DUBAI: Les milices Houthis du Yémen ont donné un mois aux Américains et Britanniques travaillant pour l'ONU et les organisations humanitaires dans les zones sous leur contrôle pour partir, a indiqué à l'AFP un responsable de l'ONU.
Dans un courrier daté du 20 janvier et partagé sur les réseaux sociaux, les autorités de Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, ont informé le bureau du Coordonnateur résident des Nations unies au Yémen, et à "travers lui toutes les organisations humanitaires" que leurs employés ayant la nationalité américaine ou britannique avaient un mois pour "se préparer à quitter le pays".
"Ils doivent être prêts à partir dès l'expiration de ce délai", selon le document.
Un responsable des Nations unies a confirmé avoir reçu ce mémo. "L'ONU et ses partenaires attendent de voir quelles seront les prochaines étapes", a-t-il affirmé à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
Basé à Sanaa, le coordonnateur humanitaire pour le Yémen, Peter Hawkins, est lui-même britannique.
Cette mesure survient après que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes début janvier contre des positions des Houthis, accusés de perturber le commerce mondial en multipliant les attaques contre les navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.
Les milices tirent des missiles et des drones au large du Yémen contre des navires qu'ils estiment liés à Israël, en signe de "solidarité" avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, pilonnée par l'armée israélienne depuis une attaque du Hamas palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
Les Etats-Unis, allié clé d'Israël, ont créé une coalition pour patrouiller en mer Rouge et "protéger" le trafic maritime dans cette zone stratégique, par laquelle transite 12% du commerce mondial.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené dans la nuit de lundi à mardi leur seconde opération conjointe contre ces milices proches de l'Iran, désignés la semaine dernière par Washington comme une entité terroriste.