Gabriel Attal à la tâche pour former le futur gouvernement

Le nouveau Premier ministre français Gabriel Attal assiste à une visite à Clairmarais, dans le nord de la France, le 9 janvier 2024. (AFP)
Le nouveau Premier ministre français Gabriel Attal assiste à une visite à Clairmarais, dans le nord de la France, le 9 janvier 2024. (AFP)
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Publié le Mercredi 10 janvier 2024

Gabriel Attal à la tâche pour former le futur gouvernement

  • «Les (Edouard) Philippe et (François) Bayrou font sûrement monter les enchères pour peser sur la composition du gouvernement», analyse un cadre macroniste parlementaire
  • Chargé de redonner «audace» et «mouvement» à un quinquennat à la peine, le Premier ministre va pourtant faire face aux mêmes difficultés que sa prédécesseure Elisabeth Borne

PARIS: Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal va s'atteler mercredi à former son futur gouvernement, au lendemain de sa nomination par le président de la République, destinée à insuffler un nouvel élan à un quinquennat en panne.

Devenu à 34 ans le plus jeune Premier ministre de l'histoire de la République, l'éphémère ministre de l'Education nationale doit désormais composer son équipe gouvernementale sous le signe du "réarmement" et de la "régénération" souhaités par Emmanuel Macron.

Quasi-certitude du casting, Gérald Darmanin devrait rester au ministère de l'Intérieur. "Gérald Darmanin a eu un échange avec le président qui lui a redit sa confiance: il est assuré de rester à Beauvau comme il le souhaitait", a appris l’AFP mardi soir de source proche du ministre. Un temps évoquée, la piste d'un atterrissage au Quai d'Orsay semble donc écartée.

Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont "la volonté d'aller vite sachant que l'exercice est par définition imprévisible", a-t-on fait savoir dans l'entourage présidentiel, et les deux hommes se sont de nouveau rencontrés mardi soir.

Le Conseil des ministres hebdomadaire, qui devait se tenir mercredi matin, a été reporté.

L'actuel directeur du Trésor et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Emmanuel Moulin, un proche de l'actuel ministre de l'Economie Bruno Le Maire, est de son côté pressenti pour devenir le directeur de cabinet du nouveau chef du gouvernement, selon une source proche de l'exécutif.

Après un premier déplacement, dans la foulée de sa nomination, dans le Pas-de-Calais touché par les inondations, Gabriel Attal va devoir trouver un difficile équilibre au sein de la majorité pour la nomination d'une équipe ministérielle que certains voudraient plus resserrée.

"Les (Edouard) Philippe et (François) Bayrou font sûrement monter les enchères pour peser sur la composition du gouvernement", analyse un cadre macroniste parlementaire, en évoquant les influents chefs des partis Horizons et Modem, membres de la majorité.

Emmanuel Moulin nommé directeur de cabinet de Gabriel Attal

Le haut-fonctionnaire Emmanuel Moulin, actuel directeur du Trésor et ancien directeur de cabinet de Bruno Le Maire, a été nommé directeur de cabinet du nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé mercredi l'entourage de ce dernier.

"Actuellement Directeur général du Trésor, Emmanuel Moulin dispose d'une parfaite connaissance du fonctionnement de l'État, que le Premier ministre a pu constater lorsqu'il a travaillé avec lui comme ministre des comptes publics", a-t-on précisé.

Vantant "ses très grandes qualités professionnelles", l'entourage de Gabriel Attal a ajouté qu'il prenait ses fonctions mercredi, à la suite de Jean-Denis Combrexelle, qui occupait ce poste stratégique auprès d'Élisabeth Borne depuis le 17 juillet.

Emmanuel Moulin, 55 ans, directeur du Trésor depuis 2020, formera un "binôme" avec Fanny Anor, la directrice de cabinet de Gabriel Attal au ministère de l'Éducation, a-t-on complété.

L'entourage du ministre de l'Économie Bruno Le Maire a évoqué auprès de l'AFP "un très proche, un ami".

Diplômé notamment de Sciences-Po, de l'Essec et énarque, Emmanuel Moulin a été administrateur suppléant à la Banque mondiale à Washington (2000-2003), puis secrétaire général du Club de Paris, avant de se lancer dans le privé, comme banquier senior chez Citigroup.

Après un passage au cabinet de Christine Lagarde à Bercy en 2007, il rejoint l'Élysée en 2009 comme conseiller du président Nicolas Sarkozy. Après le départ de ce dernier, il est retourné dans le privé, successivement chez Eurotunnel et Mediobanca.

Tractations

Les tractations ont commencé, même si peu d'informations ont filtré sur les membres du gouvernement sortant qui pourraient survivre au remaniement. Mais certains ont déjà fait passer des messages.

La machine aux rumeurs et aux conjectures s'est rapidement mise en branle. "On peut comprendre que (Bruno) Le Maire par ego n’ait pas envie d’être sous l'autorité de son ex-secrétaire d’Etat", a ainsi susurré un conseiller de l'exécutif.

