Les recettes du succès: le chef pâtissier libano-australien de Harrods donne des conseils et partage une recette de biscuits

Le chef pâtissier libano-australien de Harrods donne des conseils, et confie à Arab News le secret d’une recette de biscuits (Photo, Fournie).
Le chef pâtissier libano-australien de Harrods donne des conseils, et confie à Arab News le secret d’une recette de biscuits (Photo, Fournie).
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Publié le Jeudi 25 janvier 2024

Les recettes du succès: le chef pâtissier libano-australien de Harrods donne des conseils et partage une recette de biscuits

  • En plus de la préparation des desserts classiques, Khoury imprègne certaines de ses friandises d’ingrédients associés à sa région d’origine
  • Le chef pâtissier libano-australien partage avec Arab News une savoureuse recette de biscuits Anzac, un délice australo-néo-zélandais

DUBAÏ: L’histoire de Philip Khoury est une vraie success story. Ses parents libanais ont fui leur pays natal au début de la brutale guerre civile, et se sont installés en Australie. «Je crois que leur intention a toujours été de rentrer, et comme tout le monde, ils pensaient que la guerre prendrait fin», explique Khoury à Arab News. «Je pense que tout le monde a une relation difficile avec le Liban.»

Philip Khoury a toujours eu du goût pour la nourriture, notamment inspiré par ses visites dans la maison de ses grands-parents au Liban. «Je tiens indéniablement cela de ma famille et de ma grande éducation arabe», dit-il.

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Philip Khoury a toujours eu du goût pour la nourriture, inspiré notamment par ses visites dans la maison de ses grands-parents au Liban (Photo, Fournie).

Il y a environ cinq ans, alors que Khoury est en visite à Londres, il rencontre l'ancien chef pâtissier du célèbre grand magasin britannique Harrods, une destination très prisée des touristes du Golfe. Quelques jours plus tard, on lui propose ce rôle convoité, alors qu’il n’a que 29 ans.

En plus de la préparation des desserts classiques, Khoury a imprégné certaines de ses friandises d’ingrédients associés à la région, comme la mélasse de grenades et la fleur d'oranger. «Nous nous sentons très proches de nos clients du Moyen-Orient», raconte-t-il

Le pâtissier a dernièrement publié un livre de cuisine à base de plantes, A New Way To Bake, présentant de nouvelles façons de préparer des mets sans œufs ni produits laitiers. «Ce n’est pas la seule manière de cuisiner, ni nécessairement la meilleure. C'est juste une autre manière de faire», explique-t-il. «Nous utilisons les œufs et les produits laitiers depuis si longtemps, et je pense que nous n'avons jamais remis cela en question. Les œufs et les produits laitiers font partie de notre alimentation pour de bonnes raisons. Mais nous ne sommes jamais demandés à quoi ressemblerait la cuisine sans eux.»

Ici, Khoury parle de sa famille qui adore les desserts, de la seule règle stricte qu'il applique en cuisine, et donne sa recette de biscuits Anzac, un délice australo-néo-zélandais. 

Q: Quel est votre tout premier souvenir gustatif?

R: Il s’agit probablement des grands plateaux de douceurs chez mes grands-parents. De plus, ma mère me mettait toujours de la halva, du miel et une banane dans un petit sandwich, et cela devenait un dessert.

Lorsque vous avez débuté comme professionnel, quelle a été l’erreur la plus courante que vous avez commise?

Les jeunes chefs, moi y compris, ont toujours tendance à trop compliquer les choses. Il y a un niveau d’ambition et de sophistication que l’on veut exprimer, mais la véritable sophistication réside dans le fait d’en dire plus avec peu d’ingrédients.

Quel ingrédient peut-il améliorer instantanément n’importe quel plat?

En tant que pâtissier, le sel est définitivement mon arme secrète. L'autre serait la vanille. C’est un bel ingrédient rare qui a été déprécié par d’innombrables imitations. Mais quand on a de la vraie pâte de vanille et de l’extrait de vanille provenant de vraies gousses de vanille, c’est une arme secrète.

Êtes-vous pour la discipline en cuisine? Criez-vous beaucoup? Ou bien êtes-vous plutôt décontracté?

J'ai été dans des cuisines où l’on criait. Nous appliquons une politique très stricte où l’on ne crie pas. Je n'y crois pas. Je ne pense pas qu’on tire le meilleur parti des gens en les réprimandant. Il faut les emmener dans votre aventure, ce qui est plus difficile. Mais une culture du respect et de la patience est indiscutablement la bonne voie à suivre.

