RIYAD : Une décision ministérielle qui envisage une éventuelle modification du calendrier de paiement des charges des famille et des frais gouvernementaux a été saluée par les expatriés en Arabie Saoudite, qui verront ainsi la charge financière qui leur incombe réduite.
Le ministère des Ressources humaines et du Développement social étudie un plan visant à permettre le paiement sur une base trimestrielle plutôt qu'annuelle, rapporte le site de nouvelles financières Argaam, citant Hani al-Mojel, le vice-ministre des Politiques du travail. M. Al-Mojel affirme que cette mesure réglera bien des problèmes.
Ambreen Faiz, écrivaine pakistanaise et membre du Club des écrivains pakistanais de Riyad, a eu écho de cette proposition.
«Si cette proposition est adoptée, elle sera très appréciée par les expatriés qui vivent ici avec leur famille», explique-t-elle à Arab News. «Le paiement de la redevance sur une base annuelle avant de renouveler l'iqama (permis de séjour) est une énorme contrainte pour les expatriés. En leur permettant de payer tous les quatre mois, la charge financière qui leur incombe serait moins pesante».
Elle poursuit en précisant que la taxe de 400 riyals saoudiens ou SAR (1 riyal = 2, 22 euro) par mois pour chaque personne, même pour un nouveau-né, est une somme colossale. «Je demande humblement et sincèrement de bien vouloir la réduire à 200 SAR».
Le ministère des Ressources humaines et du Développement social étudie un plan visant à rendre les paiements trimestriels plutôt qu'annuels, a rapporté le site de nouvelles financières Argaam, citant Hani al-Mojel, vice-ministre des Politiques du travail.
La Dr Kifaya Ifthikar, originaire du Sri Lanka et vivant à Riyad, estime que cette proposition serait «une lumière au bout du tunnel» pour les expatriés du Royaume car elle leur apporterait un soutien ainsi qu'à leurs familles.
«La suppression des frais de permis de travail leur apportera également une motivation morale dans le milieu de travail», affirme-t-elle à Arab News.
Selon Nonie Sagadal Jr, originaire des Philippines, certains de ses amis envisageaient de renvoyer leur famille dans leur pays d'origine en raison de la taxe et des paiements de renouvellement de l'iqama.
«Le paiement de la taxe est en vigueur depuis quatre ans, et un grand nombre de travailleurs philippins ont déjà décidé de renvoyer leurs familles chez elles, en raison de l’énorme charge supplémentaire qu'ils paient chaque année. Les expatriés qui ont plus d'une personne à charge sont accablés par la taxe qu’il paient sur une base annuelle.»
Zakir Azmi, originaire d’Inde, estime que le ministère étudie la possibilité d'un paiement trimestriel à un moment où les gens traversent une crise financière dans le contexte de la pandémie de coronavirus. Cette «décision judicieuse» montre à quel point le gouvernement est soucieux du bien-être des résidents.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.