L'Iran met au point un nouveau drone destiné à la guerre russe en Ukraine, selon un reportage

Le développement du Shahed-107 par l’Iran montre «l’important travail de conception dans lequel l’Iran est engagé pour soutenir les intérêts de la Russie en Ukraine», affirme un reportage de Sky News. (Photo d'archives AFP)
Le développement du Shahed-107 par l’Iran montre «l’important travail de conception dans lequel l’Iran est engagé pour soutenir les intérêts de la Russie en Ukraine», affirme un reportage de Sky News. (Photo d'archives AFP)
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Publié le Mercredi 10 janvier 2024

L'Iran met au point un nouveau drone destiné à la guerre russe en Ukraine, selon un reportage

  • Le Shahed-107 offre une connexion vidéo, et une portée de 1 500 km. Il pourrait fonctionner à la fois comme avion explosif et comme avion de reconnaissance
  • Moscou «compte énormément sur les drones iraniens et les modernise constamment», a affirmé une source sécuritaire à Sky News

LONDRES: L'Iran a mis au point un nouveau drone qui pourrait être utilisé par la Russie pour frapper les systèmes de défense aérienne occidentaux en Ukraine, a rapporté mercredi Sky News.

Une source sécuritaire a affirmé à Sky News que le drone Shahed-107, qui fait partie de la famille iranienne d’engins aériens sans pilote Shahed, pourrait fonctionner à la fois comme avion explosif et comme avion de reconnaissance. Plusieurs unités auraient été proposées à la Russie dans le cadre d'un accord initial de 2 millions de dollars (un dollar = 0,91 euro).

Téhéran est connu pour avoir fourni à Moscou des quantités importantes de drones kamikaze Shahed-136, capables de parcourir de longues distances et d’exploser au moment de l’impact, menaçant les infrastructures et les défenses aériennes ukrainiennes.

Selon la même source, le développement du Shahed-107 par l’Iran montre «l’important travail de conception dans lequel l’Iran est engagé pour soutenir les intérêts de la Russie en Ukraine».

Avec une portée allant jusqu’à 1 500 km, le Shahed-107 peut être lancé depuis un véhicule et constitue une menace majeure pour la défense aérienne de l’Ukraine, qui s’appuie fortement sur les systèmes fournis par les États-Unis et d’autres pays occidentaux.

Le dernier modèle de Shahed devrait être équipé d'un émetteur vidéo, permettant aux forces russes de choisir des objectifs sur le front, dans l'est de l'Ukraine.

Toujours selon cette source, le drone a été testé lors d'un essai mené par les forces de sécurité russes et iraniennes dans une base du centre de l'Iran.

La mise au point du nouveau modèle de Shahed est la dernière preuve des transferts croissants d’armements entre les deux pays, Moscou devant également recevoir de Téhéran des missiles balistiques de courte portée et des systèmes sol-sol dans les mois à venir.

La Russie «compte énormément sur les drones iraniens et les modernise constamment», a indiqué la source. «Ils essaient de les rendre plus rapides pour obliger les forces de défense ukrainiennes à utiliser des systèmes de défense aérienne plus coûteux.»

Moscou a accéléré sa production nationale d'armes, et assemble actuellement des drones Shahed-136 dans une usine située à 500 milles (un mille = 1,6 km) à l'est de Moscou, selon les données.

D’ici à la fin de l’année 2025, la Russie devrait produire environ 4 000 drones kamikaze chaque année.

L’utilisation par la Russie de drones et de missiles relativement bon marché contre l’Ukraine pose des problèmes à sa défense aérienne, notamment au système Patriot fourni par les États-Unis, qui, a mis en garde Kiev, est à court de missiles intercepteurs.

Michael Clarke, professeur associé au King’s College de Londres, a expliqué que l’Iran tentait de profiter d’un repositionnement de la politique mondiale. «L’Iran a décidé stratégiquement de se rallier à la Russie, et implicitement à la Chine, car il voit un repositionnement de la politique mondiale se produire sous nos yeux et pense que cela l’aidera à se ranger du côté qui finira par l’emporter», a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.