Un cadre du camp ministériel évoque aussi les départs possibles du porte-parole du gouvernement Olivier Veran ou du ministre des Transports Clément Beaune qui avait admis son malaise face à la loi sur l'immigration et fortement indisposé Emmanuel Macron.

Car plusieurs ministres de l'aile gauche de la macronie ont exprimé à des degrés divers leur désaccord face au virage à droite opéré à l'occasion du vote de ce texte. La question de leur maintien au sein du gouvernement sera au coeur des discussions.

Gabriel Attal devra aussi se trouver un successeur au ministère de l'Education nationale qu'il n'aura occupé que cinq mois. Il a assuré mardi que la "cause de l'école" demeurerait la "mère de nos batailles".

«Forces vives»

La nomination de celui qui fait partie des personnalités politiques préférées des Français, a semble-t-il fait grincer quelques dents en interne au sein du gouvernement sortant, notamment chez ceux qui ambitionnent de succéder à Emmanuel Macron et observent avec inquiétude sa fulgurante ascension.

Chargé de redonner "audace" et "mouvement" à un quinquennat à la peine, le Premier ministre va pourtant faire face aux mêmes difficultés que sa prédécesseure Elisabeth Borne: absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale et macronie fracturée par la loi immigration.

Gabriel Attal a en ligne de mire les élections européennes du 9 juin. Il sera en partie jugé sur sa capacité à réduire l'écart important, selon les sondages, entre la liste de la majorité et celle du Rassemblement national, donnée largement gagnante et conduite par un autre jeune responsable politique ambitieux, Jordan Bardella.

Dans son discours de passation de pouvoir mardi après-midi, le Premier ministre a affiché l'objectif de "garder le contrôle de notre destin et libérer notre potentiel français". Il a aussi promis de réunir rapidement "toutes les forces vives de ce pays", partenaires sociaux et élus locaux.


France: l'adoption d'un budget compromise après le rejet des députés

Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
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  • L’Assemblée nationale a rejeté massivement en première lecture le budget 2026, renvoyant le texte au Sénat et illustrant l’extrême fragmentation politique depuis la dissolution de 2024
  • Le gouvernement minoritaire, sous pression pour réduire un déficit public record, peine à trouver une majorité, malgré l’espoir d’un compromis sur fond de tensions entre blocs politiques

PARIS: Les députés français ont rejeté à la quasi-unanimité en première lecture le budget de l'État pour 2026, dans la nuit de vendredi à samedi, un vote inédit depuis des décennies qui augure mal d'une adoption avant la fin de l'année.

Après des semaines de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie "recettes" du texte (un seul a voté pour), emportant ainsi l'ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie "dépenses".

En vertu des procédures parlementaires françaises, ce vote renvoie le texte initial du gouvernement à la chambre haute du Parlement, qui s'en saisira la semaine prochaine.

Dans un paysage politique très facturé depuis la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président Emmanuel Macron en 2024, la difficulté à adopter un budget de l'Etat constitue le sujet majeur à l'origine de la chute des derniers Premier ministres.

Le gouvernement minoritaire de Sébastien Lecornu, un proche d'Emmanuel Macron, se trouve pourtant sous forte pression pour réduire le déficit public, le plus élevé de la zone euro, dont l'ampleur inquiète les marchés financiers.

L'Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l'État, de manière inédite depuis l'adoption de la Ve République en 1958. Mais c'est une première qu'il le soit avec une telle ampleur.

Les groupes de gauche et l'extrême droite ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul un député centriste a voté en faveur du texte.

- Compromis? -

Si l'exécutif espère toujours une adoption avant la fin de l'année, cela apparaît comme une gageure, en terme de délais comme en terme de majorité pour le voter.

Minoritaire, le quatrième gouvernement en moins d'un an et demi, le sixième depuis la réélection de M. Macron en mai 2022, avait promis de laisser le dernier mot au Parlement pour éviter une censure.

Mais la recherche d'un compromis reste très difficile entre un camp présidentiel fracturé, une gauche traversée de tensions et une extrême droite favorable à une union des droites.

Si elle a vu dans le "plus long débat budgétaire" de la Ve République, un "travail utile", la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a aussi déploré un "certain nombre de mesures inconstitutionnelles, irréalistes ou inapplicables".

Dans le viseur du camp gouvernemental, plusieurs hausses d'impôts, dont un "impôt universel" sur les multinationales, une hausse de taxe sur les rachats d'action, ou une contribution sur les dividendes.

Avec elles, le déficit passerait à "4,1%" du PIB (contre un objectif à 4,7% dans le texte initial), sans elles il serait de "5,3%", a estimé Amélie de Montchalin.

Sur X, elle a dénoncé l'"attitude cynique" des "extrêmes", se disant cependant "convaincue" de la possibilité d'un compromis.

"Le compte n'y est pas", a lancé le chef de files des élus socialistes, Boris Vallaud, estimant les "recettes" insuffisantes pour "effacer" des économies irritantes sur les politiques publiques.

