Colère des agriculteurs: von der Leyen veut «surmonter la polarisation» par «le dialogue»

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a lancé jeudi un «dialogue stratégique» avec le secteur agricole, y voyant un moyen de «surmonter la polarisation». (AFP)
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a lancé jeudi un «dialogue stratégique» avec le secteur agricole, y voyant un moyen de «surmonter la polarisation». (AFP)
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Publié le Jeudi 25 janvier 2024

Colère des agriculteurs: von der Leyen veut «surmonter la polarisation» par «le dialogue»

  • L'objectif n'est pas de se prononcer sur le détail des normes et réglementations, mais de fixer un cadre pour les politiques agricoles et environnementales à «horizon 5 à 15 ans»
  • Parmi les thèmes proposés aux intervenants jeudi: les revenus des agriculteurs, la durabilité de leurs pratique, l'innovation technologique et la compétitivité

BRUXELLES: La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a lancé jeudi un «dialogue stratégique» avec le secteur agricole, y voyant un moyen de «surmonter la polarisation», notamment sur les législations environnementales, sur fond de manifestations à travers l'Europe.

Près d'une trentaine de représentants des organisations agricoles, du secteur agro-alimentaire, d'ONG environnementales et d'experts sont réunis à Bruxelles sous l'égide d'un universitaire allemand, Peter Strohschneider.

Promis depuis septembre, ce rendez-vous intervient à l'heure où, entre blocages d'autoroutes et défilés de tracteurs, la grogne touche la France, l'Allemagne, la Roumanie ou la Pologne, après les Pays-Bas, la colère des agriculteurs visant notamment les normes environnementales européennes et les importations jugées déloyales dans l'UE.

"Il existe une polarisation croissante sur les sujets liés à l'agriculture. Je suis profondément convaincue que nous ne pouvons la surmonter que par le dialogue", a déclaré Mme von der Leyen avant la rencontre, reconnaissant "qu'il n'est pas facile de parvenir à une vision commune".

"Nous partageons le même sentiment d'urgence que les choses doivent s'améliorer, qu'il faut trouver une nouvelle voie à suivre et des solutions communes et durables aux problèmes", alors que les agriculteurs "évoluent au quotidien sur un marché très concurrentiel", a-t-elle poursuivi.

"Vous êtes souvent la partie la plus vulnérable de la chaîne de valeur, vous méritez bien sûr une rémunération équitable. Notre objectif est de soutenir vos moyens de subsistance et de garantir la sécurité alimentaire européenne", a également assuré la présidente de l'exécutif européen.

Si les récentes manifestations évoquent des éléments déclencheurs nationaux divers, elles pointent des facteurs communs: épisodes climatiques extrêmes, grippe aviaire, flambée des prix du carburant, afflux de produits ukrainiens depuis une levée des droits de douane en 2022...

La nouvelle Politique agricole commune (PAC), qui renforce drastiquement les obligations environnementales, et les législations du "Pacte vert" européen --même si elles ne sont pas encore en vigueur-- cristallisent le mécontentement.

"Les objectifs collectifs du +Green Deal+ sont existentiels, nous vivons tous de la nature. Et même si nous ne sommes certainement pas toujours d'accord sur ces questions, nous sommes d'accord sur le fait que les défis s'accentuent, qu'il s'agisse de concurrence étrangère, de sur-réglementation au niveau national, du changement climatique ou de la perte de la biodiversité", a résumé Mme von der Leyen.

Parmi les thèmes proposés aux intervenants: les revenus des agriculteurs, la durabilité de leurs pratique, l'innovation technologique et la compétitivité.

Avec des réunions prévues au rythme d'environ toutes les quatre à six semaines, les participants sont invités à rendre des conclusions d'ici la fin de l'été, afin de préparer le terrain pour la prochaine Commission et l'élaboration de la prochaine PAC commençant en 2028.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.