Le ministre égyptien des Affaires étrangères s’entretient avec une délégation américaine

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, s’est entretenu avec une délégation américaine mercredi pour discuter de Gaza et de l’escalade des tensions régionales (Photo, @MfaEgypt)
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, s’est entretenu avec une délégation américaine mercredi pour discuter de Gaza et de l’escalade des tensions régionales (Photo, @MfaEgypt)
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Publié le Mercredi 03 janvier 2024

Le ministre égyptien des Affaires étrangères s’entretient avec une délégation américaine

  • La délégation, présidée par la sénatrice Joni Ernst, s’est rendue en Égypte dans le cadre d’une tournée régionale
  • Le ministre des Affaires étrangères a fait part du «rejet total» par l’Égypte de toute tentative visant à déplacer les Palestiniens ou à mettre fin à leur revendication de création d’un État

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, s’est entretenu avec une délégation américaine mercredi pour discuter de Gaza et de l’escalade des tensions régionales.

La délégation, présidée par la sénatrice Joni Ernst, s’est rendue en Égypte dans le cadre d’une tournée régionale.

M. Choukri a évoqué le partenariat stratégique et multiforme entre l’Égypte et les États-Unis et a salué l’évolution des relations entre les deux pays.

Il a insisté sur la nécessité de renforcer les liens bilatéraux, notamment les relations politiques, économiques, commerciales et militaires.

La situation instable au Moyen-Orient et dans le monde entier exige une intensification des mécanismes de coordination et des actions conjointes pour instaurer la paix, la sécurité et la stabilité, a souligné M. Choukri.

Ahmed Abou Zaid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré que la réunion avec la délégation américaine portait sur un certain nombre de questions régionales, notamment la situation dans la bande de Gaza.

M. Choukri a appelé à l’acheminement de l’aide humanitaire nécessaire grâce à la mise en œuvre de la résolution N°2720 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui permettrait des livraisons urgentes à Gaza.

Le ministre des Affaires étrangères a fait part du «rejet total» par l’Égypte de toute tentative visant à déplacer les Palestiniens ou à mettre fin à leur revendication de création d’un État, ce qui constituerait une menace supplémentaire pour la stabilité régionale.

Il a condamné le ciblage des civils et la violence perpétrée par les colons israéliens, soulignant la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et global.

M. Abou Zaid a indiqué que M. Choukri avait prévenu la délégation américaine du risque de voir le conflit de Gaza s’étendre à l’ensemble de la région, mentionnant les escarmouches à la frontière libanaise ainsi qu’en Syrie et en Irak.

M. Choukri a ajouté que la liberté de navigation dans la mer Rouge est nécessaire pour assurer la fluidité et la sécurité des échanges commerciaux mondiaux.

La délégation américaine s’est enquise de la vision de l’Égypte quant à l’avenir de la question palestinienne, a précisé le ministère des Affaires étrangères, ajoutant que M. Choukri avait recommandé des solutions pour désamorcer les tensions régionales et parvenir à un règlement global du conflit.

La délégation a souligné l’importance des relations américano-égyptiennes et du partenariat stratégique entre les deux pays, et a fait part de la volonté de Washington de consulter l’Égypte sur les questions internationales et régionales.

La délégation américaine a félicité l’Égypte pour avoir facilité l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et encouragé la conclusion d’accords pour la libération de prisonniers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Qatar: Les négociateurs du Hamas ne sont pas à Doha «actuellement» mais le bureau n'est pas fermé 

Les négociateurs du Hamas ne sont pas présents "actuellement" à Doha mais le bureau du mouvement islamiste palestinien n'est pas fermé "définitivement", a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. (AFP)
Les négociateurs du Hamas ne sont pas présents "actuellement" à Doha mais le bureau du mouvement islamiste palestinien n'est pas fermé "définitivement", a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. (AFP)
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  • Le Qatar, aux côtés des Etats-Unis et de l'Egypte, était engagé depuis des mois dans des négociations en vue d'une trêve dans la bande de Gaza
  • Mais l'Etat du Golfe, qui accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012 avec la bénédiction de Washington, a récemment annoncé qu'il suspendait sa médiation

DOHA: Les négociateurs du Hamas ne sont pas présents "actuellement" à Doha mais le bureau du mouvement islamiste palestinien n'est pas fermé "définitivement", a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar.