Lorsque vous mangez dehors, vous surprenez-vous à critiquer la nourriture?

Oui, à un certain niveau, mais je n'aime jamais l'exprimer. Je suis là pour en profiter. La plupart du temps, je suis simplement reconnaissant que quelqu’un cuisine pour moi.

Quel est votre meilleur conseil pour les futurs chefs?

Mangez autant que vous le pouvez. Voyager est une forme d’éducation et c’est une chose dans laquelle j’ai beaucoup investi. Comment savoir ce qui est bon, à moins d’avoir essayé quelque chose que vous avez vraiment apprécié? Vous devez donc sortir et goûter autant de choses que vous le pouvez.

Les biscuits Anzac du chef Philip

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Les biscuits Anzac du chef Philip (Photo, Fournie).

INGRÉDIENTS:

65 g de sucre muscovado, 100 g de sucre semoule ultrafin, 30g de sirop doré (ou d'agave), 60 g d'eau, 60 g d'huile d'olive extra vierge, 1 g de sel marin, 150 g de farine, 5g de bicarbonate de soude, 90 g de flocons d'avoine, 80 g de noix de coco desséchée

PRÉPARATION:

1. Mélanger les sucres, le sirop, l'eau, l'huile d'olive et le sel marin dans un grand bol et fouetter jusqu'à ce que le tout soit bien mélangé et qu'il n'y ait pas de traces de gras. C'est votre sirop.

2. Dans un autre grand bol, fouetter délicatement la farine, le bicarbonate de soude, les flocons d'avoine et la noix de coco.

3. Ajouter le sirop aux ingrédients secs et mélanger jusqu'à obtenir une pâte, puis laisser reposer trente minutes.

4. Préchauffez le four à 180°C (350°F/gaz 4). Utilisez une cuiller à portions de 6 cm ou pesezz des morceaux de pâte de 60 g et roulez-les en boules. Disposer sur une grande plaque à pâtisserie recouverte de papier de cuisson, tout en gardant une distance de 5 cm.

5. Cuire au four jusqu'à ce que les biscuits soient uniformément dorés. Dix minutes pour un biscuit moelleux, ou douze minutes pour un biscuit croustillant.

6. Les biscuits paraîtront gonflés lorsque vous les sortirez du four, mais ils se dégonfleront légèrement et deviendront craquelés une fois complètement refroidis sur la plaque à pâtisserie ou la grille. Ils peuvent être conservés dans un contenant hermétique jusqu’à cinq jours.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'actrice de «Bridgerton» confie qu'on lui a conseillé de ne pas faire campagne pour les Palestiniens

L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que son action en faveur des Palestiniens pourrait nuire à sa carrière. (Reuters/File Photo)
L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que son action en faveur des Palestiniens pourrait nuire à sa carrière. (Reuters/File Photo)
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  • Nicola Coughlan déclare que des initiés d'Hollywood l’ont avertie que son engagement pourrait nuire à sa carrière
  • La star irlandaise se sent « moralement responsable » de faire campagne pour le cessez-le-feu et de continuer à collecter des fonds

LONDRES : L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que sa défense de la cause palestinienne pourrait nuire à sa carrière.

La star de « Bridgerton » et de « Derry Girls » a déclaré à Teen Vogue que des personnes à Hollywood l'avaient avertie de ne pas soutenir ouvertement les droits des Palestiniens, mais elle a continué à faire campagne pour un cessez-le-feu à Gaza et porte toujours publiquement un pin's Artists4Ceasefire.

« On vous dit effectivement que vous ne trouverez pas de travail, que vous ne ferez pas ceci ou cela, mais je pense aussi qu'au fond de vous, si vous savez que vous ne voulez pas que des innocents souffrent, alors il ne faut pas se soucier des réactions des gens », a-t-elle déclaré.

« Ma famille a vécu à Jérusalem à la fin des années 70 et au début des années 80, avant ma naissance, et j'ai donc entendu de source directe des récits sur la vie là-bas ».

Elle explique que son père, qui a servi dans l'armée irlandaise, s'est rendu dans « de nombreuses régions déchirées par la guerre après le conflit pour tenter d'aider à la reconstruction », ce qui l'a profondément marquée.

« Je suis tellement chanceuse d'être arrivée à ce stade de ma carrière, et je suis déjà privilégiée étant une femme blanche ».

