Stanislas: La polémique autour de l'établissement élitiste ne faiblit pas

La très élitiste école privée Stanislas à Paris, accusée de "dérives" dans un rapport officiel, fera l'objet d'un "plan d'action" suivi avec "rigueur", a promis la ministre de l'Education qui y scolarise ses enfants (Photo d'illustration, AFP).
La très élitiste école privée Stanislas à Paris, accusée de "dérives" dans un rapport officiel, fera l'objet d'un "plan d'action" suivi avec "rigueur", a promis la ministre de l'Education qui y scolarise ses enfants (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Jeudi 18 janvier 2024

Stanislas: La polémique autour de l'établissement élitiste ne faiblit pas

  • Mercredi soir, la Ville de Paris a annoncé qu'elle allait suspendre provisoirement son financement à Stanislas
  • L'enjeu pour l'établissement étant de conserver les avantages financiers qui régissent le privé sous contrat avec l'Etat

PARIS: La très élitiste école privée Stanislas à Paris, accusée de "dérives" dans un rapport officiel, fera l'objet d'un "plan d'action" suivi avec "rigueur", a promis la ministre de l'Education qui y scolarise ses enfants mais des élus de gauche et la mairie de Paris veulent maintenir la pression.

La direction de cet établissement huppé et le diocèse de Paris jugent au contraire que ce rapport d'inspection de l'Education nationale ne valide pas les graves reproches relayés dans plusieurs récentes enquêtes journalistiques.

Le rapport, révélé mardi par Mediapart, "a été commandé en février 2023, et bouclé début août 2023. Et aussitôt Gabriel Attal (alors ministre de l'Education) a demandé au rectorat et à l'inspection générale de suivre un plan d'action qui fait presque 15 mesures", a déclaré Amélie Oudéa-Castéra sur France 2.

Ce plan "sera suivi avec toute la rigueur nécessaire", a ajouté la ministre, dont les enfants sont scolarisés dans cette école privée catholique sous contrat, qui accueille 3.500 élèves de la maternelle aux classes préparatoires.

"Nous prenons acte des 14 préconisations du rapport", a-t-il cependant ajouté.

Celles-ci "doivent faire l’objet d'un travail approfondi avec le rectorat de Paris", a-t-il précisé dans un second communiqué mercredi. L'établissement a "en interne commencé à travailler" sur celles qui dépendent de sa "responsabilité".

L'enjeu pour l'établissement étant de conserver les avantages financiers qui régissent le privé sous contrat avec l'Etat.

«Signalement»

De son côté, la direction diocésaine de l'enseignement catholique de Paris a estimé qu'"à l'exception d’un seul cas" qui "a été traité en mettant fin aux fonctions de la personne concernée", il n’a "pas été fait état de sanctions possibles dans nos échanges avec l'administration" ou "d'irrégularité grave".

"La mission (d'inspection) nous a indiqué ne pas confirmer les accusations qui avaient motivé cette enquête", affirme la direction diocésaine.

Ils affirment effectuer "un signalement au procureur de Paris au titre de l'article 40 du code de procédure pénale" et saisir "par voie d’avocat le préfet de Paris pour demander le déconventionnement du lycée".

Le rapport officiel de l'Education nationale relève notamment "des dérives dans l'application du contrat d'association" de l'établissement avec l'Etat, comme par exemple l'obligation de suivre des cours de catéchisme, contraire à la loi.

Mercredi soir, la Ville de Paris a annoncé qu'elle allait suspendre provisoirement son financement à Stanislas, en attendant des "clarifications" de la part de l'Etat en particulier sur le plan d'actions demandé à l'établissement.

Au titre de l'année scolaire 2022-2023, elle avait versé 1.373.905 euros pour les écoles maternelle, élémentaire et le collège.

La ministre déléguée chargée de la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a appelé l'établissement à "se conform(er) à ses obligations".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.