Les efforts de KSrelief pour atténuer la crise humanitaire

Le Centre d'aide humanitaire et de secours Roi Salmane a déployé des efforts importants pour fournir une aide humanitaire à la population de Gaza depuis le 7 octobre (Photo, Fournie).
Le Centre d'aide humanitaire et de secours Roi Salmane a déployé des efforts importants pour fournir une aide humanitaire à la population de Gaza depuis le 7 octobre (Photo, Fournie).
Le Centre d'aide humanitaire et de secours Roi Salmane a déployé des efforts importants pour fournir une aide humanitaire à la population de Gaza depuis le 7 octobre (Photo, Fournie).
Le Centre d'aide humanitaire et de secours Roi Salmane a déployé des efforts importants pour fournir une aide humanitaire à la population de Gaza depuis le 7 octobre (Photo, Fournie).
Le Centre d'aide humanitaire et de secours Roi Salmane a déployé des efforts importants pour fournir une aide humanitaire à la population de Gaza depuis le 7 octobre (Photo, Fournie).
Le Centre d'aide humanitaire et de secours Roi Salmane a déployé des efforts importants pour fournir une aide humanitaire à la population de Gaza depuis le 7 octobre (Photo, Fournie).
Le Centre d'aide humanitaire et de secours Roi Salmane a déployé des efforts importants pour fournir une aide humanitaire à la population de Gaza depuis le 7 octobre (Photo, Fournie).
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Publié le Lundi 25 décembre 2023

Les efforts de KSrelief pour atténuer la crise humanitaire

  • Face à des défis sans précédent, le besoin urgent d'aide de la bande de Gaza, déchirée par la guerre, se répercute au-delà des frontières
  • Al-Jetaily a soutenu que la première et la plus importante mesure à prendre pour préserver les vies palestiniennes innocentes est un cessez-le-feu.

RIYAD: Les événements tragiques qui se déroulent à Gaza depuis le 7 octobre ont jeté une ombre triste sur les prochaines célébrations de Noël. De nombreux chrétiens palestiniens ayant perdu la vie, la joie de cette fête semble atténuée.

À Gaza, une région qui a été le théâtre de violences et de conflits incessants de la part de l'armée israélienne, les communautés musulmanes et chrétiennes ont été prises pour cibles.

Selon l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine, 1,9 million de personnes ont été déplacées depuis le 7 octobre, soit près de 85% des habitants de Gaza.

Alors que l'agression israélienne ignore les religions, détruisant les lieux de culte musulmans et chrétiens ainsi que les personnes qui s'y abritent, les efforts humanitaires saoudiens s'adressent à toutes les religions et à toutes les confessions.

Efforts considérables 

En ces temps difficiles, le Centre d'aide humanitaire et de secours Roi Salmane (KSrelief) a déployé des efforts considérables pour fournir une aide d'urgence à la population de Gaza depuis le 7 octobre.

Le porte-parole officiel de KSRelief, le Dr Samer al-Jetaily, a déclaré à Arab News qu'Israël imposait toujours des restrictions à l'aide, contrôlant le nombre de camions qui entrent par les points de passage de Gaza. Lorsque le point de passage de Kerem Shalom est fermé, le point de passage égyptien de Rafah est ouvert.

«Les besoins humanitaires actuels dus à une grave pénurie de tous les produits de première nécessité sont estimés à 800 camions par jour pour la bande de Gaza», a-t-il indiqué.

L'aide maximale entrant à Gaza par Rafah ne dépasse pas 50 camions par jour. Avant le 7 octobre, 400 à 500 camions entraient chaque jour.

Al-Jetaily a révélé à Arab News: «Malheureusement, ce qui entre aujourd'hui ne représente pas plus de 10 à 15 camions par jour, et il y a une foule de camions à El-Arich qui attendent la moindre occasion d'entrer.»

Il a indiqué qu'en raison des restrictions israéliennes sur les besoins humains de base, KSrelief a maintenant plus de 100 camions en attente au point de passage de Rafah.

Le 19 décembre, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies a signalé que les restrictions imposées par Israël aux services de télécommunications dans le sud de la bande de Gaza ont eu pour effet de bloquer des camions à la frontière.

