Fusillade de Prague: les autorités tchèques révisent le nombre de victimes à 13 morts

Les feux clignotants des véhicules d'urgence sont visibles le long des rives de la rivière Moldau près de l'Université Charles, dans le centre de Prague, le 21 décembre 2023 (Photo de Michal CIZEK / AFP).
Les feux clignotants des véhicules d'urgence sont visibles le long des rives de la rivière Moldau près de l'Université Charles, dans le centre de Prague, le 21 décembre 2023 (Photo de Michal CIZEK / AFP).
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Publié le Samedi 23 décembre 2023

Fusillade de Prague: les autorités tchèques révisent le nombre de victimes à 13 morts

  • Selon les médias tchèques, la fusillade s'est produite à la Faculté des arts, dont les enseignants et les étudiants ont reçu l'ordre de s'enfermer pendant l'intervention de la police
  • La chaîne de télévision privée Nova TV a fait état d'une explosion et d'un tireur sur le toit du bâtiment situé dans le centre historique de Prague

PRAGUE: Un homme armé, âgé de 24 ans, a tué jeudi 13 personnes dans la prestigieuse université Charles de Prague avant d'être retrouvé mort sur place par les forces de l'ordre, ont annoncé les autorités qui ont écarté la piste du "terrorisme international".

Un bilan précédent, qui faisait état de quinze tués, a été dans la soirée de jeudi révisé à la baisse par le chef de la police, Martin Vondrasek, qui a déclaré à la presse: ""À l'heure actuelle, je peux confirmer qu'il y a eu 14 victimes de ce crime horrible et 25 blessés, dont dix grièvement". Un bilan revu une nouvelle fois à la baisse ce vendredi.

"Nous connaissons l'identité des 14 morts. Il s'agit de 13 victimes du tireur fou et de lui-même", a déclaré le ministre de l'Intérieur Vit Rakusan à la télévision publique tchèque, tandis que la police a indiqué que le tireur s'était suicidé.

L'acte de violence, qui s'est déroulé en plein centre historique de la capitale tchèque, a provoqué une intervention massive de la police lourdement armée. La fusillade a éclaté à la faculté des Arts, située à proximité de sites touristiques majeurs tels que le pont Charles datant du XIVe siècle.

"Rien n'indique que ce crime soit lié au terrorisme international", a déclaré à la presse le ministre tchèque de l'Intérieur Vit Rakusan.

M. Vondrasek a indiqué aux journalistes que la police avait commencé à rechercher le futur assaillant avant même la fusillade, après que son père avait été retrouvé mort dans le village d'Hostoun, à l'ouest de Prague.

Le tireur "est parti pour Prague en disant qu'il voulait se suicider", a dit M. Vondrasek.

Les policiers ont d'abord fouillé le bâtiment de la faculté des Arts où le meurtrier devait assister à un cours, mais ce dernier s'est rendu dans un autre bâtiment, situé à proximité, et les policiers ne l'ont pas trouvé à temps.

"A 13H59 GMT, nous avons reçu les premières informations sur la fusillade", a indiqué M. Vondrasek, ajoutant que l'unité d'intervention rapide était sur les lieux dans les douze minutes qui ont suivi.

"A 14H20 GMT, les agents participant à l'opération nous ont parlé du corps immobile du tireur", a-t-il précisé, ajoutant que, selon des informations non confirmées, il s'était suicidé.

Citant une enquête menée sur des médias sociaux, M. Vondrasek a indiqué que le tireur s'était inspiré d'un "cas similaire qui s'était produit en Russie cet automne". Il a précisé qu'aucun policier n'avait été blessé.

 

La France exprime son «émotion» et de sa «solidarité»

La Première ministre Élisabeth Borne a exprimé jeudi "l'émotion" et "la solidarité" de la France après la fusillade meurtrière qui "a durement frappé le peuple tchèque" dans une faculté de Prague.

"J'ai échangé avec le président tchèque (Petr) Pavel, et je lui exprime à titre personnel, au nom de mon gouvernement, et je n'en doute pas, en notre nom à tous, mon soutien et ma solidarité", a-t-elle déclaré à l'Assemblée nationale.

Le président «choqué»

La fusillade la plus grave depuis que la République tchèque est devenue un État indépendant en 1993, a provoqué une vague d'émotion dans le monde.

Le président tchèque s'en est dit "choqué".

"Je suis choqué par ces événements (...). Je voudrais exprimer mon profond regret et mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de la fusillade", a déclaré M. Petr Pavel, qui achève jeudi une visite de deux jours à Paris, sur X.

Pour sa part le Premier ministre Petr Fiala a déclaré "ce tireur isolé (...) a pris la vie de jeunes personnes. Il n'y a aucune justification à un acte pareil".

A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche a assuré que "le président (Biden) et la Première dame prient pour les familles qui ont perdu des êtres chers et tous ceux qui ont été touchés par cet acte de violence insensé".

La cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen a adressé à Prague un message de compassion.

"J'exprime mes plus sincères condoléances aux familles des victimes et au peuple tchèque dans son ensemble. Nous nous tenons à vos côtés et pleurons avec vous", a-t-elle écrit dans son message sur X.

Le président français Emmanuel Macron a aussi exprimé sa "solidarité" avec le peuple tchèque, tout comme de nombreux autres dirigeants européens, dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Bien que la violence massive avec recours à l'arme à feu soit inhabituelle en République tchèque, ce pays en a connu quelques cas ces dernières années.

En 2015, un meurtrier de 63 ans avait abattu sept hommes et une femme avant de se suicider dans un restaurant de la ville d'Uhersky Brod, dans le sud-est du pays.

En 2019, un homme avait tué six personnes dans la salle d'attente d'un hôpital de la ville d'Ostrava, dans l'est du pays, une femme étant morte quelques jours plus tard. L'assaillant s'était suicidé par balle environ trois heures après l'attaque.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.