«Succession» et «The Bear» triomphent aux Emmy Awards, reportés par la grève d'Hollywood

L'acteur américain Kieran Culkin pose dans la salle de presse avec le prix du meilleur acteur principal de la série dramatique « succession » lors du 75e Emmy Awards au Peacock Theatre de L.A. Vivre à Los Angeles le 15 janvier 2024. (Photo de Robyn BECK /AFP)
L'acteur américain Kieran Culkin pose dans la salle de presse avec le prix du meilleur acteur principal de la série dramatique « succession » lors du 75e Emmy Awards au Peacock Theatre de L.A. Vivre à Los Angeles le 15 janvier 2024. (Photo de Robyn BECK /AFP)
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Publié le Mardi 16 janvier 2024

«Succession» et «The Bear» triomphent aux Emmy Awards, reportés par la grève d'Hollywood

  • L'ultime saison de «Succession» a empoché pour la troisième fois le prix de la meilleure série dramatique, après ses sacres de 2020 et 2022
  • Les catégories dramatiques ont honoré Jennifer Coolidge, meilleur second rôle féminin dans «The White Lotus», satire chic et grinçante sur l'hypocrisie des riches

LOS ANGELES: Après quatre mois de report provoqués par les grèves à Hollywood, les Emmy Awards ont scrupuleusement suivi le script: les séries "Succession" et "The Bear", parties grandes favorites, ont toutes deux triomphé sans partage.

Sans aucun suspense, l'ultime saison de "Succession" a empoché pour la troisième fois le prix de la meilleure série dramatique, après ses sacres de 2020 et 2022. Elle a raflé six prix au cours de la soirée.

Noire et grinçante, cette production HBO suit les querelles intestines des Roy, une richissime famille aux commandes d'un vaste empire médiatique. Ce qui n'est pas sans rappeler le pouvoir d'influence d'un certain Rupert Murdoch aux Etats-Unis.

"Dans notre série, c'est vrai, certaines choses sont assez proches de la vie et de la politique américaine", a reconnu le scénariste en citant le nom du magnat australien, notamment propriétaire de Fox News et du Wall Street Journal.

La série traite de "la famille mais aussi du fait que (...) la couverture partisane de l'actualité s'entremêle avec une politique de droite source de divisions", a-t-il ajouté, le soir même où Donald Trump a remporté les primaires républicaines dans l'Iowa.

Le casting de la série a fait main basse sur la plupart des prix d'interprétation dramatiques: meilleur acteur pour l'effronté de la famille Kieran Culkin, meilleure actrice pour Sarah Snook, seule femme héritière des Roy, et meilleur second rôle pour son mari à l'écran, Matthew Macfadyen.

Outre le chant du cygne de "Succession", les catégories dramatiques ont honoré Jennifer Coolidge, meilleur second rôle féminin dans "The White Lotus", satire chic et grinçante sur l'hypocrisie des riches.

La révélation «The Bear»

Côté comédies, "The Bear: sur place ou à emporter" a confirmé son statut de révélation du paysage cathodique américain, avec six récompenses lundi soir.

Sa première saison, qui plonge dans l'envers mouvementé des cuisines d'un restaurant de Chicago, a raflé le prix de la meilleure comédie, ainsi que ceux des meilleures réalisation et écriture.

Ses vedettes, Jeremy Allen White (meilleur acteur), Ayo Edebiri (meilleur second rôle féminin) et Ebon Moss-Bachrach (meilleur second rôle masculin), se sont également adjugées la plupart des prix d'interprétation dans les catégories comédies.

Face à ce rouleau compresseur, seule "Abbott Elementary", un faux documentaire parodique sur le manque de moyens d'une école primaire majoritairement afro-américaine de Philadelphie, a réussi à exister. Son héroïne Quinta Brunson a reçu le prix de la meilleure actrice.

Dans la catégorie très disputée des mini-séries, limitées à une saison, la production Netflix "Acharnés" a elle dominé les débats.

Ce feuilleton, qui suit le jeu de massacre auquel se livrent deux automobilistes passablement énervés après un accrochage sur un parking de Los Angeles, a été élu meilleure mini-série et a permis à ses deux stars, Steven Yeun et Ali Wong, de remporter les prix d'interprétation.

Les Emmy Awards, équivalent des Oscars pour la télévision américaine se déroulent habituellement en septembre, mais les grèves des acteurs et scénaristes d'Hollywood ont complètement bouleversé leur calendrier.

L'industrie a été complètement paralysée pendant six mois, avec des acteurs interdits de promotion pendant le mouvement social, ce qui a forcé la cérémonie à reporter sa soirée en janvier.

«Discours succincts»

Une décision qui n'a pas arrangé les organisateurs, qui tentent de contrer la baisse des audiences de cette grand-messe de la télévision américaine.

Pour leur 75e édition, les Emmys étaient malheureusement pris en sandwich entre plusieurs grandes dates de récompenses hollywoodiennes, dont les Golden Globes et l'annonce des nominations aux Oscars.

Sans compter qu'à cause du report, ils récompensaient des séries dont les saisons nominées ont souvent débuté il y a dix-huit mois, une éternité dans le monde du divertissement.

Le présentateur de la soirée, Anthony Anderson, a néanmoins tenté de redresser la barre, en chargeant sa mère d'interrompre les vainqueurs trop longs dans leurs remerciements.

"J'aimerais vous demander à tous de garder ces discours succincts", a plaisanté la star de la série "Black-ish", alors que les cérémonies de remise de prix américaines luttent pour séduire les plus jeunes, davantage enclins à regarder un résumé des meilleurs moments après coup sur les réseaux sociaux.

En 2022, les Emmy Awards avaient été suivis par seulement 5,9 millions de téléspectateurs. Soit encore moins que l'édition de 2020, surnommée "PandEmmys", quand les stars étaient restées chez elles pour cause de confinement.

Les Emmy Awards seront de retour dès septembre prochain, pour récompenser cette fois les séries diffusées à partir de l'automne 2023.


Jacquemus dévoile sa nouvelle campagne sous le soleil d’Égypte

La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
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  • La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte
  • La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan

DUBAI : La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte et a été filmée au cours d'un voyage de 24 heures du Caire à Assouan.

La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan, et fusionne la haute couture avec les paysages historiques et naturels de l'Égypte.

Elle présente des images saisissantes devant la grande pyramide de Gizeh, le long du Nil, sur une terrasse en bois au bord de la rivière et dans des fermes luxuriantes entourées de palmiers.

Sur les photos et les vidéos, on voit Kendall porter des pièces de la collection Jacquemus, notamment un manteau volumineux à pois avec des manches exagérées et une longue traîne, une robe rouge audacieuse et un ensemble deux pièces sculptural imprimé banane, entre autres.

Quant à Hassan, il portait un costume blanc cassé à la coupe décontractée, une chemise à rayures jaunes et blanches glissée dans un pantalon noir à jambes larges, ainsi qu'un ensemble entièrement noir composé d'une chemise à col ouvert et d'un pantalon taille haute.

En plus des photos, une série de courtes vidéos du voyage, montrant les paysages du Caire à Assouan, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com