Al-Jetaily a souligné que KSrelief avait fait venir environ 104 camions depuis le 9 novembre.

Le premier avion humanitaire saoudien destiné à aider les Palestiniens de Gaza a décollé le 9 novembre de l'aéroport international Roi Khaled de Riyad à destination de l'aéroport international d'El-Arich en Égypte.

L'aide totale fournie par le pont aérien et maritime de secours s'élève à 4 328 tonnes, dont 33 avions de secours, 20 ambulances et quatre autres navires.

L'Arabie saoudite a amassé 149 millions de dollars (1 dollar américain = 0,91 euro) auprès de plus de 1,22 million de donateurs dans le cadre de la campagne de collecte de fonds saoudienne sur la plate-forme Sahem.

«Les contributions de l’Arabie saoudite proviennent du roi Salmane ben Abdelaziz et de la directive de son prince héritier, Mohammed ben Salmane, de tous les membres de la société, des institutions publiques et privées, des grandes entreprises et des publicités», a expliqué Al-Jetaily.

Le montant total de l'aide saoudienne à la Palestine a dépassé les 5 milliards de dollars au cours des vingt-trois dernières années, a ajouté Al-Jetaily.

«Nous sommes un centre qui traite avec de nombreuses organisations internationales, dont les plus importantes sont le Croissant-Rouge palestinien et l'Unrwa, où nous recevons de l'aide et la distribuons à ces partenaires», a-t-il mentionné.

Al-Jetaily a insisté sur le fait que la communauté internationale devait élaborer un plan décisif garantissant l'acheminement de l'aide dans la bande de Gaza sans restriction et sans empêcher tous les types d'aide.

«Ce que fait Israël est un crime contre l'humanité, une violation flagrante du droit international, qui stipule que les civils doivent être protéger», a-t-il déploré.

En outre, 80% des logements de Gaza ont été complètement détruits par l'armée israélienne.

Même ceux qui échappent à ce ciblage systématique ne trouvent pas ou ne reçoivent pas le niveau minimum de soins de santé.

Al-Jetaily a précisé que «de nombreux décès sont dus à l'indisponibilité et à la pénurie de services médicaux, même au niveau des hôpitaux. Aujourd'hui, 14 hôpitaux sur 36 ne fonctionnent que partiellement, et un hôpital est pris pour cible ou attaqué».

Avec les attaques aériennes et terrestres continues de l'armée israélienne, le nombre de morts à Gaza a atteint 20 000, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants. Plus de 50 000 personnes sont blessées et au moins 8 000 sont portées disparues.

Bien que le Hamas ne soit pas présent en Cisjordanie, Israël y a également tué environ 297 personnes, dont 69 enfants.

Al-Jetaily a déclaré à Arab News: «Plus de 360 médecins et infirmières ont été tués, des hôpitaux ont été démolis sous les yeux des patients, et nous voyons les souffrances des bébés prématurés et la coupure de l'électricité et de la nourriture, alors qu'ils sont exposés, comme nous l'avons vu plus d'une fois, à une mort lente.»

L'Unrwa affirme que plus de 100 de ses employés ont été tués depuis le 7 octobre, ce qui constitue le crime le plus important qu'il ait connu depuis des décennies.

Al-Jetaily a déclaré: «Nous avons vu à l'hôpital Kamal Adwan de Gaza l'armée israélienne entrer avec des bulldozers et piétiner les personnes vivantes à l'intérieur des tentes. Nous avons vu les restes d'enfants et de femmes laissés sur place après le départ des bulldozers. Y a-t-il quelque chose de plus grave que ces crimes?»

Le 19 décembre, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a signalé que les services de télécommunications dans le sud de la bande de Gaza avaient été partiellement rétablis après la plus longue interruption depuis le début de la crise.

Ces interruptions récurrentes et le manque d'électricité entravent l'accès aux informations vitales et affectent gravement les efforts d'aide humanitaire.

L'enclave assiégée est déjà confrontée à de graves pénuries de fournitures essentielles, telles que la nourriture, l'eau, le gaz et l'assistance médicale.

