PARIS: Emmanuel Macron a réitéré sa volonté d'"accélérer en même temps sur le plan de la transition écologique et de la lutte contre la pauvreté", un de ses sujets de prédilection, en détaillant les "sept piliers" de sa "doctrine" dans une tribune dans le quotidien Le Monde publiée vendredi.
Le chef de l'Etat a de nouveau plaidé pour "créer les conditions d'un choc financier" pour aider les pays émergents à mettre en place des politiques "budgétaire et monétaire non orthodoxes".
"Il nous faut mobiliser, au-delà des financements publics, de nouveaux mécanismes d'assurance privée face au risque climatique", estime-t-il, en annonçant pour le premier semestre 2024 "un premier paquet pour l'adaptation au changement climatique et les pertes et préjudices" au Bangladesh d'un milliard d'euros investis par l'Agence française de développement.
La France et le Kazahstan organiseront, par ailleurs, "en septembre 2024" un "sommet One Planet en marge de la prochaine Assemblée générale des Nations unies" sur le sujet particulier de l'accès à l'eau et ses "mécanismes de gouvernance à l'échelle mondiale", indique-t-il.
Concernant la préservation de la biodiversité, la troisième conférence des Nations unies sur l'océan se tiendra à Nice en juin 2025, une initiative conjointe de la France et du Costa-Rica. Elle doit permettre d'"adopter un compact pour l’océan qui actualise le droit international – notamment sur l'interdiction de la pollution plastique et la protection de la haute mer et des fonds marins", détaille M. Macron.
A deux jours de ses traditionnels vœux aux Français, le chef de l'Etat fait de nouveau un pas de côté dans l'espoir d'éteindre la polémique et la crise politique nées de sa loi sur l'immigration, en insistant sur l'un de ses sujets de prédilection: la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat.
Objectif "non négociable", rappelle-t-il dans sa tribune, "les pays les plus avancés, qui sont aussi ceux qui ont le plus émis de CO2 depuis la révolution industrielle, doivent sortir des énergies fossiles".
Pour le charbon en particulier, "le G7 a une responsabilité, celle d('en) sortir dès 2030 (la France le fera dès 2027)", précise le président français.
Il appelle à aider les pays émergents dans leurs transition, en "accélér(ant) le financement des énergies renouvelables mais aussi de l'énergie nucléaire, dont le rôle est clé".