Mer Rouge: les Houthis veulent que les navires mentionnent leur destination pour éviter d’être attaqués

Mohammed Ali al-Houthi, président du Comité révolutionnaire suprême des Houthis, lors d’un entretien accordé à Reuters à Sanaa. (Reuters/photo d’archive)
Mohammed Ali al-Houthi, président du Comité révolutionnaire suprême des Houthis, lors d’un entretien accordé à Reuters à Sanaa. (Reuters/photo d’archive)
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Publié le Lundi 08 janvier 2024

Mer Rouge: les Houthis veulent que les navires mentionnent leur destination pour éviter d’être attaqués

  • Les Houthis ont affirmé que leurs actions étaient susceptibles de contraindre Israël à cesser de bombarder Gaza
  • Les dirigeants houthis ont réitéré la menace selon laquelle ils seraient prêts à attaquer les navires de la marine américaine en mer Rouge pour venger la mort de dix de leurs combattants

AL-MOUKALLA: Dimanche, la milice houthie du Yémen a incité tous les navires qui prévoyaient de transiter par la mer Rouge à faire part de leur destination à l’avance et à déclarer qu’ils n’avaient aucun lien avec Israël afin de ne pas être pris pour cible.

Le leader houthi, Mohammed Ali al-Houthi, a proposé d’atténuer ce qu’il appelle la«militarisation» de la mer Rouge ou la guerre entre ses milices et les forces maritimes dirigées par les États-Unis. Il a donc exigé que tous les navires qui naviguent dans la région fournissent à l’organisation les informations demandées.

Dans une publication sur X, Al-Houthi a indiqué: «Chaque navire qui traverse la mer Rouge, Bab el-Mandeb [le détroit qui relie la mer Rouge au golfe d’Aden] ou la mer d’Oman devrait prononcer les mots suivants: “Nous n’avons aucun lien avec Israël.”»

«Il s’agit d’une solution simple qui n’entraînera aucune dépense financière pour les entreprises. Cette mesure ne nécessite pas la militarisation de la mer Rouge et ne mettra pas en danger la navigation internationale.»

Depuis le 19 novembre, les Houthis ont saisi un navire commercial, le Galaxy Leader. Par ailleurs, ils ont mené plus de vingt attaques de missiles et de drones contre des navires commerciaux et militaires en mer Rouge dans le cadre de l’interdiction imposée à tous les navires à destination d’Israël d’utiliser cette importante voie maritime.

Les Houthis ont affirmé que leurs actions étaient susceptibles de contraindre Israël à cesser de bombarder Gaza.

Le Commandement central américain (Centcom) a rapporté samedi que le destroyer naval USS Laboon (DDG 59) avait abattu un drone lancé par les Houthis à proximité de navires commerciaux dans les eaux internationales de la mer Rouge.

De plus, les dirigeants houthis ont réitéré la menace selon laquelle ils seraient prêts à attaquer les navires de la marine américaine en mer Rouge pour venger la mort de dix de leurs combattants la semaine dernière.

Représailles 

Le chef du conseil politique des Houthis, Mehdi al-Machat, a affirmé samedi que la milice ne renoncerait à ses attaques de représailles contre les navires de la marine américaine que si les États-Unis remettaient les membres de la marine qui ont tiré sur leurs combattants en mer Rouge le 31 décembre.

S’adressant aux commandants militaires alliés dans la ville occidentale de Hodeïda, le chef houthi a déclaré: «Les représailles sont inévitables, à moins que vous ne livriez les meurtriers et les terroristes criminels au sein de vos troupes qui ont assassiné nos héros des forces armées en République du Yémen.»

Entre-temps, l’armée yéménite dans la ville méridionale de Taïz a indiqué samedi que l’un de ses soldats avait été tué après qu’un drone houthi avait ciblé un poste militaire tandis que les troupes gouvernementales repoussaient deux attaques terrestres houthies.

Abdel Basit al-Baher, un responsable militaire yéménite à Taïz, a fait savoir dans un entretien accordé à Arab News que les Houthis avaient mené dimanche deux attaques contre des soldats gouvernementaux au nord et à l’ouest de Taïz dans le but de prendre le contrôle de nouvelles zones de la ville assiégée.

Cette nouvelle intervient alors que le président du Conseil présidentiel du Yémen, Rachad al-Alimi, a rencontré dimanche à Riyad l’envoyé de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, pour discuter des tentatives actuellement menées par l’ONU afin de relancer le processus de paix au Yémen, selon l’agence de presse officielle.

Le dirigeant yéménite a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à soutenir les efforts de Grundberg pour promouvoir la paix dans ce pays ravagé par la guerre.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.