BEYROUTH: Le front sud a été témoin de tensions accrues après un calme précaire qui a duré jusqu’aux premières heures de lundi dans de nombreux villages frontaliers.
Le ministre libanais des Affaires sociales par intérim, Hector Hajjar, s’est rendu, lundi, dans la région frontalière et a visité plusieurs villes pour évaluer la situation des personnes contraintes de quitter leur domicile.
Le nombre de personnes déplacées a atteint 72 436, en raison de l’escalade des conflits dans des zones auparavant moins touchées.
Le chef religieux Élias Kfoury informe le ministre, lors de la tournée de reconnaissance à Jdeidet Marjayoun, que «le mouvement est complètement paralysé dans la région après la fermeture des écoles dans la région de Marjayoun et le transfert des opérations officielles et des bureaux de sécurité vers le gouvernorat de Nabatieh».
Par ailleurs, M. Kfoury soutient que la route Marjayoun-Khardali-Nabatieh est désormais dangereuse en raison des récents bombardements menés par des drones israéliens.
EN BREF
Le ministre libanais des Affaires sociales par intérim, Hector Hajjar, s’est rendu, lundi, dans la région frontalière et a visité plusieurs villes pour évaluer la situation des personnes contraintes de quitter leur domicile.
M. Hajjar a visité les villes de Rmeich, de Aïn Ebel et de Hanin, avant de clore sa tournée à Tyr, où il a visité le nouvel abri de l’école nationale de Tyr.
Il a promis de «procéder aux préparatifs nécessaires au cas où la situation sécuritaire se détériorait, en vue de soutenir le peuple libanais quittant les zones dangereuses».
Lundi après-midi, des sirènes ont retenti dans sept colonies israéliennes de Haute Galilée, par crainte d’une infiltration de drones en provenance du Liban.
Plusieurs colonies et avant-postes israéliens situés en face de la région frontalière libanaise ont été visés, tandis que plusieurs villages du sud du Liban ont été soumis à des bombardements aériens et terrestres et à des frappes de missiles israéliens.
Les sirènes ont retenti à Avivim, Baram, Dishon, Dalton, Yiftah, Yir’on, Kerem Ben Zamra et Malikiya en Haute Galilée.
Le Canal 12 israélien rapporte qu’un missile antiblindé a été lancé depuis le territoire libanais vers Metula, en Haute Galilée.
L’armée israélienne a lancé un ballon espion au-dessus de la périphérie de Dhahira, en face d’un poste de l’armée libanaise.
Le Hezbollah recommence à frapper les avant-postes militaires israéliens, notamment en «prenant directement pour cible l’avant-poste de Hadb al-Bustan».
Un drone israélien a tiré deux roquettes sur le village frontalier de Kfar Kila. Les bombardements directs d’artillerie ont atteint la périphérie de Bint Jbeil, le village de Maroun al-Ras, ainsi que la périphérie du village de Tayr Harfa.
Israël continue de menacer le Hezbollah: «S’il ne se retire pas derrière les frontières, une guerre à grande échelle risque de se produire au Liban.»
Un responsable israélien déclare à Reuters que certaines des troupes retirées de Gaza, dans le sud, seraient prêtes à effectuer une rotation vers la frontière nord avec le Liban.
Il ajoute que la situation sur le front libanais ne peut perdurer.
La période de six mois à venir est cruciale. Israël transmettra un message similaire à l’envoyé américain, Amos Hochstein, qui fait la navette avec Beyrouth, déclare le responsable.
Les avions de reconnaissance israéliens survolent de manière intensive les villages du sud.
Ils ont également effectué des vols de surveillance à moyenne altitude au-dessus des villages et villes du district de Hasbaya.
Les avions israéliens ont incessamment survolé les villages des secteurs ouest et central, jusqu’à la côte et au-dessus de la ville de Tyr.
Au cours de ces vols, des fusées éclairantes ont été larguées sur les villages frontaliers proches de la Ligne bleue – de Naqoura à Ramiya, Al-Qozah, Debel, Aïn Ebel et Aïta el-Chaab.
Les avions militaires israéliens ont survolé à haute altitude la ville de Hermel et les villages de la région nord-est du Liban.
Des avions de combat israéliens ont mené des frappes aériennes, tôt dimanche matin, près des villes de Dhahira et Jebbine, sans occasionner de pertes humaines.
À la veille du Nouvel An, la plupart des habitants des régions d’Arqoub et de Hasbaya sont restés chez eux par crainte d’attaques potentielles contre leurs villages.
Cette crainte était renforcée par la présence de l’armée et des forces de sécurité qui patrouillaient activement dans la zone.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com