Un «virage à droite serré» attendu aux Européennes, selon une étude

Les leaders du parti d’extrême-droite Reconquête, Marion Maréchal-Le Pen et Eric Zemmour (Photo, AFP).
Les leaders du parti d’extrême-droite Reconquête, Marion Maréchal-Le Pen et Eric Zemmour (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 24 janvier 2024

Un «virage à droite serré» attendu aux Européennes, selon une étude

  • «Les partis de la droite populiste ‘anti-européenne’ arriveront en tête dans au moins neuf États membres de l'UE», dont la France
  • L'étude s'appuie notamment sur de récents sondages d'opinion menés dans les 27 États membres de l'UE et les résultats des partis lors des dernières élections

BRUXELLES: Les droites populistes et eurosceptiques devraient connaître une forte poussée lors des élections au Parlement européen en juin, selon une étude portant sur les 27 pays de l'UE publiée mercredi.

Selon cette étude du think tank ECFR (Conseil européen pour les relations extérieures), "les partis de la droite populiste ‘anti-européenne’ arriveront en tête dans au moins neuf États membres de l'UE", dont la France, l'Autriche, la Belgique, l'Italie et les Pays-Bas.

Ils devraient se placer "en deuxième ou troisième position dans neuf autres pays du bloc", dont l'Allemagne, l'Espagne et la Suède.

"Les implications des élections (prévues du 6 au 9 juin) pourraient avoir une portée considérable, allant du blocage de la législation nécessaire à la mise en oeuvre de la prochaine phase du Pacte Vert, à une ligne plus dure sur (...) l'immigration, l'élargissement et le soutien à l'Ukraine", estiment les auteurs, Simon Hix et Kevin Cunningham.

"Il existe une forte possibilité que les partis pro-russes soient représentés dans la prochaine législature", indique l'étude, selon laquelle le parti bulgare pro-russe Revival devrait faire son entrée au Parlement européen pour la première fois en remportant trois sièges.

L'étude s'appuie notamment sur de récents sondages d'opinion menés dans les 27 États membres de l'UE et les résultats des partis lors des dernières élections parlementaires nationales.

Elle prévoit que le principal groupe politique du Parlement européen, le Parti populaire européen (PPE, démocrates-chrétiens, droite) -- dont est issue la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen -- devrait rester le plus important.

Mais il perd des sièges, comme les Socialistes et Démocrates (S&D), qui constituent la deuxième force de l'hémicyle.

Le groupe centriste Renew Europe --auquel appartient le parti Renaissance d'Emmanuel Macron-- devrait aussi reculer, de même que les Verts.

«Contexte de populisme exacerbé»

A l'inverse, le groupe d'extrême droite Identité et Démocratie (ID) --dont font partie notamment le Rassemblement national (RN) en France et Alternative pour l'Allemagne (AfD)--, ainsi que les Conservateurs et réformistes européens (CRE, eurosceptiques) --rassemblant le parti Droit et Justice (PiS) en Pologne, Fratelli d'Italia ou encore Vox en Espagne-- devraient significativement gagner du terrain.

Selon ces projections, le groupe ID se positionnerait comme la troisième force politique avec 98 sièges. Il pourrait être dépassé par CRE, si les eurodéputés hongrois du Fidesz de Viktor Orban (actuellement non inscrits) décidaient de rejoindre ce groupe, extrapolent les auteurs, qui notent d'un autre côté que le PPE pourrait recruter Fratelli d'Italia.

Selon eux, "une coalition comprenant la droite populiste", composée du PPE, d'ID et CRE "pourrait émerger" et recueillir 49% des 720 sièges du prochain Parlement.

"Dans un contexte de populisme exacerbé, qui pourrait atteindre de nouveaux sommets avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis cette année, les partis du courant politique dominant doivent se réveiller et dresser un bilan clair des demandes des électeurs, tout en reconnaissant la nécessité d’une Europe plus interventionniste et plus puissante sur la scène mondiale", juge le politologue britannique Simon Hix.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.