique de DRC-ChemTec, a ajouté : « DRC prévoit une forte croissance dans les segments résidentiel et industriel, où la flexibilité des systèmes de traitement de l'eau de SWT apportera une valeur unique aux clients ».

La société suédoise fournira 1 750 de ses systèmes et se concentrera dans un premier temps sur la fourniture d'eau potable. Elle se lancera ensuite dans le traitement des eaux usées industrielles et municipales.

DRC-ChemTec installera et entretiendra la technologie et fabriquera les pièces associées, renforçant ainsi la capacité de production locale.

Le dessalement représente environ 75 % de l'approvisionnement en eau de l'Arabie saoudite, qui produit plus de 13,2 millions de mètres cubes par jour.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: des patients meurent faute de matériel médical, selon un chirurgien américain

Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
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  • Le Dr Mark Perlmutter a passé trois semaines à soigner des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser
  • Il se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum

LONDRES: Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux.

Le Dr Mark Perlmutter, qui a passé trois semaines à traiter des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser, a déclaré à la BBC que les médecins opéraient sans savon, sans antibiotiques et sans appareils de radiographie.

«Le petit hôpital communautaire, Al-Aqsa, est dix fois moins grand que n'importe quel établissement de mon État d'origine – peut-être encore moins – et il a bien géré ces horribles blessures», a-t-il déclaré à la chaîne après son deuxième voyage dans l'enclave palestinienne.

«Néanmoins, en raison du manque d'équipement, beaucoup de ces patients sont morts, alors qu'ils ne seraient certainement pas morts dans un hôpital mieux équipé.»

Il a expliqué avoir soigné des enfants gravement blessés, notamment une jeune fille de 15 ans touchée par des tirs de mitrailleuse israélienne alors qu'elle faisait du vélo, et un garçon du même âge qui se trouvait dans une voiture avec sa grand-mère après avoir reçu l'ordre d'évacuer le nord du pays.

«Ils ont tous deux été déchiquetés par des hélicoptères de combat Apache», a déclaré M. Perlmutter. «La fille aura de la chance si elle conserve trois de ses membres.»

Le Dr Perlmutter se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum.

Il a déclaré que Barhoum recevait un traitement médical et qu'il avait le droit d'être protégé en vertu de la Convention de Genève. L'armée israélienne a déclaré qu'il se trouvait à l'hôpital «dans le but de commettre des actes de terrorisme».

La plupart des hôpitaux de Gaza fonctionnant à peine, le Dr Perlmutter a salué l'engagement et le dévouement du personnel médical palestinien, qui, selon lui, vont au-delà des efforts déployés par les médecins étrangers comme lui.

«Ils abandonnent tous leur famille, se portent volontaires et travaillent souvent sans salaire. Nous rentrons chez nous au bout d'un mois, ce qui n'est pas le cas pour eux», a-t-il déclaré.

Le secrétaire adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, a qualifié la situation à Gaza de «désastreuse», notant que l'aide humanitaire reste bloquée aux postes frontières.

L'assaut d'Israël a tué plus de 15 000 enfants palestiniens à Gaza, a déclaré le ministère de la Santé, ajoutant que depuis qu'Israël a rompu le cessez-le-feu et repris ses frappes le 18 mars, 921 Palestiniens ont été tués.

Le Dr Perlmutter a prévenu que si les attaques israéliennes se poursuivaient, les hôpitaux fonctionnant sans fournitures médicales urgentes verront davantage de blessés palestiniens mourir de blessures qui auraient pu être soignées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com