En Syrie, les festivités de Noël annulées en solidarité avec Gaza

Des Syriens chantent Noël dans une église de la capitale Damas, le 23 décembre 2023. (Photo Louai Beshara AFP)
Des Syriens chantent Noël dans une église de la capitale Damas, le 23 décembre 2023. (Photo Louai Beshara AFP)
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Publié le Dimanche 24 décembre 2023

En Syrie, les festivités de Noël annulées en solidarité avec Gaza

  • Le quartier d'Azizia, dans le nord de la Syrie, abrite traditionnellement un marché de Noël animé et ses ruelles scintillent de lumières et de bibelots chaque année à la même période
  • «Compte tenu des circonstances, en particulier à Gaza», les principales églises syriennes ont déclaré dans un communiqué commun l'annulation des festivités de Noël, limitant les célébrations à des cérémonies religieuses

DAMAS, Syrie : Les rues de la Syrie sous contrôle gouvernemental ne connaîtront pas de festivités de Noël cette année, les principales églises ayant restreint les festivités à des prières, en solidarité avec les victimes de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza.

«En Palestine, le lieu de naissance de Jésus-Christ, les gens souffrent», dit à l'AFP l'archevêque catholique syriaque d'Alep, Mgr Dionysius Antoine Shahda.

Le quartier d'Azizia, dans le nord de la Syrie, abrite traditionnellement un marché de Noël animé et ses ruelles scintillent de lumières et de bibelots chaque année à la même période.

Mais cette année, la place est presque déserte et aucune décoration de Noël n'y est visible.

«Nous avons annulé toutes les célébrations officielles et les réceptions dans nos églises par solidarité avec les victimes des bombardements à Gaza», explique l'archevêque.

Selon le gouvernement du Hamas, plus de 20.000 personnes, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, ont été tuées dans les frappes de l'armée israélienne sur la bande de Gaza, en représailles à une attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.

Cette attaque d'une ampleur sans précédent dans l'histoire d'Israël a fait 1.140 mots, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes.

Les frappes se sont poursuivies samedi dans le territoire pauvre et exigu où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. Et selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), «aucun endroit n'est sûr» dans l'étroite bande de terre assiégée et désormais en ruine.

- «Triste année» -

«Compte tenu des circonstances, en particulier à Gaza», les principales églises syriennes ont déclaré dans un communiqué commun l'annulation des festivités de Noël, limitant les célébrations à des cérémonies religieuses.

Avant l'éclatement de la guerre civile en 2011, le Syrie comptait environ 1,2 million de chrétiens, mais beaucoup ont fui depuis. Bien que les festivités aient progressivement repris ces dernières années avec la reprise en main de vastes pans du territoire par les forces gouvernementales, la guerre en cours a changé la donne.

À Damas, une atmosphère morose règne désormais, les festivités se limitant à un seul marché.

La cathédrale Mariamite de la capitale, siège de l'Eglise orthodoxe grecque d'Orient, a modestement orné sa cour où elle a installé un petit sapin.

Rachel Haddad, une habitante de Damas âgée de 66 ans, explique être restée accrochée à son téléphone pendant plus de deux mois pour suivre les nouvelles de la guerre à Gaza, et qu'elle n'a pas eu le cœur à installer un sapin de Noël.

«C'est une année très triste. Elle a commencé par le tremblement de terre et s'achève par la guerre de Gaza», déplore Mme Haddad, en référence au séisme du 6 février qui a fait 55.000 mots en Syrie et en Turquie voisine.

«Il n'y a pas eu d'occasion de se réjouir», souffle-t-elle, attribuant également la morosité ambiante à la situation économique qui prévaut en Syrie, marquée par des pénuries de carburant récurrentes et des coupures d'électricité chroniques.

«S'il n'y a pas d'électricité, comment pourrions-nous apprécier les décorations et les lumières ?», interroge Mme Haddad.


