Le cyclone Belal s'éloigne de La Réunion, premiers dégâts à l'île Maurice

De hautes vagues s'écrasent le long du rivage alors que le cyclone Freddy s'approche de l'île du village de Sainte-Anne, sur l'île française d'outre-mer de La Réunion, le 20 février 2023. (Photo de Richard BOUHET / AFP)
De hautes vagues s'écrasent le long du rivage alors que le cyclone Freddy s'approche de l'île du village de Sainte-Anne, sur l'île française d'outre-mer de La Réunion, le 20 février 2023. (Photo de Richard BOUHET / AFP)
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Publié le Lundi 15 janvier 2024

Le cyclone Belal s'éloigne de La Réunion, premiers dégâts à l'île Maurice

  • Dans le sud-ouest de l'océan Indien, la population réunionnaise de 870 000 habitants restera toutefois confinée au moins jusqu'à mardi matin
  • Le cyclone se dirige vers l'île Maurice, où les fortes pluies qui se sont abattues lundi matin ont pris par surprise la population de cette île de près de 1,3 million d'habitants

SAINT-DENIS DE LA REUNION: Le cyclone Belal s'éloignait lundi soir de l'île française de la Réunion, où l'heure est à l'estimation des destructions, mais fonçait sur l'île Maurice où des pluies torrentielles ont pris par surprise les habitants et où de premiers dégâts sont recensés.

Dans le sud-ouest de l'océan Indien, la population réunionnaise de 870 000 habitants restera toutefois confinée au moins jusqu'à mardi matin, quand une nouvelle évaluation de la situation sera faite par les autorités, de façon à permettre aux équipes de secours de poursuivre les déblaiements des axes routiers.

Mais pour l'heure, le soulagement domine à La Réunion. Le cyclone Belal n'a "heureusement pas provoqué le cataclysme qu'on redoutait", a expliqué le préfet de l'île Jérôme Filippini, tout en assurant que "son impact a été impressionnant".

"Il restera dans l'histoire des cyclones et ses effets n'ont pas tout à fait pris fin", a-t-il expliqué, évoquant un "bilan évolutif" car les dégâts de nombreuses zones n'ont pas encore pu être évalués. Un décès a été recensé lundi: celui d'une personne sans domicile fixe trouvée morte à Saint-Gilles, dans l'ouest de l'île.

"Le centre du cyclone Belal est situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-est" de l'île, qui reste "sous l'influence des bandes périphériques ce soir et la nuit prochaine, avec des rafales de vent fortes", jusqu'à 100 à 120 km/h sur le littoral, a indiqué dans la soirée la préfecture de la Réunion.

Chaos à l'île Maurice

Le cyclone se dirige vers l'île Maurice, où les fortes pluies qui se sont abattues lundi matin ont pris par surprise la population de cette île de près de 1,3 million d'habitants, causant chaos et dégâts, a constaté un correspondant de l'AFP.

Dans la capitale Port-Louis, des voitures ont été bloquées, avec de l'eau jusqu'au capot, parfois même emportées par le courant, selon des images diffusées par des médias locaux. D'autres images montraient de puissantes vagues submergeant le front de mer de la capitale, ainsi que des bâtiments inondés avec des meubles flottant dans l'eau.

Le niveau d'alerte sur l'île a été relevé lundi à trois (sur quatre possibles) et "des pluies torrentielles" et des rafales de vent pouvant atteindre 110 km/h sont attendues dans les prochaines heures, ont indiqué les services météorologiques.

A La Réunion, 150 000 foyers étaient privés d'électricité et plus de 130 000 personnes n'avaient pas d'accès à l'eau courante dans la soirée.

Selon une journaliste de l'AFP, de nombreux arbres encombrent les rues des villes dans l'ouest de l'île et plusieurs routes secondaires ont été inondées. Signe de la violence des vents, un bateau de pêche au gros a été en partie submergé dans le port de plaisance de Saint-Gilles.

Dégâts dans le nord de la Réunion

Le maire de la commune de Sainte-Marie, dans le nord de la Réunion, a sollicité la déclaration de catastrophe naturelle.

"Le passage du cyclone Belal a occasionné de très graves dommages à la commune de Sainte-Marie. Aucun quartier n'a été épargné par les vents et les précipitations. La mairie centrale a, quant à elle, subi des dégâts qui rendent ses locaux impraticables jusqu'à nouvel ordre", a affirmé Richard Nirlo dans un communiqué.

Sainte-Marie est situé à proximité de l'aéroport Roland-Garros de la Réunion, qui doit reprendre ses vols mardi à 20H00 (17H00 à Paris), selon la préfecture.

Après avoir frappé la Réunion vers 09H00 par le nord et l'ouest de l'île, le mur de l'oeil du cyclone avait finalement dévié sa course vers le nord sans entrer à l'intérieur des terres, comme initialement prévu par Météo-France.

Un infléchissement de trajectoire "probablement sous l'effet du relief marqué de l'île", selon la préfecture.

La Réunion n'avait plus été frappée par un cyclone intense depuis dix ans et le passage de Bejisa, dans les premiers jours de 2014. Mais la comparaison que beaucoup redoutaient était celle du cyclone Firinga, à l'impact dévastateur en 1989.

Île touristique prisée pour ses plages de sable blanc et ses eaux cristallines, Maurice a en revanche été frappée en février 2023 par de fortes pluies et les vents violents du cyclone Freddy qui avait ravagé le sud-est de l'Afrique, notamment le Malawi, le Mozambique et Madagascar.

Une dizaine de tempêtes ou cyclones traversent chaque année le sud-ouest de l'océan Indien pendant la saison cyclonique qui s'étend de novembre à avril.


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
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  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».