« Ensuite, le fait de pouvoir exercer le métier que j'aime, de voyager dans le monde entier et de rencontrer des gens extraordinaires me donne la responsabilité morale de rendre la pareille ».

Elle a mis un point d'honneur à continuer à faire campagne et à collecter des fonds autour de cette question, ajoutant : « Pour moi, il s'agit essentiellement de soutenir tous les innocents, ce qui peut paraitre très simple, mais je pense qu'il faut examiner les situations et se demander si nous  les soutenons , peu importe leur origine et leur identité. C'est ce qui me motive ».

Coughlan estime que les médias sociaux jouent un rôle dans la défense de la cause, mais qu'il faut faire preuve de nuance. « Nous devrions être plus nombreux à essayer de comprendre à quel point c'est bouleversant et traumatisant pour les Juifs, et combien il est horrible que tous ces innocents soient assassinés en Palestine », a-t-elle ajouté.

Plusieurs personnalités de Hollywood ont subi des revers pour avoir ouvertement soutenu les Palestiniens ou critiqué Israël.

L'actrice mexicaine Melissa Barrera a été renvoyée du dernier film « Scream » pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages de soutien à la Palestine, tandis que le réalisateur Jonathan Glazer a suscité la controverse en utilisant son discours de remerciement aux Oscars pour son film « The Zone of Interest » pour critiquer la guerre de Gaza.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Saudi Coffee Co. et Bieder & Maier mélangent deux cultures du café

Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
L'Arabie saoudite et l'Autriche viennent de célébrer la première mondiale du « Premium Saudi Blend » de Bieder & Maier Vienne en collaboration avec Saudi Coffee Company et ont lancé un produit unique réunissant les cultures de café saoudienne et autrichienne. (Fourni)
L'Arabie saoudite et l'Autriche viennent de célébrer la première mondiale du « Premium Saudi Blend » de Bieder & Maier Vienne en collaboration avec Saudi Coffee Company et ont lancé un produit unique réunissant les cultures de café saoudienne et autrichienne. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
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  • Le fabricant de café viennois collabore avec une marque locale pour acheter des grains d'Arabica à Jazan
  • À partir de l'automne de cette année, un certain nombre de cafés seront ouverts en Arabie saoudite, avec Cenomi Retail comme partenaire de franchise

RIYAD : Le Royaume et l'Autriche ont récemment célébré la première mondiale du « Premium Saudi Blend » du fabricant de café viennois Bieder & Maier et de la Saudi Coffee Company.

Le lancement de ce produit rapproche les cultures saoudienne et autrichienne du café. Lors des présentations à Vienne et à Riyad, les invités ont pu goûter la nouvelle torréfaction, qui convient aussi bien à l'espresso qu'au café filtre et à l'infusion à froid.  

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Bieder & Maier collabore avec la marque Jazean pour se positionner comme la première marque mondiale à acquérir directement les meilleurs grains d'Arabica de Jazan. (Fourni)

« Le café incarne notre culture et notre identité », a déclaré Khalid AbouTheeb, PDG de Saudi Coffee Company, à Arab News. « Dans le but de renforcer l'industrie locale du café et de promouvoir notre tradition, nous avons collaboré avec Bieder & Maier, une entreprise viennoise de premier plan dans le domaine du café.

 AbouTheeb a précisé que cette collaboration avait été facilitée par le ministère saoudien de l'Investissement. « Grâce à cette collaboration, la Saudi Coffee Company proposera aux marchés saoudien et autrichien des cafés uniques avec des grains saoudiens mélangés à des grains internationaux », a-t-il déclaré.

 


Le cinéma soudanais pour faire sortir la guerre de l'indifférence

L'actrice soudanaise Eiman Yousif pose lors d'une séance photo à la huitième édition du Festival international du film de femmes d'Assouan, dans la ville d'Assouan, au sud de l'Égypte, le 21 avril 2024. (Photo Khaled Desouki AFP)
L'actrice soudanaise Eiman Yousif pose lors d'une séance photo à la huitième édition du Festival international du film de femmes d'Assouan, dans la ville d'Assouan, au sud de l'Égypte, le 21 avril 2024. (Photo Khaled Desouki AFP)
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  • Cinq courts-métrages soudanais sont présentés dans le cadre de la huitième édition du Festival du film de femmes d'Assouan, ville du sud égyptien à 300 kilomètres de la frontière soudanaise
  • Eiman Yousif est la révélation de «Goodbye Julia», le premier long-métrage soudanais présenté en 2023 en sélection officielle à Cannes

ASSOUAN, Egypte : Le cinéma pour faire sortir la guerre au Soudan de l'indifférence: au Festival du film d'Assouan en Egypte, des réalisateurs et des acteurs soudanais témoignent du désespoir d'un peuple plongé dans des conflits sans fin.