Netanyahu annonce fermer la chaîne Al-Jazeera en Israël

Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
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JERUSALEM: Le gouvernement israélien a "décidé à l'unanimité" de "fermer en Israël" la chaîne qatarie Al-Jazeera, a annoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un message sur X, sans autre détail sur les mesures prises.

Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a affirmé sur X avoir "aussitôt signé l'injonction contre Al-Jazeera" qui "entre en vigueur immédiatement".

Il a ajouté avoir fait en sorte qu'Al-Jazeera "ne puisse plus opérer depuis Israël" et accusé la chaîne de "menacer la sécurité" du pays.

Un ordre de saisie du matériel de la chaîne, signé par M. Karhi, a été publié dans la foulée.

Selon ce document, instruction est donnée de saisir "les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne", détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.


Le Hamas dit vouloir continuer à négocier une trêve avec Israël

Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
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  • «Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou
  • L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le Hamas a indiqué lundi avoir l'intention de continuer à négocier une trêve dans la bande de Gaza, alors même qu'Israël a demandé aux habitants d'évacuer certains quartiers de Rafah, ville du sud du territoire palestinien, avant une possible opération militaire.

«Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou. «Nous allons continuer les négociations de façon positive et ouverte pour parvenir à un accord (...) qui prévoie un cessez-le-feu illimité».

L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire.

Une médiation Egypte-Qatar-Etats-Unis tente depuis plusieurs mois d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, censée notamment prévoir une pause dans les combats et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre celle d'otages israéliens enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Un cycle de négociations indirectes a pris fin dimanche au Caire, sans avancée. Le Hamas réclame que l'accord de trêve prévoie la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, ce que refuse Israël qui se dit déterminé à anéantir le Hamas. Le Hamas et le gouvernement israélien se renvoient mutuellement la responsabilité de l'absence de percée dans ces négociations.

Faisant fi des appels internationaux à la retenue, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, répète à l'envi sa détermination à mener une offensive terrestre d'ampleur sur Rafah, où se terrent selon lui les derniers bataillons du Hamas.

Les Nations unies ainsi que de nombreuses capitales et ONG redoutent qu'une telle attaque se solde par un bain de sang. Selon l'ONU, 1,2 million de civils sont massés, à Rafah.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait près de 34.700 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, tenu par le Hamas.


L’autorité saoudienne Nazaha révèle les détails de cas de corruption récents

Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
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  • Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, le porte-parole a déclaré que des procédures judiciaires avaient été engagées contre tous les auteurs
  • Nazaha entend poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics ou reconnue coupable d’abus d’autorité

RIYAD: Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté.

Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, il a déclaré que des procédures judiciaires ont été engagées contre tous les auteurs.

Dans l’une de ces affaires, deux employés de la Banque centrale ont été arrêtés pour avoir reçu des sommes d’argent d’un résident en échange du dépôt de plus de 7,3 millions de riyals saoudiens, ou SAR (1 SAR = 0,25 euro), sans vérifier la source, sur des comptes bancaires qui appartenaient à des entités commerciales sur une période de deux ans. Le résident en question a également été arrêté.

Dans une autre affaire, un agent de sécurité qui travaillait au département général de la circulation a été arrêté pour avoir reçu 387 000 SAR du propriétaire d’un bureau de services publics, également arrêté, en échange de la modification illégale des données essentielles d’un groupe de véhicules.

Par ailleurs, un troisième cas de corruption fait la lumière sur l’employé d’un hôpital universitaire. Il avait été arrêté pour avoir empoché 100 000 SAR de la part de citoyens en échange d’une promesse de les nommer à des postes à l’université.

Nazaha entend continuer de travailler pour identifier et poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics, reconnue coupable d’abus d’autorité à des fins personnelles ou accusée de nuire de toute autre manière à l’intérêt public.

L’autorité saoudienne a souligné que les coupables seraient tenus pour responsables et poursuivis. Elle a ajouté qu’il n’y aurait pas de délai de prescription pour de tels crimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com