Soudan: 10.000 à 15.000 morts dans une seule ville du Darfour

Entre 10.000 et 15.000 personnes ont été tuées depuis avril au Darfour, dans l'ouest du Soudan (Photo, AFP).
Entre 10.000 et 15.000 personnes ont été tuées depuis avril au Darfour, dans l'ouest du Soudan (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 23 janvier 2024

Soudan: 10.000 à 15.000 morts dans une seule ville du Darfour

  • Un document décrit dans le détail les violences «ethniques» dans cette ville tombée en juin aux mains des FSR
  • «Les FSR et milices alliées ont délibérément visé la communauté des Massalit», ethnie non arabe majoritaire dans la ville

NATIONS UNIES: Entre 10.000 et 15.000 personnes ont été tuées depuis avril au Darfour, dans l'ouest du Soudan, où les paramilitaires alliés à des milices arabes ont commis des violations pouvant relever de "crimes contre l'humanité", selon un rapport d'experts de l'ONU vu lundi par l'AFP.

Les combats font rage depuis le 15 avril 2023 entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohammed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire.

Le conflit a fait plus de 13.000 morts, selon une estimation de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), sur laquelle se fonde le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) pour son bilan.

"Selon des sources de renseignement, entre 10.000 et 15.000 personnes ont été tuées uniquement à El-Geneina", chef-lieu du Darfour-Ouest, assure le comité d'experts mandatés par le Conseil de sécurité de l'ONU pour surveiller l'application des sanctions contre le Soudan.

Le document, transmis aux membres du Conseil mais pas encore officiellement publié, ne donne pas de bilan global, mais décrit dans le détail les violences "ethniques" dans cette ville tombée en juin aux mains des FSR.

"Les attaques ont été planifiées, coordonnées et exécutées par les FSR et des milices arabes alliées", qui ont "délibérément visé des quartiers civils (...), des camps de déplacés, des écoles, des mosquées, et des hôpitaux, pillant également maisons et sites d'ONG internationales et de l'ONU", écrivent les experts.

"Les FSR et milices alliées ont délibérément visé la communauté des Massalit", ethnie non arabe majoritaire dans la ville, ajoutent-ils, évoquant également des snipers "placés par les FSR sur les routes principales" s'en prenant "sans distinctions aux civils, y compris femmes, femmes enceintes et jeunes".

De manière plus large, "au Darfour-Ouest", les paramilitaires et leurs alliés "ont systématiquement violé le droit humanitaire international".

Attaques contre les civils, torture, viols, arrestations de masse, déplacements forcés, pillages..: "certaines de ces violations pourraient correspondre à des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité", estiment les experts.

Le rapport dénonce d'autre part les violations de l'embargo sur les armes, notant qu'à partir de juillet, grâce à des moyens issus du commerce de l'or, les FSR ont pu déployer des armes "lourdes et/ou sophistiquées" comme des drones. "Cette nouvelle puissance de feu a eu un impact massif sur l'équilibre des forces, au Darfour et dans d'autres régions du Soudan".

Dans cette région à la frontière avec le Tchad, les Janjawids, ancêtres des FSR, sont déjà accusés d'avoir perpétré un "génocide" au début des années 2000, pour le compte du dictateur de l'époque Omar el-Béchir.


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Short Url
  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
Short Url
  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Short Url
  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.