Tony Blair dément avoir évoqué en Israël un déplacement des Palestiniens de Gaza

Des Palestiniens traversent une rue inondée dans un camp de fortune abritant des Palestiniens déplacés, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, au milieu du conflit en cours entre Israël et le Hamas, le 2 janvier 2024. (Photo, AFP)
Des Palestiniens traversent une rue inondée dans un camp de fortune abritant des Palestiniens déplacés, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, au milieu du conflit en cours entre Israël et le Hamas, le 2 janvier 2024. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 02 janvier 2024

Tony Blair dément avoir évoqué en Israël un déplacement des Palestiniens de Gaza

  • Tony Blair, qui a quitté ses fonctions en 2007 et qui a été, par la suite, émissaire au Proche-Orient chargé de mettre en place des institutions palestiniennes, se trouvait en Israël la semaine dernière
  • L'expulsion d'une population hors de son territoire est interdite par les conventions de Genève, qui constituent le coeur du droit humanitaire international

LONDRES: L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a fermement démenti avoir eu des discussions en Israël sur un déplacement des Palestiniens de Gaza, comme l'a affirmé une télévision israélienne.

Selon le média israélien Channel 12, Tony Blair, qui a quitté ses fonctions en 2007 et qui a été, par la suite, émissaire au Proche-Orient chargé de mettre en place des institutions palestiniennes, se trouvait en Israël la semaine dernière.

Il aurait eu des réunions avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz, membre du cabinet de guerre, au sujet d'un rôle de médiation après la guerre avec le Hamas, a affirmé Channel 12.

Selon cette chaîne, il pourrait de plus avoir le rôle d'intermédiaire avec des Etats arabes modérés pour une "réinstallation volontaire" des habitants de Gaza.

Mais la fondation de Tony Blair, le Tony Blair Institute for Global Change, a qualifié de "mensonge" ces affirmations.

Elles ont été publiées "sans aucun contact avec Tony Blair ou son équipe". "Aucune discussion de ce type n'a eu lieu", a réagi l'organisation dans un communiqué lundi soir.

"Tony Blair n'aurait pas une telle discussion, car l'idée est erronée dans son principe. Les habitants de Gaza doivent pouvoir rester et vivre à Gaza".

La présidence palestinienne a rejeté "toute tentative suspecte" de nommer M. Blair "ou toute autre personne pour se charger de déplacer les Palestiniens de Gaza", dénonçant un "acte condamnable", dans un communiqué cité par l'agence palestinienne Wafa.

"Nous demandons au gouvernement britannique de ne pas autoriser d'interférence dans le sort et l'avenir du peuple palestinien", a ajouté la présidence, prévenant que "Tony Blair n'est pas le bienvenu dans les Territoires palestiniens".

Dimanche, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a préconisé un retour de colons juifs dans la bande de Gaza après la guerre.

Deux ministres israéliens d'extrême-droite, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir ont estimé ces derniers jours qu'Israël devrait "encourager" les quelque 2,4 millions de Palestiniens de Gaza à quitter le territoire vers d'autres pays.

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a vivement condamné ces propos.

En décembre, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, et le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avaient mis en garde contre "des tentatives" de déplacer les Palestiniens vers l'Egypte.

L'expulsion d'une population hors de son territoire est interdite par les conventions de Genève, qui constituent le coeur du droit humanitaire international.

Les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont fait plus de 22 000 morts, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, depuis le début de la guerre le 7 octobre, selon le dernier bilan publié par le Hamas.

Elles ont été lancées en représailles à une attaque d'une ampleur sans précédent menée par des commandos du mouvement islamiste qui a entraîné la mort d'environ 1 140 personnes en Israël, en majorité des civils, selon les dernières données officielles israéliennes.


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.