«Il faut que nous parlions de nous et de nos problèmes passés sous silence, même via une simple production artistique», dit à l'AFP l'actrice soudanaise Eiman Yousif.

Un an de guerre sanglante entre généraux rivaux au Soudan ont mis à genoux ce pays du nord-est de l'Afrique, déjà l'un des plus pauvres avant la guerre.

Cinq courts-métrages soudanais sont présentés dans le cadre de la huitième édition du Festival du film de femmes d'Assouan, ville du sud égyptien à 300 kilomètres de la frontière soudanaise. Des acteurs et des réalisateurs soudanais de premier plan sont venus soutenir la production de leur pays.

Eiman Yousif est la révélation de «Goodbye Julia», le premier long-métrage soudanais présenté en 2023 en sélection officielle à Cannes.

Dans ce film, ayant pour trame de fond les événements ayant mené le Soudan du Sud à indépendance en 2011, l'actrice incarnait Mona, une chanteuse originaire du Nord ayant renoncé à sa carrière pour son mari.

«La sécession du sud a été un événement majeur et nous avons tous été atteints psychologiquement» par cette guerre, affirme l'actrice drapée dans une robe traditionnelle soudanaise blanche.

Au Soudan, l'industrie du cinéma a beaucoup souffert du régime conservateur, sécuritaire et liberticide de l'autocrate Omar el-Béchir renversé en 2019.

- Une production «résultat de souffrances» -

Sous ses trente ans de dictature de nombreux cinémas de la capitale Khartoum ou du reste du pays ont fermé leurs portes.

«On fait tout notre possible pour que la production cinématographique ne s'arrête pas à nouveau» dans un pays où «elle est le résultat de souffrances», explique à l'AFP le réalisateur soudanais Mohammed al-Tarifi en marge du festival.

Parmi les courts-métrages projetés à Assouan, «Une brique pour elles» du réalisateur Razan Mohamed raconte le destin sinueux de femmes déplacées en 2003 vers un camp de réfugiés pendant la guerre au Darfour.

«A l'heure où nous parlons, elles ont été déplacées pour une deuxième fois, on ne sait pas vers où», dit M. al-Tarifi.

Egalement à l'affiche, le film «Femmes de guerre» du réalisateur soudanais Al-Qadal Hassan qui traite de l'impact des guerres sur des femmes dans l'Etat du Nil Bleu (sud).

«Les guerres et les crises épuisent» mais elles sont aussi sources de «rêves et de nouvelles idées», dit Eiman Yousif.

Un an de guerre a dévasté le Soudan et fait des milliers de morts. Elle a aussi jeté plus de deux millions de Soudanais sur les routes de l'exil, dont 500.000 ont choisi l'Egypte.

«La diaspora génère de la créativité et la présence soudanaise au Caire s'accompagne d'un mouvement artistique très actif qui va permettre à davantage de productions de voir le jour», poursuit M. Tarifi.

Dans un Soudan avide de changements, un nouveau cinéma nourri par la révolution qui a chassé du pouvoir Omar el-Béchir a émergé.

En tête de ceux-ci, «Tu mourras à 20 ans», réalisé par Amjad Abou Alala, a été le premier film soudanais sélectionné aux Oscars et le premier à être diffusé sur la plateforme en ligne Netflix après avoir raflé plusieurs récompenses internationales, dont à la Mostra de Venise.

Dans ce long-métrage, un mystique soufi prédit la mort à 20 ans du protagoniste Muzamil, qui vit dans l'inquiétude, jusqu'à sa rencontre avec un vieux réalisateur misanthrope qui l'initie à l'hédonisme.

Un hymne à la liberté questionnant le rigorisme religieux, fait impensable il y a encore quelques années dans ce pays très majoritairement musulman.

Même si les salles de cinéma sont rares au Soudan, pour Eiman Youssif «il suffit d'un projecteur et d'un mur blanc pour montrer des films aux gens. Le plus important, c'est de regarder».