KSrelief a été informé de l'ouverture du point de passage de Kerem Shalom, ce qui signifie qu'il est possible d'acheminer de l'aide avec une plus grande capacité si Israël le permet.

Le camp de réfugiés de Rafah est en proie à la violence, à la pauvreté et au désespoir depuis des années. Aujourd'hui, la souffrance des résidents a atteint un niveau sans précédent.

Al-Jetaily a soutenu que la première et la plus importante mesure à prendre pour préserver les vies palestiniennes innocentes est un cessez-le-feu. L'Arabie saoudite a voté en faveur d'un cessez-le-feu au Conseil de sécurité des Nations unies le 8 décembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Liban : le Hezbollah accuse Israël de « centaines de violations » de la trêve

Le chef adjoint du Hezbollah libanais, Cheikh Naim Qassem, prend la parole lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à Beyrouth, au Liban. (File/Reuters)
Le chef adjoint du Hezbollah libanais, Cheikh Naim Qassem, prend la parole lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens de Gaza, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à Beyrouth, au Liban. (File/Reuters)
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  • Son discours est intervenu alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se trouve au Liban, à l'approche de la date butoir du 26 janvier pour l'application complète de l'accord de cessez-le-feu.
  • « J'appelle l'État libanais à faire preuve de fermeté face à ces violations qui ont dépassé les centaines, cela ne peut pas continuer », a-t-il dit dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah, al-Manar.

BEYROUTH : Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, a accusé  samedi Israël de « centaines de violations » de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre et averti de nouveau que sa formation pourrait « perdre patience ».

Son discours est intervenu alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se trouve au Liban, à l'approche de la date butoir du 26 janvier pour l'application complète de l'accord de cessez-le-feu.

« J'appelle l'État libanais à faire preuve de fermeté face à ces violations qui ont dépassé les centaines, cela ne peut pas continuer », a-t-il dit dans un discours diffusé par la télévision du Hezbollah, al-Manar.

« Nous avons fait preuve de patience à l'égard de ces violations pour donner une chance à l'État libanais, qui est responsable de cet accord, ainsi qu'aux parrains internationaux, mais il ne faut pas tester notre patience », a-t-il ajouté.

L'accord de cessez-le-feu stipule que l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays, d'où l'armée israélienne doit se retirer dans un délai de 60 jours, soit jusqu'au 26 janvier.

Sorti affaibli de la guerre, le Hezbollah doit, lui, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne.

Vendredi, M. Guterres, qui s'est rendu auprès des Casques bleus dans le sud, a affirmé que l'« occupation » de cette région par Israël et ses opérations militaires devaient « cesser ».

Il a révélé que les soldats de maintien de la paix avaient découvert « plus de 100 caches d'armes appartenant au Hezbollah ou à d'autres groupes armés depuis le 27 novembre », jour de l'entrée en vigueur de la trêve.

Le chef du Hezbollah, qui avait des réserves sur la nomination de M. Salam, un juriste international respecté, a averti que « personne ne peut nous exclure de la participation politique effective dans le pays ».


Gaza : le cessez-le-feu est prévu pour entrer en vigueur dimanche à 06 h 30 GMT

Un garçon court avec un drapeau palestinien sur un monticule de décombres dans un camp pour personnes déplacées par le conflit à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025, suite à l'annonce d'une trêve dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. (Photo Eyad BABA / AFP)
Un garçon court avec un drapeau palestinien sur un monticule de décombres dans un camp pour personnes déplacées par le conflit à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 janvier 2025, suite à l'annonce d'une trêve dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. (Photo Eyad BABA / AFP)
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  • « Conformément à l'accord conclu entre les parties concernées et les médiateurs, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza commencera à 8 h 30, dimanche 19 janvier, heure locale à Gaza », a écrit sur X Majed al-Ansari, le porte-parole qatari .
  • « Nous conseillons aux habitants de faire preuve de la plus grande prudence et de respecter les instructions des sources officielles », a-t-il ajouté.

DOHA : Le cessez-le-feu entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël dans la bande de Gaza entrera en vigueur dimanche à 04 h 30 GMT, a indiqué samedi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur.

