Le clan Delon, divisions et déchirements

L'acteur français Alain Delon et son fils Anthony Delon à la cérémonie funéraire du regretté acteur français Jean-Paul Belmondo (Photo, AFP).
L'acteur français Alain Delon et son fils Anthony Delon à la cérémonie funéraire du regretté acteur français Jean-Paul Belmondo (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 06 janvier 2024

Le clan Delon, divisions et déchirements

  • «mon frère et moi, nous voulons que la volonté de mon père soit respectée» en le laissant dans sa demeure de Douchy en France
  • Adulte tourmenté par une enfance malheureuse et solitaire, l'acteur de 88 ans a imposé à ses deux fils une éducation particulièrement brutale

PARIS: Alain Delon, dont le clan se déchire, adore autant sa fille qu'il entretient des rapports houleux avec ses fils qui ont rêvé de suivre ses traces et de se faire un prénom à l'ombre de la légende.

Adulte tourmenté par une enfance malheureuse et solitaire, l'acteur de 88 ans a imposé à ses deux fils une éducation particulièrement brutale, que son aîné Anthony décrit dans "Entre chien et loup", publié en mars 2023: "J'aurais pu en déduire que cet homme, mon père, ne m'aimait pas, et ainsi le laisser anéantir une partie de moi".

Une relation conflictuelle qui contraste avec l'amour que l'acteur porte et déclame à sa fille Anouchka, née en 1990 et décrite régulièrement comme la "femme de [sa] vie".

Cette complicité amène la jeune comédienne à remettre la Palme d'Or d'honneur du Festival de Cannes à son père en 2019, d'ailleurs seule enfant de la fratrie invitée par le monstre sacré à la cérémonie, avant d'être désignée exécutrice testamentaire d'Alain Delon.

"Leur père n’a jamais caché sa préférence pour sa fille", indique le biographe de l'acteur Bernard Violet, dans un entretien au Parisien publié jeudi.

L'acteur a d'ailleurs déjà pris ses dispositions, très favorables à sa fille, selon Anthony Delon.

"Ma soeur, elle a 50% de toute la fortune de mon père. Mon frère (Alain-Fabien) et moi, on est ce qu'on appelle à la part de réserve, donc on a 25%", détaillait l'aîné de la fratrie vendredi sur CNews. "Moi, j'aurais fait différemment", a précisé, sur BFMTV, Anthony, père de deux filles.

En revanche, "mon frère et moi, nous voulons que la volonté de mon père soit respectée" en le laissant dans sa demeure de Douchy (Loiret), expliquait-t-il, accusant leur soeur, qui vit en Suisse, de vouloir "ramener" la star auprès d'elle, pour des raisons fiscales.

Le comédien du "Guépard" a toujours eu conscience de ses difficultés comme parent. "Je ne suis pas sûr d’avoir été un bon père pour eux, ni un bon grand-père. Ai-je été à la hauteur ? Je ne le crois pas", confiait-il, au sujet de ses fils en 2018 à Paris Match.

«Mal-être»

Son premier fils, Anthony, nait en 1964. Fruit de ses amours avec Nathalie, la seule femme qu'il a épousée, le garçon va connaître une enfance agitée, marquée par le divorce et l'absence de ses parents.

Même yeux bleus, démarche féline, faux airs de voyou... Après des passages en maison de correction puis en prison pour détention d'armes, Anthony va se lancer dans le cinéma mais peine à se défaire de l'étiquette de "fils de"... et préfère se consacrer à la mode, via une ligne de blousons de cuir.

Trois décennies plus tard, Alain-Fabien naît en 1994 du couple que l'acteur forme avec la mannequin néerlandaise Rosalie Van Breemen: le jeune homme, quatre ans plus jeune que sa soeur Anouchka, fait d'abord parler de lui pour un coup de feu survenu dans une fête qu'il avait organisée, mineur.

Il écopera d'une peine de prison avec sursis et confessera son mal-être dans un livre: "De la race des seigneurs" (2019), l'histoire d'un apprenti comédien, "happé par ses démons" et rêvant d'égaler son père, un célèbre acteur.

Semblant plus apaisé, le trentenaire avait mis en ligne fin décembre des photos du réveillon de Noël à Douchy, le montrant à table aux côtés de son père, d'Anthony et de ses deux filles. L'absence de sa soeur Anouchka avait été remarquée.

En marge de cette fratrie divisée, Alain Delon n'a jamais reconnu la paternité d'Ari Boulogne, fils de la chanteuse Nico du Velvet Underground, avec qui il a eu une liaison dans les années 60. Le photographe a été élevé par la propre mère de l'acteur, il a fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique et cures de désintoxication. Il est mort en mai 2023, à l'âge de 60 ans.

"Moi j'ai eu une fille et je l'ai reconnue, j'ai fait ce qui me semblait juste", a souligné vendredi Anthony Delon, qui avait rendu hommage à Ari Boulogne sur les réseaux sociaux.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.