Les organismes humanitaires au Yémen s'inquiètent des tensions en mer Rouge

Un avion de chasse décolle de l'USS Dwight D. Eisenhower pendant les opérations de vol en réponse à l'augmentation des attaques des Houthis en mer Rouge, le 12 janvier (Photo, AFP).
Un avion de chasse décolle de l'USS Dwight D. Eisenhower pendant les opérations de vol en réponse à l'augmentation des attaques des Houthis en mer Rouge, le 12 janvier (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 18 janvier 2024

Les organismes humanitaires au Yémen s'inquiètent des tensions en mer Rouge

  • Les tensions en mer Rouge se sont accrues depuis novembre, lorsque les Houthis ont capturé un navire commercial et lancé plus de 20 attaques de drones et de missiles
  • Les États-Unis ont formé une coalition pour protéger la mer Rouge des assauts des Houthis et ont lancé vendredi des dizaines de frappes

AL-MUKALLA: Vingt-six groupes d'aide internationale travaillant au Yémen ont exprimé leur profonde inquiétude quant à l'effet de l'escalade militaire en mer Rouge sur la détérioration de la situation humanitaire dans ce pays ravagé par la guerre.

Les tensions en mer Rouge se sont accrues depuis novembre, lorsque les Houthis ont capturé un navire commercial et lancé plus de 20 attaques de drones et de missiles sur des navires commerciaux et de la marine, essayant ainsi de bloquer le passage clé pour les navires à destination d'Israël.

Les organismes humanitaires ont prévenu que le conflit en mer Rouge entraverait l'approvisionnement du Yémen et augmenterait leurs dépenses.

«Nous exhortons tous les acteurs à privilégier les voies diplomatiques plutôt que les options militaires afin de désamorcer la crise et de préserver les progrès des efforts de paix au Yémen», ont déclaré les 26 organisations dans un communiqué, ajoutant: «Les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés et l'acheminement de l'aide humanitaire doit être garanti en toute sécurité et sans entrave.» 

Malgré la pression internationale et les bombardements, les Houthis ont refusé de cesser leurs attaques, menaçant de prendre pour cible tous les navires commerciaux et militaires des États-Unis et du Royaume-Uni pour se venger des frappes aériennes menées par ces deux pays au Yémen.

La guerre au Yémen, qui a commencé il y a dix ans lorsque les Houthis ont pris le pouvoir, a tué des dizaines de milliers de personnes et déclenché ce que les Nations unies ont appelé la pire crise humanitaire au monde.

Les organisations, dont Save the Children, le Conseil norvégien pour les réfugiés, Islamic Relief et d'autres, ont déclaré que des milliers de Yéménites ont désespérément besoin d'une aide vitale et que des millions ont été déplacés, sont confrontés à l'insécurité alimentaire ou n'ont qu'un accès limité aux services de base.

Si les tensions entre la coalition et les Houthis dégénèrent en conflit, de nombreuses organisations seraient obligées de cesser leurs activités au Yémen et les combats près des ports entraveraient l'acheminement des fournitures au Yémen, ont averti ces organisations.

«Une nouvelle escalade pourrait contraindre un plus grand nombre d'organisations à interrompre leurs activités dans les zones où les hostilités se poursuivent. L'impact sur les infrastructures vitales, notamment les ports stratégiques, aurait des conséquences majeures sur l'entrée des produits essentiels dans un pays fortement dépendant des importations», ont-ils prévenu dans un communiqué.

«Crimes flagrants»

Les Houthis ont revendiqué mardi le tir de missiles sur un navire commercial en mer Rouge après que celui-ci a ignoré leurs instructions de ne pas se rendre en Israël via la mer Rouge.

L'armée américaine a déclaré avoir détruit quatre missiles balistiques antinavires avant qu'ils ne soient lancés depuis les régions du Yémen contrôlées par les Houthis. Mercredi, ni Washington ni les Houthis n'ont signalé de nouveaux incidents en mer Rouge.

Par ailleurs, le ministre de l'Information du Yémen, Mouammar al-Eryani, a accusé les Houthis d'avoir enlevé et torturé un prisonnier qui refusait de les aider à poser des mines terrestres.

Selon le ministre, Noman Yahya Arjal est décédé des suites de graves blessures subies lors de sa détention par les Houthis.

Les Houthis l'ont fait disparaître de force, lui ont refusé des médicaments et l'ont torturé avant de le jeter sur un champ de bataille à Taïz, où il a succombé à ses blessures.

Dans un message posté sur X, Al-Eryani a déclaré que les mauvais traitements infligés à l'homme, ainsi que sa disparition forcée, sont «des crimes flagrants et un exemple frappant des horribles violations commises par la milice terroriste houthie contre les Yéménites depuis son coup d'État, sous le silence total de la communauté internationale».

Des dizaines de Yéménites sont morts dans les camps de détention des Houthis ou quelques jours après leur libération, des suites de maladies et de blessures reçues en détention à cause de la torture ou de négligences médicales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad: un sommet arabe pour répondre au projet de Trump sur Gaza

Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
Les dirigeants des pays du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte ont été accueillis par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à Riyad vendredi. (X/@Badermasaker)
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  • La réunion a porté sur les efforts conjoints en faveur de la cause palestinienne et sur l'évolution de la situation à Gaza

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a accueilli vendredi à Riyad une réunion de dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte.

La réunion a porté sur les efforts conjoints pour soutenir la cause palestinienne et les développements à Gaza, ainsi que sur d'autres questions régionales et internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, le roi Abdallah de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l'émir du Koweït, Cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le prince héritier et premier ministre de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, ont assisté à la réunion.

Les dirigeants se sont félicités de la tenue du sommet arabe d'urgence au Caire le 4 mars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com