Cisjordanie: mort de trois Palestiniens lors d'affrontements avec les forces israéliennes

Trois Palestiniens ont été tués lundi en Cisjordanie occupée, lors d'affrontements avec l'armée israélienne dans deux localités différentes, a annoncé le ministère de la Santé palestinien. (AFP).
Trois Palestiniens ont été tués lundi en Cisjordanie occupée, lors d'affrontements avec l'armée israélienne dans deux localités différentes, a annoncé le ministère de la Santé palestinien. (AFP).
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Publié le Mardi 16 janvier 2024

Cisjordanie: mort de trois Palestiniens lors d'affrontements avec les forces israéliennes

  • Deux hommes d'une vingtaine d'années sont morts lors d'une opération de l'armée israélienne à Doura, dans le secteur de Hébron
  • "Tout d'un coup, des soldats sont arrivés dans notre ville et ont commencé à tirer sur les gens, sans avertissement", assure Mohammed Rabaei, directeur de l'hôpital de Doura

HEBRON: Trois Palestiniens ont été tués lundi en Cisjordanie occupée, lors d'affrontements avec l'armée israélienne dans deux localités différentes, a annoncé le ministère de la Santé palestinien.

Deux hommes d'une vingtaine d'années sont morts lors d'une opération de l'armée israélienne à Doura, dans le secteur de Hébron (sud), ont raconté des témoins à un journaliste de l'AFP, disant avoir vu des jeunes Palestiniens jeter des pierres et entendu des coups de feu.

"Tout d'un coup, des soldats sont arrivés dans notre ville et ont commencé à tirer sur les gens, sans avertissement", assure à l'AFP Mohammed Rabaei, directeur de l'hôpital de Doura.

Neuf personnes ont été blessées, dont quatre sont dans un état critique, selon le ministère de la Santé.

L'armée israélienne a affirmé de son côté qu'une centaine de personnes "a lancé des cocktails Molotov et des pierres sur les forces de l'ordre".

Les soldats ont ouvert le feu et l'un de ceux qui avaient lancé une bombe incendiaire a été tué, a ajouté l'armée.

Au nord, dans le secteur de Tulkarem, un autre Palestinien a été tué, selon le ministère de la Santé.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, connaît un niveau de violence inédit depuis la seconde Intifada (2000-2005).

Raid dans une université

Dans la nuit de dimanche à lundi, dans ce territoire, l'armée israélienne a par ailleurs mené une opération sécuritaire dans l'université Al-Najah à Naplouse, y arrêtant plusieurs étudiants, ont indiqué des sources israéliennes et palestiniennes.

"Neuf personnes recherchées" se "cachaient" dans l'enceinte universitaire, a assuré l'armée israélienne selon qui il s'agit de "membres de cellules étudiantes du Hamas".

Le groupe islamiste palestinien a mené le 7 octobre, depuis la bande de Gaza, une attaque sans précédent sur le sol israélien qui a entraîné la mort d'environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

L'armée israélienne a ajouté "détenir beaucoup d'autres suspects" dans le cadre de cette action contre des "groupes terroristes composés d'étudiants de cellules du Hamas (...) qui opèrent dans les universités" de Cisjordanie occupée.

Un responsable de l'université a fait état de 25 personnes interpellées, appelant à leur libération immédiate.

Selon une source de sécurité palestinienne qui a requis l'anonymat, les interpellations ont eu lieu après des messages sur les réseaux sociaux et "une prière collective en solidarité avec la résistance à Gaza".

Elle a été organisée après l'allocution télévisée d'un porte-parole de la branche armée du Hamas au 100e jour de la guerre à Gaza dimanche.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, plus de 6.000 personnes ont été interpellées par les forces israéliennes - dont quelque 1.970 placées en détention administrative - depuis le 7 octobre en Cisjordanie occupée.

Plus de 345 Palestiniens y ont été tués dans la même période, selon les autorités palestiniennes.

Dans la bande de Gaza, le ministère de la Santé du Hamas a fait état lundi de 24.100 personnes tuées, en majorité des femmes, adolescents et enfants, par les opérations militaires israéliennes.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.