Israël responsable de l’escalade des tensions régionales, déclare le ministre jordanien des Affaires étrangères

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et ses ministres extrémistes essayaient d'entraîner la région dans la guerre. (Reuters)
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et ses ministres extrémistes essayaient d'entraîner la région dans la guerre. (Reuters)
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Publié le Samedi 13 janvier 2024

Israël responsable de l’escalade des tensions régionales, déclare le ministre jordanien des Affaires étrangères

  • Le chef de la diplomatie jordanienne affirme que son pays est prêt à présenter des documents juridiques en appui aux accusations de génocide contre Israël devant la CIJ
  • Ayman Safadi a également exprimé son soutien à l’accusation de génocide soumise par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice concernant la guerre à Gaza

DJEDDAH: Les crimes de guerre israéliens contre les Palestiniens sont à l’origine de l’intensification des tensions régionales et de la violence qui menacent de déclencher une guerre plus étendue au Moyen-Orient, a déclaré vendredi le ministre jordanien des Affaires étrangères.

Ayman Safadi a également exprimé son soutien à l’accusation de génocide soumise par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice concernant la guerre à Gaza, et a déclaré qu’Amman était prêt à soumettre des documents juridiques et à se présenter devant le tribunal.

«L’agression israélienne contre Gaza et la poursuite des crimes de guerre contre le peuple palestinien, ainsi que la violation du droit international en toute impunité sont responsables de la montée des tensions dans la région», a-t-il déclaré dans des propos publiés par l’agence de presse officielle Petra. «La stabilité de la région et sa sécurité sont étroitement liées.»

«La communauté internationale se trouve à la croisée des chemins sur les plans humanitaire, moral, juridique et sécuritaire. Soit elle assume ses responsabilités et met fin à l’agression méprisante d’Israël, en protègeant les civils, soit elle permet à Benjamin Netanyahou et à ses ministres extrémistes de nous entraîner dans une guerre régionale», a-t-il déclaré.

Israël a nié les allégations selon lesquelles il aurait commis des crimes de guerre, et a rejeté les accusations de génocide, les qualifiant de «largement faussées.» Il a présenté vendredi sa défense devant le tribunal de La Haye.

«Les souffrances épouvantables des civils, tant israéliens que palestiniens, sont d’abord et avant tout le résultat de la stratégie du Hamas», a déclaré au tribunal Tal Becker, conseiller juridique du ministère israélien des Affaires étrangères. «S’il y a eu des actes de génocide, ils ont été perpétrés contre Israël. Le Hamas cherche à créer un génocide contre Israël.

Le tribunal devrait se prononcer ce mois-ci sur d’éventuelles mesures d’urgence, notamment la demande de l’Afrique du Sud d’ordonner à Israël de mettre fin à son offensive. Mais il ne se prononcera pas encore sur les accusations de génocide, qui pourraient prendre des années.

Ayman Safadi a fait ces commentaires à la suite des frappes aériennes menées avant l'aube par les forces américaines et britanniques contre les positions des Houthis au Yémen, qui ont suivi des semaines d'attaques perturbatrices contre la navigation en mer Rouge par la milice, laquelle affirme agir en solidarité avec Gaza.

Les attaques de vendredi s’ajoutent aux craintes croissantes d’un conflit plus étendu dans la région, où la violence impliquant des groupes alignés sur Téhéran, au Yémen ainsi qu’au Liban, de même qu’en Irak et en Syrie, s’est accrue depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas début octobre.

La guerre a commencé le 7 octobre avec des attaques du Hamas contre le sud d’Israël, déclenchant une campagne militaire israélienne acharnée dans la bande de Gaza gouvernée par le Hamas.

Les Jordaniens manifestent régulièrement depuis le début de la guerre, en soutien aux Palestiniens, certains manifestants appelant à rompre les liens avec Israël et à fermer son ambassade à Amman.

La Jordanie a rappelé en novembre son ambassadeur en Israël, et a demandé à Israël de ne pas envoyer de nouveau son ambassadeur, qui se trouvait hors du pays.

(Avec Agences)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.