Un réveillon du 31 sous couvre-feu « globalement calme »

La police effectue des recherches sur les visiteurs alors qu'ils accèdent à un périmètre de sécurité devant la cathédrale Notre-Dame dans le centre de Paris la veille de Noël, le 24 décembre 2016, avant la messe de minuit. (AFP)
La police effectue des recherches sur les visiteurs alors qu'ils accèdent à un périmètre de sécurité devant la cathédrale Notre-Dame dans le centre de Paris la veille de Noël, le 24 décembre 2016, avant la messe de minuit. (AFP)
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Publié le Vendredi 01 janvier 2021

Un réveillon du 31 sous couvre-feu « globalement calme »

  • La nuit du Nouvel An sous couvre-feu a été « globalement calme » à travers la France, selon un premier bilan dressé par le ministère de l'Intérieur
  • Comme un symbole de ce réveillon très particulier, à Paris, l'avenue des Champs-Elysées, habituellement noire de monde le 31 décembre, est restée vide

PARIS : La nuit du Nouvel An sous couvre-feu a été « globalement calme » à travers la France, selon un premier bilan dressé par le ministère de l'Intérieur, malgré son lot de fêtes clandestines, quelques échauffourées et la mort d'un jeune homme décapité par un feu d'artifice en Alsace.

Pas d'exception pour les fêtards de la Saint-Sylvestre, quelque 100 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés dans le pays pour faire strictement respecter l'interdiction de sortie et de déplacement imposée, sauf exceptions, entre 20h00 et 6h00 pour lutter contre l'épidémie de la Covid-19.

L'entourage du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est réjoui à la mi-journée d'une nuit « globalement calme qui s'est bien passée, malgré les craintes que l'on pouvait avoir ».

Comme un symbole de ce réveillon très particulier, à Paris, l'avenue des Champs-Elysées, habituellement noire de monde le 31 décembre, est restée vide, à l'exception de rares véhicules ou livreurs à vélo.

Ce réveillon « à la maison » a été endeuillé par la mort d'un homme de 25 ans dans le village de Boofzheim (Bas-Rhin), à une quarantaine de kilomètres au sud de Strasbourg, « la tête arrachée » par un mortier d'artifice , selon la préfecture.

Dans la capitale alsacienne, théâtre de violences urbaines « traditionnelles » pour la Saint-Sylvestre, les incidents ont toutefois été moins nombreux que les années précédentes avec une soixantaine de véhicules brûlés, selon une source policière syndicale, et quelques interpellations.

La mobilisation des forces de l'ordre n'a pas empêché, ainsi que le redoutaient les autorités, la tenue de fêtes clandestines. Ainsi à Lieuron (Ille-et-Vilaine), où quelque 2 500 personnes, selon la préfecture, participaient encore vendredi matin à un rassemblement interdit.

D'autres célébrations clandestines ont été recensées à travers le pays, comme à Marseille, où 300 personnes ont été dispersées par les forces de l'ordre, selon des sources policières, et Réding (Moselle), où une rave-party a rassemblé 150 personnes sur un ancien site militaire.

- « Pluie de tirs de mortiers » -

En Ile-de-France, une dizaine de fêtes « sauvages » au total ont été recensées, selon des sources policières.

En Seine-et-Marne, près de 120 personnes étaient ainsi en cours de verbalisation pour avoir célébré l'entrée dans l'année 2021 dans un hangar désaffecté de la zone industrielle de Chelles. Quatre personnes, dont le vigile et le DJ de la soirée, y ont été entendues en audition libre dans le cadre d'une enquête ouverte pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "travail dissimulé".

L'entourage du ministre a par ailleurs déploré de « nombreuses » prises à partie des forces de l'ordre, notamment par des tirs de mortiers d'artifices.

Ainsi à Bordeaux, dans le quartier des Aubiers, où un bureau de poste a été brûlé et plusieurs arrêts de bus détruits. Les forces de l'ordre y ont essuyé « une pluie de tirs de mortiers d'artifice et de projectiles en tous genres », a indiqué une source policière, faisant état d'incidents « particulièrement intenses ».

Il n'y a eu ni blessé, ni interpellation, a-t-elle toutefois précisé.

Des échauffourées de même ordre ont été signalées à Calais, à Toulouse, où les forces de l'ordre ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes dans le quartier du Mirail, et dans la petite couronne parisienne notamment à Limeil-Brévannes et Arcueil (Val-de-Marne), Nanterre (Hauts-de-Seine), Villemomble et Noisy-le-grand (Seine-Saint-Denis).

Le ministère de l'Intérieur doit publier un « bilan consolidé » en fin de journée.

En visite jeudi en début de soirée au commissariat de Nanterre, Gérald Darmanin avait insisté sur ses consignes de fermeté données aux préfets « pour que le couvre-feu soit particulièrement respecté ».

Depuis son instauration le 15 décembre, les forces de l'ordre ont procédé à « plus de 560 000 contrôles » et « 30 000 verbalisations », avait-il rappelé.

Pour limiter les risques d'incidents, les autorités de plusieurs départements avaient également interdits dès jeudi après-midi la vente et la consommation d'alcool sur la voie publique.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".