"Les dirigeants du Hamas qui font partie de l'équipe de négociation ne sont pas à Doha et ils se déplacent entre différentes capitales", a indiqué Majed Al-Ansari.

"Le bureau du Hamas a été ouvert pour le processus de médiation. Evidemment, lorsqu'il n'y a pas de processus de médiation, le bureau lui-même ne fonctionne pas", a-t-il ajouté avant d'affirmer qu'il n'était pas "définitivement fermé".

"Toute décision de fermer définitivement le bureau vous sera communiquée directement d'ici", a encore déclaré le porte-parole.

Le Qatar, aux côtés des Etats-Unis et de l'Egypte, était engagé depuis des mois dans des négociations en vue d'une trêve dans la bande de Gaza.

Mais l'Etat du Golfe, qui accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012 avec la bénédiction de Washington, a récemment annoncé qu'il suspendait sa médiation.

"Le processus de médiation est suspendu à moins que nous revenions sur cette décision, si nous constatons des positions (sérieuses) des deux parties" (Hamas et Israël), a affirmé M. Ansari.

Il a refusé de répondre à la question de savoir si Doha avait demandé au Hamas de quitter le Qatar.

"Personne ne nous a demandé de partir", a dit lundi à l'AFP un haut responsable du Hamas. "Des membres du bureau politique et un certain nombre de dirigeants de différents niveaux du Hamas effectuent des visites en Turquie de temps en temps", a-t-il ajouté.

Mais plusieurs médias ont rapporté que les Etats-Unis avaient demandé au Qatar d'expulser le Hamas.

Et lundi, le département d'Etat a estimé qu'aucun pays ne devrait accueillir des cadres du Hamas.

"Nous venons de prendre connaissance ces derniers jours de ces informations selon lesquelles ils ont déménagé en Turquie. Nous dirons clairement au gouvernement turc, comme nous l'avons fait pour tous les pays du monde, qu'il n'est plus possible de faire comme si de rien n'était avec le Hamas", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Depuis le début de la guerre à Gaza, une seule et unique trêve a vu le jour en novembre 2023 et permis la libération de plus de 100 otages, emmenés à Gaza lors de l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Plus tôt en novembre, le Hamas a rejeté une proposition de trêve à court terme de l'Egypte et du Qatar, car elle n'offrait pas de cessez-le-feu durable.

Israël a promis à maintes reprises qu'il n'arrêterait pas les combats tant qu'il n'aurait pas atteint ses objectifs: anéantir le Hamas et ramener les otages chez eux.


Liban: plus de 200 enfants tués en moins de deux mois, selon l'Unicef

Plus de 200 enfants ont été tués au Liban, près de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, a alerté l'Unicef mardi, soit en moyenne "plus de trois" par jour. (AFP)
Plus de 200 enfants ont été tués au Liban, près de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, a alerté l'Unicef mardi, soit en moyenne "plus de trois" par jour. (AFP)
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  • Le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, disant agir ainsi en soutien au Hamas
  • Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers dans le sud du Liban, le Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre

GENEVE: Plus de 200 enfants ont été tués au Liban, près de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, a alerté l'Unicef mardi, soit en moyenne "plus de trois" par jour.

"Bien que plus de 200 enfants aient été tués au Liban en moins de deux mois, une tendance déconcertante se dégage : ces morts sont accueillies avec inertie par ceux qui sont en mesure de mettre un terme à cette violence", a déclaré un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance, James Elder, lors d'un point de presse à Genève.