Le PS continuera toutefois à "chercher le compromis", a-t-il assuré.

Les socialistes, qui avaient accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange notamment de la suspension de la réforme des retraites, espéraient que les débats permettent d'arracher une taxe sur le patrimoine des ultra-riches. Mais les propositions en ce sens ont été rejetées.

Si le Parlement ne se prononce pas dans les délais, le gouvernement peut exécuter le budget par ordonnance. Une loi spéciale peut aussi être votée permettant à l'Etat de continuer à percevoir les impôts existants l'an prochain, tandis que ses dépenses seraient gelées, en attendant le vote d'un réel budget.


Narcobanditisme: la porte-parole du gouvernement sera à la marche blanche samedi à Marseille

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
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  • "Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement
  • "Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi

PARIS: La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat".

Le jeune homme de 20 ans a été assassiné le 13 novembre par deux hommes à moto, et la justice étudie la piste d'"un crime d'intimidation" lié au militantisme de son frère.

"Le gouvernement sera présent et je me rendrai samedi à Marseille en compagnie de mon collègue Vincent Jeanbrun, qui est ministre de la Ville et du Logement", a déclaré Maud Bregeon sur TF1 vendredi, ajoutant que ce drame avait "profondément choqué tous nos concitoyens".

La porte-parole a assuré que son déplacement serait fait "humblement, avec la modestie et la pudeur que cet événement nécessite, sans communication sur place".

Il s'agit, selon elle, de "marquer l'engagement total du gouvernement et le soutien de l'État, du président de la République et du Premier ministre, à cette famille et aux proches de Mehdi Kessaci".

"Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement où habitants, élus locaux et nationaux feront bloc contre le narcotrafic", a précisé l'entourage de Maud Bregeon à l'AFP.

La porte-parole retrouvera à Marseille de nombreuses autres personnalités politiques, dont beaucoup issues de gauche, comme Olivier Faure (PS) ou Marine Tondelier (les Ecologistes).

"Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi.

Si les courants politiques s'accordent sur le constat, ils s'opposent sur les voies à suivre pour contrer le narcotrafic.

Le député LFI du Nord Ugo Bernalicis a ainsi affirmé sur franceinfo que "ce qu'on demande au gouvernement, c'est pas tant la participation à cette marche, c'est de faire en sorte que les moyens soient à la hauteur des enjeux". Et "le compte n'y est pas", a-t-il dit.

Il a notamment appelé à s'attaquer au "cœur du problème" en légalisant le cannabis, dont la vente est "le moteur financier" des trafiquants, selon lui.

Le député insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, qui sera présent samedi, a exhorté à un "changement de doctrine complet", demandant par exemple plus de moyens pour la police judiciaire.

"Plutôt que d'envoyer des policiers chasser le petit consommateur, je pense au contraire qu'il faut concentrer les moyens dans le démantèlement des réseaux de la criminalité organisée", a-t-il dit.

Quant à la suggestion du maire de Nice Christian Estrosi d'engager l'armée contre le narcotrafic, Maud Bregeon a rappelé que ce n'était "pas les prérogatives de l'armée" et "qu'on a pour ça la police nationale, la gendarmerie nationale, la justice de la République française".


Une centaine de personnes en soutien à un directeur d'école menacé de mort

Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
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  • Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte
  • "On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement

RENNES: Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme.

Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte.

Selon des sources syndicales, la famille n'aurait pas toléré que l'instituteur accompagne la fillette aux toilettes.

"On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement.

"Il n'y a pas d'aspect religieux derrière tout ça" a insisté Fabrice Lerestif, un autre représentant de ce syndicat à l'échelle départementale, reprenant les termes du ministre français de l'Éducation, Édouard Geffray, en marge d’un déplacement la veille près de Lyon (centre-est).

Environ 150 personnes, dont des enseignants d'écoles voisines et une trentaine de parents d'élèves, étaient présents devant l'école, fermée pour la journée. "Soutien à notre collègue", "Parents unis! Respect et soutien total à nos enseignants", clamaient deux pancartes accrochées aux grilles.

Parmi les parents d'élèves, Pierre Yacger est venu avec ses enfants soutenir l'équipe éducative "en qui on a pleinement confiance". Concernant le directeur, "on n'a jamais eu de retour négatif", a-t-il affirmé.

Choqué, l'enseignant est depuis en arrêt de travail. Il est "meurtri par la situation" qui a "eu un impact fort sur l'ensemble de l'école", alors qu'il s'agit d'un établissement "où tout se passe bien", a précisé Mickaël Bézard.

Le corps enseignant demande que la fillette, toujours scolarisée dans cette école, soit changée d'établissement, "pour retrouver aussi un climat serein", a-t-il poursuivi.

"Cette enfant, peut-être, va être scolarisée ailleurs", a estimé Gaëlle Rougier, adjointe à l'éducation à la municipalité de Rennes. "Il va bien falloir poursuivre une médiation avec la famille", a-t-elle ajouté.