Accord de prévention des pandémies : le patron de l'OMS se montre assez pessimiste

Cette photo prise et diffusée le 15 décembre 2023 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), montre le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'exprimant lors d'une conférence de presse au siège de l'OMS à Genève. (Photo par Christopher Black OMS AFP)
Cette photo prise et diffusée le 15 décembre 2023 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), montre le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'exprimant lors d'une conférence de presse au siège de l'OMS à Genève. (Photo par Christopher Black OMS AFP)
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Publié le Lundi 22 janvier 2024

Accord de prévention des pandémies : le patron de l'OMS se montre assez pessimiste

  • Les 194 Etats membres de l'OMS ont convenu de négocier un accord international visant à s'assurer que les pays soient mieux équipés pour faire face à la prochaine catastrophe sanitaire, voire la prévenir
  • «Je dois dire que je crains que les États membres ne respectent pas cet engagement. Le temps presse. Et il reste des questions en suspens qui doivent être résolues», a déclaré le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus

GENÈVE : Le chef de l'Organisation mondiale de la santé s'est montré assez pessimiste lundi sur la capacité des pays membres à trouver un accord pour mieux combattre les futures pandémies d'ici le mois de mai, alors que l'urgence créée par l'hécatombe du Covid-19 s'estompe.

«Les générations futures ne nous pardonneront peut-être pas» de ne pas tenir les engagements pris au plus fort de la pandémie qui a mis l'économie mondiale à genou et coûté la vie à des millions de personnes, a mis en garde Tedros Adhanom Ghebreyesus, au début de la réunion cette semaine à Genève du Comité exécutif de l'OMS.

Les 194 Etats membres de l'OMS ont convenu de négocier un accord international visant à s'assurer que les pays soient mieux équipés pour faire face à la prochaine catastrophe sanitaire, voire la prévenir. L'objectif était de sceller l'accord lors de la réunion annuelle de 2024 de l'Assemblée mondiale de la santé, l'organe décisionnel de l'OMS, qui se réunira le 27 mai.

Le temps presse et si personne n'est prêt à bouger, l'ensemble du projet risque de capoter, a prévenu le docteur Tedros.

Les dirigeants du monde entier s'étaient engagés à boucler les négociations sur l'accord sur la pandémie et à toiletter les amendements au Règlement sanitaire international (RSI) d'ici le mois de mai.

Ces deux initiatives doivent permettre d'éviter les cafouillages et dysfonctionnements qui ont freiné la lutte contre la pandémie de Covid-19.

«Je dois dire que je crains que les États membres ne respectent pas cet engagement. Le temps presse. Et il reste des questions en suspens qui doivent être résolues», a déclaré le docteur Tedros.

«À mon avis, l’échec de l’accord sur la pandémie et des amendements au RSI constituerait une occasion manquée que les générations futures ne nous pardonneront peut-être pas», a-t-il lancé, demandant aux pays de faire preuve de courage et de compromis.

«Vous ne parviendrez pas à un consensus si chacun reste campé sur ses positions. Tout le monde devra donner quelque chose, sinon personne n'obtiendra rien».

«J'exhorte tous les Etats membres à travailler de toute urgence et avec détermination pour parvenir à un consensus sur un accord solide qui contribuera à protéger nos enfants et petits-enfants des futures pandémies.»

L’accord en cours de négociation viserait à garantir une meilleure préparation mondiale et une réponse plus équitable aux futures pandémies, celle de Covid-19 ayant vite montré les limites de la solidarité mondiale avec l’apparition des premiers vaccins, en quantités insuffisantes.

En mai 2023, l'OMS a déclaré la fin du Covid-19 comme urgence de santé publique de portée internationale, son niveau d'alerte le plus élevé.

Mais parallèlement l'organisation ne cesse de mettre en garde contre un laxisme excessif envers une maladie qui continue de faire des milliers de morts dans le monde.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.