"Nous devons espérer que l'humanité n'assistera plus jamais à un tel carnage d'enfants comme à Gaza, mais il y a des similitudes effrayantes pour les enfants du Liban", a-t-il affirmé.

"Au Liban, de la même manière qu'à Gaza, l'intolérable se transforme tranquillement en acceptable", a ajouté le porte-parole, dénonçant "une normalisation silencieuse de l'horreur".

Le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, disant agir ainsi en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers dans le sud du Liban, le Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.

"Le chiffre d'un peu plus de 200 (enfants tués, ndlr) a été atteint qu'au cours des deux derniers mois" et "il y en a eu au moins 231" de tués au Liban depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, a indiqué M. Elder.

L'Unicef "ne nomme pas" les responsables "mais quiconque suit les médias devrait avoir une idée assez précise de la manière dont ces enfants ont été tués, de l'endroit d'où les roquettes ont été tirées, de l'endroit où ces enfants se trouvaient, de l'endroit qu'ils fuyaient.... la même chose qu'à Gaza", a relevé le porte-parole.

Plus de 3.500 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre, selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre. Côté israélien, 46 civils et 78 militaires ont été tués.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour assurer le retour chez eux des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement depuis plus d'un an. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont été également déplacés.


Cisjordanie: l'Autorité palestinienne fait état de trois Palestiniens tués dans une opération israélienne

Le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, a indiqué à l'AFP que trois Palestiniens avaient été tués durant cette opération de l'armée israélienne et que leur corps étaient désormais détenus par les autorités israéliennes. (AFP)
Le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, a indiqué à l'AFP que trois Palestiniens avaient été tués durant cette opération de l'armée israélienne et que leur corps étaient désormais détenus par les autorités israéliennes. (AFP)
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  • L'Autorité palestinienne a fait état mardi de trois Palestiniens tués dans une opération israélienne dans les environs de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée
  • De leur côté, l'armée et les services de sécurité israéliens ont annoncé dans un communiqué conjoint que "trois terroristes avaient été tués dans un échange de tirs" qui a éclaté lors d'une opération nocturne visant à arrêter un homme recherché à Qabatiya

JENINE: L'Autorité palestinienne a fait état mardi de trois Palestiniens tués dans une opération israélienne dans les environs de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

De leur côté, l'armée et les services de sécurité israéliens ont annoncé dans un communiqué conjoint que "trois terroristes avaient été tués dans un échange de tirs" qui a éclaté lors d'une opération nocturne visant à arrêter un homme recherché à Qabatiyah, près de Jénine.

Le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, a indiqué à l'AFP que trois Palestiniens avaient été tués durant cette opération de l'armée israélienne et que leur corps étaient désormais détenus par les autorités israéliennes.

L'identité des trois hommes, âgés de 24 à 32 ans, a été annoncée par un communiqué du ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Dans la ville située à quelques kilomètres au sud de Jénine, des journalistes de l'AFP ont en effet constaté la présence de véhicules militaires israéliens.

Dans leur communiqué, l'armée israélienne, la police des frontières et le Shin Bet (service de sécurité intérieure) affirment que l'opération visait à arrêter Raëd Hanaïché, "emprisonné dans le passé pour activités terroristes" et "récemment impliqué dans des tirs et des attaques à l'explosif contre les forces" israéliennes qui n'ont pas fait de victime.

Lors de l'opération menée par "des forces de sécurité infiltrées", "des terroristes ont ouvert le feu (...) depuis le bâtiment où se cachait l'homme recherché", et Raëd Hanaïché et "deux terroristes armés" ont été tués, précise le communiqué.

Les forces israéliennes, qui ne déplorent aucun blessé, disent avoir retrouvé plusieurs armes et détruit deux ateliers de confection d'explosifs, ainsi que des engins improvisés enterrés sous les routes.

Les violences en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, se sont aggravées depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Depuis, au moins 771 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne ou les colons, selon le ministère palestinien de la Santé.

Au moins 24 Israéliens, dont des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon des données officielles israéliennes.