« Conformément à l'accord conclu entre les parties concernées et les médiateurs, le cessez-le-feu dans la bande de Gaza commencera à 8 h 30, dimanche 19 janvier, heure locale à Gaza », a écrit sur X Majed al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères.

« Nous conseillons aux habitants de faire preuve de la plus grande prudence et de respecter les instructions des sources officielles », a-t-il ajouté.

L'accord de cessez-le-feu, annoncé mercredi par le Qatar et les États-Unis, autre pays médiateur, prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

En échange, Israël va relâcher 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, qui a précisé que leur libération n'interviendrait pas avant 16 heures dimanche (14 heures GMT).


Macron à Beyrouth: soutien ferme aux Libanais et leurs nouveaux dirigeants, pour une ère nouvelle

Le président français Emmanuel Macron serre la main de son homologue libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda le 17 janvier 2025. Le 17 janvier, M. Macron a annoncé que Paris accueillerait dans les prochaines semaines une conférence internationale « pour la reconstruction du Liban » après une guerre entre le groupe militant Hezbollah et Israël. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron serre la main de son homologue libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda le 17 janvier 2025. Le 17 janvier, M. Macron a annoncé que Paris accueillerait dans les prochaines semaines une conférence internationale « pour la reconstruction du Liban » après une guerre entre le groupe militant Hezbollah et Israël. (AFP)
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  • Pour affronter ces défis et amorcer l’écriture de la nouvelle page qui s’ouvre pour le pays, le président français estime qu’il faut s’adosser à trois piliers : restaurer la souveraineté, mettre le Liban sur la voie de la prospérité
  • C’est ce credo que Macron a déroulé lors de ses entretiens avec Aoun et qu’il a réitéré durant ses rencontres avec Salam et le chef du parlement libanais Nabih Berry

PARIS: En se rendant à Beyrouth, quelques jours après l’élection du nouveau président libanais Joseph Aoun et la désignation du nouveau premier ministre Nawaf Salam, le président français Emmanuel Macron a voulu confirmer que la France se tient fermement aux côtés du Liban et des Libanais, dans cette nouvelle ère qui s’ouvre.

C’est une ère porteuse de grands espoirs, pour un pays qui semblait voué au chaos, à cause de l’ineptie de sa classe politique et de ses luttes internes. C’est ce qu’il a voulu constater par lui-même en allant au contact des nouveaux dirigeants et du peuple libanais.

Mais c’est également une ère de défis complexes et difficiles, tant le Liban est fragilisé au niveau de ses institutions, de son économie et de son tissu social par des pratiques mercantiles et communautaires, les ingérences externes, puis récemment une guerre avec Israël qui a laissé une partie de son territoire en lambeaux.

Pour affronter ces défis et amorcer l’écriture de la nouvelle page qui s’ouvre pour le pays, le président français estime qu’il faut s’adosser à trois piliers : restaurer la souveraineté, mettre le Liban sur la voie de la prospérité et consolider son unité.

C’est ce credo que Macron a déroulé lors de ses entretiens avec Aoun et qu’il a réitéré durant ses rencontres avec Salam et le chef du parlement libanais Nabih Berry.

S’exprimant devant les journalistes à la suite de son tête-à-tête avec Aoun au palais présidentiel de Baabda il a souligné que la souveraineté passe par le respect du cessez-le-feu instauré entre le Liban et Israël le 26 novembre dernier et qu’il a qualifié de «succès diplomatique historique qui a permis de sauver des vies». Avec pour effet la nécessité de consolider le mécanisme de surveillance dont la France fait partie.

Cela implique une application stricte des engagements pris par les autorités israéliennes et libanaises dans le cadre de l'accord et dans les délais prévus.

 Soulignant que « des résultats ont été obtenus » à ce niveau, Macron a estimé qu’ils « doivent se fédérer, se confirmer dans la durée », avec « un retrait total des forces israéliennes, et un monopole total de l'armée libanaise sur les armes ».

C'est pourquoi ajoute Macron « nous soutenons, avec force la montée en puissance des forces armées libanaises et leur déploiement dans le sud du pays » tout en continuant à « consolider l'appui international en matière d'équipement de formation, et de soutien financier ».

