La Turquie n’est plus une option pour les touristes saoudiens

Les problèmes sécuritaires ont profondément nui au secteur touristique turc (Photo, Reuters/Archives).
Les problèmes sécuritaires ont profondément nui au secteur touristique turc (Photo, Reuters/Archives).
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Publié le Mercredi 30 décembre 2020

La Turquie n’est plus une option pour les touristes saoudiens

  • Avant, la Turquie faisait partie des destinations préférées des Saoudiens, mais, pour des raisons de sécurité, le pays transcontinental n’est actuellement plus un choix retenu
  • Une alerte de sécurité publiée par l’ambassade des États-Unis en Turquie révèle que le risque d’attaque terroriste et d’enlèvement contre des ressortissants étrangers est bien présent à Istanbul

DJEDDAH: Les Saoudiens sont connus pour leurs voyages d’agrément. La pandémie de Covid-19 et les périodes de confinement qui en ont résulté ont durement frappé l’industrie mondiale du tourisme.

Toutefois, avec la disponibilité des vaccins contre cette infection potentiellement mortelle, les espoirs de relance de l’industrie touristique renaissent, et les Saoudiens attendent avec impatience d’explorer à nouveau le monde et de retrouver leurs destinations préférées.

Avant, la Turquie faisait partie des destinations préférées des Saoudiens, mais, pour des raisons de sécurité, le pays transcontinental n’est plus actuellement un choix retenu. Les problèmes sécuritaires ont nui au secteur touristique turc, et la baisse du nombre de touristes n’a fait qu’aggraver les difficultés économiques du pays.

Selon les chiffres du ministère turc de la Culture et du Tourisme, le nombre de touristes saoudiens qui visitent le pays a considérablement chuté en août, de plus de 28% par rapport à la même période l’année précédente. Les arrivées en provenance des Émirats arabes unis ont également baissé de près de 16% au cours de la même période.

Une alerte de sécurité publiée par l’ambassade des États-Unis en Turquie en octobre révèle que, selon des informations crédibles, le risque d’attaque terroriste et d’enlèvement contre des ressortissants étrangers existe bien à Istanbul.

La mission américaine conseille vivement à ses citoyens «de faire preuve de la plus grande prudence particulièrement dans les endroits où les Américains ou les étrangers peuvent se rassembler comme les grands immeubles de bureaux ou même les centres commerciaux». La même alerte exhorte les citoyens américains à rester vigilants, à éviter les rassemblements, à être conscients de leur environnement, à rester en alerte dans les endroits fréquentés par des étrangers et à surveiller les médias locaux pour suivre l’actualité.

Les autorités saoudiennes ont également publié plusieurs alertes de voyage pour les citoyens visitant la Turquie cette année après que certains ont été la cible de vols et de fraudes.

«La Turquie est vraiment un pays magnifique, mais où l’on ne se sent plus en sécurité», déclare Salah Salem, un enseignant saoudien, à Arab News.

«J’ai visité la Turquie trois fois, et j’ai été très impressionné par sa nature. Cependant, mon voyage en 2017 a été une expérience si affreuse que j’ai fini par exclure la Turquie de mes destinations de vacances. Je me suis rendu compte que de nombreux commerçants turcs augmentaient le prix de leurs produits. Quand j’ai demandé à un ami turc la raison de ce comportement, il m’a répondu: “La vie est devenue très difficile pour le peuple turc, et ces gens essaient de profiter au maximum de votre présence en tant que touriste d’un pays riche”. Cela m’a profondément choqué», avoue Salah.

Selon lui, même les chauffeurs de taxi sont devenus cupides. «Les taxis sont équipés de compteurs numériques, mais de nombreux conducteurs ont tendance à emprunter les trajets les plus longs afin de vous faire payer plus.»

«Un trajet du quartier de Sultanahmet à la place Taksim, une distance d’environ 6,5 km, coûte 4 lires (1 lire turque = 0,11 euro) en tramway et 15 lires en taxi. Mais certains chauffeurs de taxi exigent 30 lires. Lorsque vous êtes d’accord avec eux sur le prix de la course, ils n’hésitent jamais, mais ils vous conduisent à travers de nombreuses rues jusqu’à ce que le compteur affiche 30 lires, voire plus», raconte-t-il.

Abdallah al-Dougha, qui prépare un diplôme de troisième cycle en études arabes, a toujours rêvé de visiter la Turquie, mais après les récents communiqués, il a décidé de se tourner vers d’autres destinations.

«Pourquoi devrais-je me rendre dans un pays où les médias et les sources officielles expliquent que la vie des touristes est en danger? Il existe d’autres choix plus sûrs», explique Abdallah. «Marié et père de deux enfants, je ne peux pas partir à l’aventure dans un pays aussi dangereux», ajoute-t-il.

«Mes amis considèrent tous la Turquie comme un endroit peu sûr pour passer des vacances. À la place, ils parlent de l’Azerbaïdjan, de la Géorgie et de l’Arménie comme destinations touristiques», explique-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".