Cet effort est soutenu par, la France à titre bilatéral et « je sais aussi que nos amis, l'arabie saoudite le Qatar les pays de la région sont prêts à faire davantage » ajoute-t-il, tout en travaillant « avec vous à la démarcation de la ligne bleue pour dégager une solution pérenne au bénéfice de la sécurité de tous ».

Macron a par ailleurs rappelé que cette souveraineté ne concerne pas que le sud du Liban, et que le contrôle des autres frontières, notamment dans le contexte du bouleversement en cours en Syrie, « constitue aussi un enjeu majeur ». 

L’autre pilier étant la prospérité au bénéfice de tous, il exprimé l’espoir d’une formation rapide du nouveau gouvernement pour mener à bien cette tâche et subvenir à l’urgence humanitaire qui n’est pas révolue.

La nécessité de réformer

La France assure t-il veille à ce que les engagements pris le 24 octobre à Paris soient tenus et qu'ils se traduisent matériellement au profit des populations déplacées par la guerre, Mais « au-delà des réponses d'urgence, la communauté internationale doit anticiper un soutien massif à la reconstruction des infrastructures des habitations détruites par la guerre, tout particulièrement au sud, où le million de déplacés libanais sont rentrés pour trouver leur maison et leur village réduits en cendres ».

À ce propos Macron a précisé qu’une conférence internationale pour la reconstruction se tiendra à Paris dans quelques semaines, lors d’une visite qu’effectuera le président libanais.

La prospérité suppose également des réformes, elles sont « attendues et connues » et s’adressant à Aoun dans des termes empreints d’une chaleur amicale « vous les portez, et vous les défendez », la réforme de la justice, la réforme bancaire, la réforme du marché de l'énergie, la lutte contre la corruption, « toutes ces réformes nécessaires, c'est le gouvernement à venir qui le portera, elles sont indissociables de cette reconstruction ». 

L'ensemble de ces points poursuit Macron doit servir le troisième objectif, « celui d'une nation libanaise, réconciliée et unie dans son pluralisme », car la plus grande des appartenances « est celle à une république qui croit dans l'universel, et d'un pluralisme qui respecte toutes les religions, toutes les communautés leur donnent à chacune sa place ».

Ce n'est que dans cette unité, assure-t-il dans « ce pluralisme réconcilié que le chemin est possible », rendant hommage au peuple libanais, aux milliers de victimes que le pays a déploré depuis le déclenchement de la guerre, « une guerre dans laquelle le Liban a été plongé, malgré lui par l'irresponsabilité de quelques uns ».

Avant sa rencontre avec Aoun au palais de Baabda Macron avait déposé une gerbe au monument du soldat inconnu, puis il s’est livré à un exercice qu’il affectionne particulièrement, en déambulant dans le quartier de Gemayzeh, qui avait été dévasté par l’explosion du port de Beyrouth en 2020

Évoluant au milieu d’une foule de libanais qui l’ont accueilli par des applaudissements chaleureux, il a siroté un café puis il a regardé des livres sur la reconstruction de ce quartier, qu’il avait visité juste au lendemain de l’explosion.

Il a échangé en toute spontanéité avec les personnes qui l’entouraient, il a fait des selfies, bu des jus de fruits, partagé une pizza en écoutant attentivement les personnes qui s'adressent à lui.

« Vous êtes adorable » lui lance une vieille dame, « aidez le Liban » lui demande un homme, une autre personne lui fait part de sa crainte d’une reprise de la guerre.

« Bon courage » et « garder le moral », assène le président français à ses interlocuteurs, avant de souligner que l’ère qui s’ouvre est une ère d’espoir où chacun a sa part à accomplir.

Macron avait commencé sa visite par une rencontre avec le premier ministre libanais en exercice Najib Mikati, et deux entretiens avec le chef d’état major de la FINUL, le général Jean-Jacques Fatinet, puis avec le commandant des opérations spéciales au sein du mécanisme de surveillance du cessez le feu le Général Jasper Jeffers et du représentant de la France au sein de ce mécanisme le général Guillaume Pin Hun.